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savoir plus pour mieux servir au laboratoire médical

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  • kouamme tiemele

    1 kouamme tiemele Le 21/03/2009

    INTRODUCTION

    Les techniques de laboratoire ou biologiques exigent du technicien des connaissances scientifiques en occurrence :
    - en chimie (analytique, organique, générale)
    - en mathématiques (tracée de courbes, les études de fonctions, statistiques, géométrie…..)
    - en biologie (les cellules, l’anatomie, système circulatoire, système nerveux…..)

    A- Les matières fondamentales dans le domaine du laboratoire sont :

    - la biochimie : chimie appliquée à la biologie
    - la parasitologie : étude des parasites, leur habitat et leur impact sur l’homme.
    - la bactériologie : étude des bactéries, leur habitat et leur impact sur l’homme.
    - l’hématologie : étude du sang.
    - l’anatomie-pathologie : département médical ayant pour rôle, l’étude des pathologies, des anomalies des cellules et des organes de l’homme. C’est le département de médecine dite légale.
    - l’immunologie : étude de la défense immunitaire.
    - la sérologie : étude des anticorps et leurs réactions.

    B- QU’EST-CE QU’UN LABORATOIRE ?

    Un laboratoire est une enceinte architecturale équipée de structure spécifique appelée paillasse munie de lavabos surmontés de robinets.

    AUTRES EQUIPEMENTS :

    1-Materiels lourds :
    - microscope
    - congélateur
    - réfrigérateur
    - distillateur
    - incubateurs
    - compteur hématologique
    - spectrophotomètre
    - Etuve
    - centrifugeuse
    - stérilisateurs


    2- Petits matériels :
    - pipettes
    - la verrerie : (loupe grossissante, bécher, fiole jaugée, cristallisoire, éprouvette, ballon………)

    3- les consommables :
    - réactifs
    - petits matériels à usage unique ou limité.


    B-1 Fonction du laboratoire :

    Le laboratoire est une cellule de recherche, c’est un lieu équipé pour les analyses, le dosage de certaines substances, la recherche des causes de certaines maladies. A cet effet le laboratoire utilise comme outil un appareillage approprié et se base sur les domaines scientifiques qui sont : les chimies, les mathématiques, la physique et la biologie.

    B-2 Définition :

    Le technicien de laboratoire : est un scientifique formé sur les techniques biologiques (laboratoire médical) afin de réaliser des dosages, des examens biologiques…

    B-3 Les outils du technicien :

    a- le microscope : il existe trois (3) types de microscopes :
    - le microscope ordinaire : qui sert à la réalisation des examens courants en parasitologie, en bactériologie, en cytologie …..
    - le microscope à fond noir : c’est un microscope ordinaire ayant le fond de son champ assombri permettant ainsi de visualiser les microorganismes transparents ou de couleurs pâles.
    Ex : le tréponème pâle
    - le microscope électronique : c’est un microscope à très grand grossissement de l’ordre de million de fois, utilisé pour l’étude des cellules, des virus….
    Le microscope ordinaire comprend trois (3) grandes parties :
    - la potence : qui supporte les objectifs, les oculaires, la platine, qui est surmonté par un chariot.
    - le socle : qui constitue le pied du microscope, qui supporte la source de lumière.
    - la tête du microscope : elle est composée de deux oculaires pour le microscope binoculaire, un oculaire pour le microscope monoculaire, un revolver supportant les objectifs.

    NB : les microscopes ordinaires permettent un grossissement de l’ordre de cent (100) à deux mille (2000).
    Le microscope électronique permet un grossissement de l’ordre de millions.



    DESSIN D’UN MICROSCOPE ORDINAIRE







    PARASITOLOGIE


    DEFINITION : La parasitologie est la discipline scientifique qui étudie les parasites, leur habitat, et leur impact sur l’homme.

    L’intérêt de l’étude parasitologique est de connaître parfaitement les parasites de l’homme pour pouvoir mettre en place des stratégies de lutte et la connaissance de leur habitat participe aussi à la mise en place de stratégies préventives .La connaissance de leur impact sur l’homme c’est-à-dire les troubles ou pathologies permet la construction de stratégies thérapeutiques. En un mot la maîtrise de la parasitologie permet la mise en place de stratégies préventives, thérapeutiques et diagnostiques. Concernant le technicien de laboratoire seul la stratégie diagnostique est intéressante.

    ETUDE PARASITOLOGIQUE :

    L étude parasitologique passe d’abord par la maîtrise de termes majeurs en parasitologie appelés termes courants en parasitologie.

    1-le parasite :

    Le parasite est un animal ou un végétal vivant de façon temporaire ou permanente au dépens de l’organisme qui l’heberge (hôte).

    2-le parasitisme :

    Le parasitisme est un mode de vie du parasite se traduisant par une association temporaire ou permanente de deux (2) êtres (le parasite et son hôte) dont seul le parasite en tire profit.

    3-endoparasite :

    C’est un parasite qui vit au sein de l’organisme de son hôte’ au dépens de sa substance.

    4-ectoparasite :

    C’est un parasite qui vit sur les téguments et les cavités naturelles facilement accessibles de son hôte (nez, la bouche, le conduit auditif ….)
    L’ectoparasite peut être :
    -simple nuisant (punaise de lit)
    -agent de parasitose (sacopte de la gâle)
    -vecteur d’un parasite (le moustique, la puce…)
    L’ectoparasite peur être transporteur de germes pathogènes d’un sujet malade ou d’un objet souillé à un sujet sain. Il peut être hôte intermédiaire (héberge temporairement le germe pour sa maturité ou sa transformation).


    5-hôte intermédiaire :

    C’est un organisme vivant chez lequel l’agent pathogène sous sa forme larvère doit séjourner pour se multiplier où pour subir une maturation l’amenant à sa forme infestante .Selon le mode de transmission on distingue deux types d’hôtes intermédiaires (passif et actif).

    6-Hôte intermédiaire actif :

    Il assure lui-même la transmission du germe pathogène.
    Ex : le moustique, la glossine
    • Mode de transmission :
    -par cession d’un liquide spécial appelé liquide coxal.
    Ex : l’ornithodore pour les borrelia
    -par dépôt de déjection virulente sur la peau
    Ex : la puce pour les rickettsies ou le typhus exanthématique
    -par régurgitation
    Ex : la puce pour les bacilles pesteux
    -par dépôt de larves infestante sur la peau
    Ex : les moustiques pour les larves infestantes des filaires.

    7-Hôte intermédiaire passif :

    Il est incapable d’assurer la transmission du germe pathogène qu’il héberge. Cette transmission sera circonstancielle ou accidentelle.
    Ex : -l’ écrasement du vecteur sur la peau, les poux pour les borrelia
    -l’ingestion du vecteur, le cyclops pour le ver de Guinée
    - la phorésie, le moustique pour les œufs de certaines mouches.

    8-Hôte de réenkystement :

    Il s’agit en général d’un prédateur chez lequel les larves absorbées avec l’hôte ne trouvent pas de conditions favorables à leur transformation en adulte.
    Ces larves ne sont pas détruites et n’évoluent pas mais elles se réenkystent chez cet hôte.
    Ex : certains poissons hôte du ténia bothriocéphale.

    9-Hôte définitif :

    C’est un organisme qui héberge le germe en sa forme adulte.
    Ex : l’homme pour ascaris

    10-Reservoir de virus

    C’est un organisme qui héberge le germe pour son maintien dans la nature.


    11-Specificité parasitaire

    C’est le fait pour un parasite de ne pouvoir se développer parfaitement que chez un hôte
    strictement déterminé.
    NB : Lorsqu’un parasite est spécifique chez l’homme il n’existe pas de réservoir de virus

    12- Mode de contamination

    On parle d’infestation et non d’infection en parasitologie.
    Deux possibilités d’infestation se dégagent :
    -par hôte intermédiaire dont l’intervention est indispensable.
    Ex : le ténia solium (porc)
    -par infestation directe : la forme infestante est dans la nature et la contamination se fait par voie :
    * buccale : œuf embryonné d’ascaris
    * transcutanée : larve Strongyloïde d’anguillule
    * pulmonaire : certains rickettsies contenues dans la poussière renfermant les déjections de tique.











    13- Cycle évolutif

    Suite de transformations se déroulant dans un ordre précis chez un ou plusieurs hôtes intermédiaires successifs en passant ou non par le milieu extérieur et qui partant d’un adulte engendre l’adulte de la génération suivante.
    Il existe plusieurs types de cycles évolutifs :
    1- le cycle direct sans hôte intermédiaire
    Ex : trichocéphale
    2-le cycle indirect avec intervention obligatoire d’un ou plusieurs hôtes intermédiaire.

    I- CLASSIFICATION DES PARASITES :

    Les parasites peuvent être classés selon plusieurs critères :
    Leur habitat, leur constitution biologique, etc. …
    Selon la constitution biologique nous allons faire la classification suivante :
    - les protozoaires
    - les hétérozoaires

    I- a- les protozoaires

    Définition : Ce sont des animaux ou végétaux constitués d’une seule cellule, on dit qu’ils sont unicellulaires.
    Il existe plusieurs sous groupes :
    - les sporozoaires
    - les infusoires
    - les flagellés
    - les rhizopodes

    I-a-1 Les sporozoaires :

    Ce sont des êtres unicellulaires sans organe de locomotion sauf au stade de gamète et de sporozoïte, ils vivent dans les cellules du sang et des tissus, ils se multiplient de manière asexuée (schizogonie) et sexuée (sporogonie).on peut définit deux groupes :
    - les sporozoaires tissulaires (coccidies)
    - les sporozoaires sanguicoles.






    I-a1-1 les sporozoaires tissulaires :

    On distingue les coccidies humaines et les coccidies animales elles entraînent des troubles discrets (mineurs) .Ce sont des parasites qui sont dans les cellules épithéliales et les canaux biliaires.

    Cycle évolutif : le parasite pénètre dans les cellules, il grossit se dise plusieurs fois et donne de nombreux mérozoites. La cellule parasitée, distendue, éclate et libère ses mérozoites, chacun ira donc parasiter une autre cellule saine c’est la reproduction asexuée (schizogonie).Après un temps d’évolution, débute la reproduction sexée (sporogonie) il se forme alors des gamètes mâles et femelles à l’intérieur des cellules.
    Après fécondation, il se forme un œuf qui s’entoure d’une coque épaisse et résistante et devient un oocyste qui tombera dans le milieu intestinal.
    Il existe deux espèces responsables de coccidiose humaine .Ils sont reconnaissables par quelques caractères morphologiques.

    a.1.1.1- ISOSPORA belli



    C’est l’oocyste qui est contaminant, il est ovoïde de 20 à 30 microns avec une coque épaisse et contenant une seule cellule. A maturité dans le milieu exterieur ou en culture il refermera deux sporocystes contenant chacun 4 sporozoïtes à ce stade il est infestant.

    a.1.1.2- ISOSPORA homnis

    C’est le sporocyste qui est contaminant, il est ovoïde de 15 sur 10 microns avec une coque épaisse et contenant 4 sporozoïtes. On les retrouve en Afrique et en Asie.
    C’est la consommation ou l’ingestion de l’ oocyste pour ISOSPORA belli ou de sporocyste pour ISOSPORA homnis qui est la base de l’infestation.
    a.1.1.3 - Toxoplasma gondii

    C’est une coccidie responsable de la toxoplasmose.C’est une coccidie animale, c’est un parasite du chat en impasse parasitaire chez l’homme.
    Il existe deux formes une forme végétative et une forme kystique.
    C’est la forme kystique qui est la forme de résistance et de dissémination de la maladie.Le parasite est en impasse parasitaire chez l’homme .On s’infecte en entrant en contact avec les selles du chat et en mangeant de la viande insuffisamment cuite contenant des kystes.

    a.1.2 - Les sporozoaires sanguicoles

    On verra comme sporozoaires sanguicoles les plasmodiums responsables du paludisme.
    Il existe quatre (5) espèces :
    - plasmodium ovalé
    - plasmodium vivax
    - plasmodium malarae
    - plasmodium falciparum
    - plasmodium knowlesi (récent)
    Le diagnostic biologique du paludisme est basé sur :
    - la goutte épaisse
    - le Q.B.C
    - les tests rapides antigéniques
    - le frottis sanguin
    - tests sérologiques (inadaptés en Afrique)

    • Le plasmodium falciparum

    C’est un sporozoaire sanguicoles. Espèce falciparum : c’est l’espèce la plus dangereuse qui est responsable d’accès pernicieux et de complications palustres.C’est l’espèce mortelle provoquant des fièvres tierces malignes ; c’est-à-dire des fièvres qui se répètent toute les 48 heures. Au niveau hématologique les hématies parasités ne changent pas de tailles mais changent de formes on parle d’hématies falciformes (forme de faucille).Les gamétocytes sont en forme de banane.
    Le frottis sanguin permet de faire un diagnostic différentiel entre les espèces.

    . Le plasmodium ovalé

    Le plasmodium ovalé est une espèce qui est responsable de fièvre quarte bénigne c’est une fièvre qui se répète toutes les 72 heures et on dit que la fièvre est bénigne parce qu’elle ne conduit pas à la mort.

    . Le plasmodium vivax



    C’est une espèce responsable de fièvre tierce bénigne.

    . Le plasmodium malarae

    C’est une espèce responsable de fièvre quarte bénigne

    . Cycle évolutif :

    Comme tous les sporozoaires le plasmodium a deux modes de multiplication : le mode asexué et le mode sexué et deux cycles principaux : le cycle endo érythrocytaire et le cycle exo érythrocytaire.
    Le cycle évolutif global comprend donc deux parties :
    La première partie est le cycle exo érythrocytaire qui se déroule chez l’anophèle. C’est un cycle sporogonique.
    En effet le gamétocyte mâle et le gamétocyte femelle issus de l’évolution schizogonique endo érythrocytaire après le repas sanguin du moustique, vont fusionner pour donner un œuf (ookynète) qui va se loger à l’extérieur de l’estomac du moustique et devenir un oocyste après maturation. Cet oocyste va évoluer pour libérer des mérozoïtes qui au cours d’un nouveau repas sanguin chez un individu sain vont être libérés et grâce à la circulation sanguine vont atteindre le cœur et enfin le foie. Ces mérozoïtes vont attaquer les hépatocytes (cellules du foie) pour s’y multiplier en mode asexué pour donner des corps bleus (cellules bourrées de mérozoïtes). Ces corps bleus vont éclater pour libérer de nouveaux mérozoïtes qui vont atteindre à nouveau la circulation sanguine. Chaque mérozoïtes va s’attaquer à une hématie et s’y multiplier pour donner des rosaces (hématies bourrées de mérozoïtes).A ce stade les mérozoïtes sont des trophozoïtes, après plusieurs multiplications, il va se former des gamétocytes femelles et des gamétocytes mâles .C’est l’aboutissement du cycle asexué endo érythrocytaire.

    a-2 Les infusoires

    Ce sont des protozoaires ciliés fréquents chez certains animaux et qui peuvent accidentellement déterminer une parasitose chez l’homme. Le seul exemple est Balantidium Coli qui est responsable de Balantidiose .Elle se manifeste sous forme de dysenterie .Le Balantidium existe sous deux formes : une forme kystique et une forme végétative.
    L’infestation est due à l’ingestion de kystes issus du milieu extérieur.
    Le Balantidium Coli est un parasite intestinal.


    Le Balantidium coli






    a-3 Les flagellés

    Les flagellés sont des protozoaires munis de flagelle (un filament organique) leur permettant de se déplacer .Il existe en parasitologie médicale plusieurs types de flagellés classés selon leur localisation.

    a-3-1 Les flagellés intestinaux

    a-3-1-1 Giardia intestinalis





    kystes

    f.végétatives

    Il est responsable de syndrome digestif fait de diarrhée, de mal absorption chez l’enfant, de duodénite chronique chez l’adulte.
    Il se présente sous deux formes : forme kystique et forme végétative.
    La forme kystique est la forme de résistance de dissémination de l’infestation.

    a-3-1-2 Trichomonas intestinalis

    C’est un parasite du côlon responsable de colite et d’entérocolite chronique .Il existe sous une seule forme : la forme végétative. Elle résiste dans la nature. L’infestation humaine est due à l’ingestion du parasite de manière accidentelle en consommant des aliments souillés.





    a-3-1-3 Chilomastix mesnilii



    C’est un parasite du côlon dont le rôle pathogène est identique à celui de trichomonas. Il existe sous deux formes : la forme kystique et la forme végétative. L’infestation humaine est due à l’ingestion de la forme kystique en consommant les aliments souillés.


    a-3-1-4 Embadomonas intestinalis

    Il est sans rôle pathogène connu.

    a-3-1-5 Enteromonas hominis

    Le plus petit des flagellés intestinaux sans rôle pathogène connu. Il existe sous deux formes : la forme kystique et la forme végétative.

    Diagnostic biologique :
    Seul l’examen direct entre lame et lamelle est indiqué dans la recherche des flagellés .Ceux existant sous deux formes peuvent cependant être recherchés avec les techniques de concentrations qui permettrons d’observer les formes kystiques car en général les formes végétatives sont détruites au cour de la préparation de l’examen.
    Ex : le Ritchie simplifié.

    a-3-2 Flagellés sanguicoles et tissulaires

    C’est la famille des trypanosomidés avec comme genre : trypanosoma et leishmania.
    On rencontre deux formes chez l’homme : la forme trypomastigote et la forme amastigote.
    Chez l’insecte vecteur ou en culture on rencontre quatre (4) aspects morphologiques :
    - la forme trypomastigote
    - la forme épimastigote
    - la forme promastigote
    - la forme amastigote

    a-3-2-1 Les trypanosomes

    Ce sont des parasites unicellulaires munis de flagelles qui sont responsables de la trypanosomiase ou maladie du sommeil. L’insecte vecteur de la maladie est la mouche tsé-tsé ou glossine .Il existe plusieurs espèces :
    - l’espèce trypanosoma gambiense et l’espèce trypanosoma rhodesiense. Ces espèces sont responsables de trypanosomiase humaine africaine, ce sont deux trypanosomes identiques qui existent sous la forme trypomastigote. On les rencontre dans les liquides organiques (sang, sucs ganglionnaires, LCR).




    Cycle évolutif

    Le cycle nécessite l’intervention d’un hôte intermédiaire qui est la glossine, les trypanosomes ingérés par la glossine au cours de son repas sanguin, sur un malade, vont parcourir tout le tube digestif de l’insecte en subissant des modifications morphologiques. Après avoir contourné le bord inférieur de la membrane péritrophique, au niveau de l’intestin postérieur, les trypanosomes se multiplient entre la membrane et la paroi de l’intestin moyen. Ensuite ils atteignent le proventricule où ils prennent l’aspect épimastigote. Dans les glandes salivaires, ils deviennent enfin des trypanosomes métacycliques infestants.
    Le cycle dure environ 20 jours .Mais ne réussit que chez 2 à 5% des glossines.
    Au cours d’une nouvelle piqûre chez un sujet sain, elle inocule le trypanosome métacyclique et l’infestation est bouclée.







    a-3-2-2 Trypanosome américain ou trypanosome cruzi

    C’est un flagellé mixte sanguicole et tissulaire responsable de trypanosomiase américaine ou de maladies de chagas. Il est exclusivement américain.
    Il se rencontre sous deux formes chez l’homme :
    - amastigote (sans flagelle), arrondi, ovalaire
    - trypomastigote : aspect arqué
    Hôte intermédiaire : réduve (grande punaise volante)
    Les trypanosomes se multiplient sous la forme épimastigote dans l’estomac de la réduve et dans son intestin moyen avant de devenir vers le 15eme jour de la ponte rectale des trypanosomes métacycliques infestants qui seront déposés sur la peau avec la déjection de l’insecte. Immédiatement après le repas sanguin, le cycle est bouclé quand ces trypanosomes métacycliques pénètrent à travers la peau, soit par lésion de piqûre, soit par lésion de grattage, soit par la muqueuse oculaire.

    a-3-2-3 Les leishmanies

    Ce sont des flagellés purement tissulaires responsables de leishmaniose. Ce sont des parasites strictement tissulaires (cellule du système réticulo histiocytaire). Les leishmanies se rencontrent chez l’homme uniquement sous forme amastigote.

    Cycle évolutif

    La femelle du phlébotome, un insecte diptère, nématocère de la famille des psychovidés. Les leishmanies ingérées se multiplient sous la forme promastigote dans l’intestin de l’insecte et atteignent vers le 8eme jour la trompe où elles deviennent infestantes .Elles n’envahissent pas la glande salivaire. C’est par régurgitation au moment des piqûres que se fait l’inoculation à l’homme ou aux animaux.


    Grande punaise américaine








    Leishmaniose canine






    Punaise géante amazonienne

    a-3-3 Flagellés uro-génitaux

    Seul trichomonas vaginalis est considéré. C’est un parasite des voies génito-urinaires, responsable chez la femme de vulvo-vaginites avec leucorrhées verdâtres, fluides, mousseuses, abondantes et d’odeurs fétides.
    On note un prurit vulvaire chez elle et des brûlures mictionnelles chez l’homme. Il est l’agent d’urétrite non gonococcique. Le trichomonas vaginalis est un agent des M.S.T. Il est à rechercher dans les sécrétions vaginales et urétrales. Il existe uniquement sous la forme végétative qui assure la contamination par contact direct, vénérien, par utilisation des mêmes objets de toilettes.

    a-4 Les rhizopodes

    Ce sont des protozoaires se déplaçant par émission d’élongations cytoplasmiques (pseudopodes). On les appelle communément amibes.
    Certains sont responsables de troubles colitiques, de diarrhées liquides d’odeur fétide avec ballonnement du ventre. Le patient rote beaucoup (Entamoeba coli).
    D’autres sont responsables de troubles et de diarrhées glairo-sanglantes faits de ténesmes, accompagnées quelquefois de vomissements (Entamoeba histolytica).Ils existent sous deux formes : kystique et végétative.
    On les recherche dans les selles .L’ examen direct des selles est indiqué.




    Cycle évolutif

    Le malade émet des kystes par les selles dans la nature. Ce sont les formes de résistance et de dissémination du parasite.
    On se contamine en ingérant les kystes répandus sur les légumes, les fruits, la main sale, l’eau de ruissellement etc.…
    Une fois dans le tube digestif, le rhizopode reprend sa forme végétative et les troubles commencent.



































    b- Les hétérozoaires

    Ce sont des êtres pluricellulaires. En parasitologie médicale les hétérozoaires se résument aux helminthes.


    b-1 les helminthes

    Les helminthes sont des parasites communément appelés vers. Il existe deux grands groupes d’helminthes :
    - les némathelminthes ou nématodes
    - les plathelminthes ou vers blancs.

    b-1-1 Les némathelminthes ou nématodes :

    Les nématodes sont des vers cylindriques recouverts d’une substance souple, lisse, mais résistante. Les nématodes sont non segmentés. Selon leur site on a :
    Les nématodes intestinaux les plus nombreux, les nématodes sanguicoles et tissulaires.

    b-1-1-1 les nématodes intestinaux

    Ce sont des vers cylindriques rencontrés au niveau de l’intestin. Ils sont responsables de troubles intestinaux mineurs, de dermatose due aux réactions allergiques et de complications chirurgicales pour certains.

    b-1-1-1.a- Ascaris lombricoïdes

    Ils constituent les nématodes les plus géants de l’intestin. Il se nourrissent du suc digestif et sont responsables de réactions allergiques (syndrome de loeffler). Ce sont des manifestations liées à la migration larvaire. La recherche d’ascaris se fait dans les selles. Il peut s’agir d’une recherche indirecte (les œufs d’ascaris) ou recherche direct (recherche du parasite lui-même). Il est facilement remarquable à cause de sa taille 20 à 25cm sur 5 à 6mm




    Cycle évolutif

    La femelle fécondée pond dans la lumière intestinale des œufs qui seront évacués avec les selles. Ce sont des œufs de 60un sur 40un avec une coque extérieure épaisse et mamelonnée, ils ne sont pas embryonnés à la ponte donc ne sont pas infestantes. L’embryon infestant se forme après environ six (6) semaines dans le milieu extérieur. Embryonné l’œuf infestant peut séjourner 5 ans dans le milieu extérieur. Le cycle évolutif est direct.

    b-1-1-1-b- Trichine (Trichinella spiralis)

    C’est un petit nématode parasite de l’intestin grêle de l’homme et de nombreux autres mammifères omnivores ou carnivores (renard, chien, rongeur, phoque).
    La trichine est responsable de douleur abdominale, de vomissement et surtout de diarrhées avec fièvre, non traitée l’affection va se manifester par un œdème du visage, de douleurs musculaires et articulaires. La femelle mesure 4mm et le mâle 1.5mm

    Cycle évolutif

    Après fécondation les femelles pénètrent dans la muqueuse intestinale, elles sont vivipares elles pondent des larves de 100 microns sur 6 microns, par la circulation lymphatique les larves gagnent le cœur droit puis le cœur gauche de là elles sont disséminées dans l’organisme mais elles s’arrêtent presque toujours au niveau des fibres musculaires (muscles striés). Elles s’enkystent et deviennent infestantes. Les kystes ont la forme d’un citron de 400 microns sur 200 microns avec leur grand axe dirigé vers les fibres. Dans les kystes se trouve généralement une seule larve enroulée en spirale. Les larves peuvent rester vivantes durant plusieurs années mais ne peuvent pas se transformer en adulte chez cet hôte, pour se faire il faut que les muscles parasités servent de repas à un mammifère neuf. Libérées par la digestion de leur kyste, les larves gagnent l’intestin grêle et deviennent adultes. L’homme s’infecte par ingestion de viande crue ou insuffisamment cuite de porc, de sanglier ou de phacochère qui renferment des kystes vivants.








    b-1-1-1-2 - Les nématodes à transmission active

    Ce sont des nématodes qui pénètrent dans l’organisme par voie transcutanée, hématophages.

    b-1-1-1-2-a -Ankylostome

    Ce sont deux petits nématodes hématophages très voisins, ils vivent dans le duodénum. Ce sont : Nécator américanus et ankylostoma duodenalis.

    -Ankylostoma duodenalis :
    Plus grand que Nécator américanus. La capsule buccale est pourvue de crochets pointus. Ce nématode se reconnaît par ses œufs renfermant huit (8) blastomères.

    -Nécator américanus :
    Plus petit qu’ankylostoma duodenalis, son œuf renferme quatre (4) blastomères.







    Cycle évolutif

    Le cycle évolutif est identique chez les deux espèces d’ankylostome. La femelle fécondée pond dans la lumière intestinale des œufs non embryonnés, ovoïdes à coque mince et mesurant 60-70 microns sur 40 microns.
    Le cycle évolutif comprend un stade de vie libre obligatoire dans le milieu extérieur lorsque les conditions sont favorables (humidité, oxygène, obscurité), l’œuf aboutit en 24 – 48 heures à l’éclosion d’une larves rhabditoïde de 250 à 300 microns. On la reconnaît par une cavité buccale longue, une queue longue et effilée, une ébauche génitale à peine visible.
    La larve rhabditoïde mue et devient au troisième jour une larve Strongyloïde de 500 à 700 microns et caractérisée par un œsophage à un seul renflement et court (le ¼ de la longueur du corps).Au 5eme jour après une nouvelle mue, on obtient la larve Strongyloïde enkystée et infestantes. Elle est très résistante, caracterisée par une gaine striée chez Nécator américanus et une gaine lisse pour ankylostoma duodenalis.
    La contamination humaine se fait généralement par pénétration cutanée de la larve infestante.

    b-1-1-1-2-b- Strongyloide stercoralis

    C’est un nématode dont on connaît seulement la femelle en sa forme adulte. Cette femelle est dite parthégénétique (la femelle donne des œufs sans accouplement). Elle vit profondément ensachée dans la muqueuse duodénale. Les adultes sont libres. Ils peuvent être responsables de duodénites chroniques et de diarrhées. La femelle mesure entre 2 et 3mm avec un œsophage à seul renflement.


    Anguillule

    Cycle évolutif

    La femelle pond dans la muqueuse duodénale des œufs embryonnés évoluant rapidement sur place. Ces œufs libèrent une structure de larve rhabditoïde de première génération. Elle gagne la lumière intestinale et sera évacuée. Cette larve se distingue de celle d’ankylostoma par une cavité buccale courte.
    Cette larve peut évoluée selon différents cycles :

    - cycle indirect sexué (cycle long) :

    Lorsque les conditions sont favorables, les larves rhabditoïdes émises avec les selles donnent dans le milieu extérieur des adultes libres dits stercoraux ; mâle et femelle qui s’accouplent.
    Des œufs de ces adultes sortent des larves rhabditoïdes de deuxième génération. Ces larves muent et deviennent des larves strongyloïdes infestantes qui se distinguent de celles d’ankylostoma par un œsophage long (la moitié du corps). La queue tronquée qui se termine par deux petits points. La contamination humaine se fait par pénétration cutanée de la larve infestante.
    Par voie sanguine ou lymphatique, la larve arrive au cœur droit, au poumon ou elle séjourne quelques heures avant de remonter les voies aériennes jusqu’au carrefour aéro-digestif. De là elle est déglutie (avalée) et atteint le duodénum ou elle devient femelle parthénogénétique. Par sa phase stercorale, ce cycle aboutit à une première forme parasitaire infestante.



    - Cycle direct endogène :

    Il s’agit d’un cycle interne caractérisé par la transformation direct des larves rhabditoïdes en larves strongyloïdes infestantes sans passage dans le milieu extérieur.
    Par voie transmuqueuse, la larve infestante va suivre la même migration organique que dans les cas précédents. Ce cycle endogène explique la ténacité et la longue durée de l’anguillulose.

    NB : Strongyloïde Stecoralis est indique à l’anguillule.

    B 1.1.1.3 Les nématodes à transmission passive

    Cette transmission se fait par ingestion larvaire ou œuf.
    - Oxyure (Enterobius vermicularis)

    o. oxyure
    Nématode de petite taille vivant à la surface de la muqueuse iléocæcale.
    Il se nourrit de débris organique. Le signe majeur d’une oxyurose est le prurit anal intense le soir.
    La femelle : 1 cm / 0,5 mm avec une queue effilée.
    Le mâle : 0,5 cm / 0.2 mm avec une extrémité postérieure recourbée ventralement.

    Cycle évolutif :

    Après accouplement, les femelles gravitent et gagnent le rectum, franchissent activement le soir, le sphincter, se fixent aux plis radiés de la marge anale et y déposent leurs œufs caractéristiques. Ce sont des œufs embryonnés à la ponte, à coque lisse et asymétrique.
    Le cycle est direct et simple. La maturité du vers est atteinte entre 2 et 4 semaines.

    -Trichocéphale (trichiurus-trichiura) et ASCARIS



    Petit nématode hématophage, vivant avec son extrémité antérieure fixée dans le caecum (muqueuse). Il est responsable de troubles colitiques, de prolapsus rectal (propulsion du rectum) et d’anémie.
    La femelle : 5 cm avec une extrémité postérieure arquée.
    Le mâle : 4 cm avec une extrémité postérieure enroulée dorsalement. La partie antérieure est longue et filiforme.


    - Cycle évolutif :

    Après fécondation, les œufs pondus sont non embryonnés. Ils s’embryonnent et après 6 mois deviennent infectants dans la nature, dans l’humus.
    Ce cycle évolutif est direct et simple. Ingérés les œufs libèrent une larve qui gagne le caecum et devient adulte 1 mois plus tard.

    B 1.2 Les nématodes sanguicodes et lymphatiques :

    Les nématodes sanguicoles et lymphatiques sont des filaires ou des vers filiformes. Ils sont vivipares. Les femelles portent les larves (microfilaires). Ils sont responsables de filarioses répandues dans les régions tropicales. Selon la localisation des vers, on distingue des filarioses sous cutanées (onchocercose due à onchocerca volvulus).
    - La loase due à loa-loa.
    - La streptocercose due à Mansonella Streptocerca
    - Dracunculose causée par dracunculus médinensis.

    On rencontre des filaires lymphatiques :

    - Wuchereria Bancrofti et Wuchereria pacifica.
    - Brugia malayi pour la filariose de Malaise.

    On rencontre des filarioses péritonéales dues à :
    - Mansonella perstans
    - Mansonella ozzardi
    En général, la transmission se fait par des vecteurs sauf la dracunculose qui se fait par voie buccale.

    Dracunculus médinensis :

    C’est un nématode dont la femelle mesure environ un mètre, le mâle plus petit mesure environ deux à quatre centimètres communément appelé vers de Guinée.

    Cycle évolutif :

    La femelle fécondée migre dans les tissus sous cutanés électifs du corps. On les rencontre vers les membres inférieurs. A l’endroit ou la tête de la femelle fait éruption, il se forme un petit bouton qui s’ulcère. Au contact de l’eau, la femelle se contracte et libère des larves. Ces microfilaires libérées vont à la recherche d’un hôte intermédiaire le cyclops, petit crustacé de quelques millimètres.
    Le cyclops ingère les microfilaires et selon les conditions de température, les microfilaires ingérées deviennent infestantes. L’ingestion de cyclops constitue la contamination. Dans l’organisme de l’homme, la lyse du cyclops permet la libération des microfilaires qui traversent la paroi du tube digestif et se localisent dans le tissu retropéritonéal. La maturation des microfilaires permettra au mâle et à la femelle de s’unir et migrer vers les parties inférieures du corps.
    L’évolution du parasite chez l’homme demande de 9 à 12 mois. Région de prédilection : région chaude et sèche d’Afrique et d’Asie.
    L’affection se manifeste par des démangeaisons, des infections.
    C’est une affection invalidante.
    Prophylaxie : filtrage ou chauffage de l’eau de boisson.
    On peut traiter l’eau au temephos.

    - Onchocerca volvulus :

    Femelle : 50 – 70 cm
    Mâle : 2 – 5 cm
    Le mâle et la femelle vivent sous la peau dans les nodules. La femelle pond des larves qui se répandent dans les muqueuses. (oeil…)
    Onchocerca volvulus est responsable de l’onchocercose ou cécité des rivières.

    Cycle évolutif :

    La similie puise les microfilaires. Dans son estomac, elles subissent des transformations pour devenir infestantes au bout de 7 jours. Elles gagnent les glandes salivaires et à la piqûre suivante elles sont inoculées à l’homme sain.
    On rencontre l’affection en Afrique, en Amérique du Sud.
    Afrique : Burkina Faso ; Mali ; Ghana ; Côte d’Ivoire.
    Amérique : Mexique ; Venezuela ; Guatemala ; Colombie.
    Il a un petit foyer en Asie et au Yémen.
    Trois symptômes principaux sont observés :
    - cutanés : démangeaisons
    - kyste (nodule sous cutané)
    - oculaire (cécité)
    Prophylaxie : les larves de similie sont aquatiques, il faut une lutte antivectorielle.

    Remède : Ivemectine (Mectizan) : 3 prises annuelles.

    - Loa-loa :

    Nématode responsable de loase, rencontrée en Afrique Centrale.
    Les filaires vivent sous la peau.
    Les microfilaires dans le sang.
    Vecteur : taon, espèce de chrysopes (mouche)
    Zones infectées : Gabon, Congo, Nigeria.

    Filariose lymphatique : plusieurs espèces sont responsables. Les filaires vivent dans les vaisseaux lymphatiques et y demeurent plus de 5 ans.

    Wuchereria Bancrofti : Il circule la nuit dans le sang

    Vecteur : moustiques (culex, aèdes, anophèles).
    Le processus dans l’organisme du moustique est semblable à celui du plasmodium ;
    Régions : Afrique, Amérique, Asie.

    Brugia malayi :

    Il est responsable de la maladie de malaisie.
    Symptôme : inflammation des vaisseaux lymphatiques au niveau des membres inférieurs (lymphagite) au niveau du scrotum.
    ∙ L’éléphantiasis
    ∙ Obstruction des vaisseaux.
    Mansonella perstans et Mansonella ozzardi n’ont pas de symptôme sauf chez les personnes sensibles ou l’on rencontre des démangeaisons.





















    B- 2- Les plathelminthes :
    Ce sont des vers caractérisés par un corps gluent aplatis segmentés ou non. Ils sont hermaphrodites ou à sexes séparés et pourvus de ventouses comme organe de fixation. On les repartit en deux ordres :
    - Trématodes : douves et schistosomes
    - cestodes : les taenia

    B 2.1 –les trématodes

    B2.1.1 Les douves :

    Ce sont des trématodes hermaphrodites vivant dans les organes creux (intestin, canaux biliaires, bronchioles).

    o. fasciola hepatica dicrocoelium d clonorchis sinensis

    Paragonimus

    Ils sont responsables de distomatoses. La contamination est liée à l’habitude alimentaire.

    On rencontre comme douves :
    - Au niveau de l’intestin :
    ∙ Fasciolopsis buski :
    C’est une grande douve de l’intestin.
    Manifestation : dans les infestations massives, on observe surtout une diarrhée (nombreuses selles fétides et sanglantes, des coliques (douleur) abdominales. On voit des oedèmes généralisés, une ascite et des signes pulmonaires. L’anémie et l’éosinophilie sont importantes.
    Le diagnostic repose surtout sur les examens des selles à la recherche d’œuf.
    ∙ Traitement : repose sur le tétrachloréthylène et le thymol.
    Situation géographique : Chine, Vietnam, Malaisie

    - Au niveau du foie :
    ∙ Fasciola hepatica : C’est la grande douve du foie.
    Manifestation : crises douloureuses abdominales, asthénies, amaigrissement important, fièvre et des sueurs, une hypereosinophilie, une anorexie, des coliques hépatiques, une splénomégalie, un ictère.
    Hormis certains examens tels que les tests sérologiques, cutanés, l’immunofluorescence, l’immunodiffusion, Les examens des selles après trois mois d’infestation donnent de bons résultats.
    ∙ Traitement : efficace au début : 2 – 3 déhydroémétine (1 mg/kg et par jour pendant dix jours).
    On utilise aussi les dérivés quinoniques et l’émétine mais avec un résultat moins bon.

    ∙ Dicro Coelium dentriticum : petite douve du foie.
    Situation géographique : Afrique et Asie

    Au niveau du poumon :
    ∙ Paragonimus africains
    Manifestations : hémoptysies et toux surtout au réveil. Ce sont des quintes terminées par une expectoration mouillée, anémie et hypereosinophilie.
    Le diagnostic repose sur la radiographie qui montre des nodules et des calcifications, et sur l’examen du crachat à la recherche d’œufs.
    Traitement : 2-2 thiobis (à 15 mg/kg en 3 prises).

    Cycle évolutif :
    Le cycle évolutif des douves admet deux hôtes intermédiaires.
    Le premier est un mollusque gastéropode le plus souvent d’eau douce.
    Le deuxième est une plante aquatique ou un animal (insecte, mollusque, crustacé ou poisson).
    Les douves sont ovipares bien qu’hermaphrodites, l’accouplement est obligatoire pour avoir des œufs fertiles. Les œufs sont évacués selon la localisation de la douve. Ce sont des œufs pourvus d’une opercule et embryonnés ou non à la ponte. A maturité, dans la plupart des cas, l’œuf libère dans l’eau un embryon cilié miracidium qui va chercher activement son hôte intermédiaire.
    Dans les téguments de l’hôte le miradium devient un sporocyste à partir duquel, il va se produire un phénomène particulier : la polyembryonie. le sporocyste est un gamète asexué. Au sein de ce sporocyste, vont bourgeonner de nombreuses ridies qui après maturation vont gagner l’hépatopancréas du mollusque ou chacune d’elles donne naissance à de nombreuses cercaires. Ces cercaires quittent le mollusque par effraction et vont s’enkyster chez le deuxième hôte sous la forme de résistance et de contamination.
    Ainsi à partir d’un seul œuf qui a réussi son cycle, on obtient plusieurs dizaines de larves infestantes.

    B-2-1-2- Les schistosomes :

    Ce sont des trématodes communément appelés bilharzies.
    Ils sont responsables de la schistosomiase ou bilharziose.

    B-2-1.21. Schistosoma mansoni

    Il est responsable de la schistosomiase ou bilharziose intestinale.
    Manifestation : Le patient se plaint de douleur abdominale et fait souvent une diarrhée sanglante. Il peut présenter des manifestations allergiques (dermatose, éruptions cutanées). Il présente une anémie et une hypereosinophilie.
    Le diagnostic repose sur les examens des selles à la recherche d’œuf de bilharzie.

    B-2.1.22 Schistosoma hematobium :

    Il est responsable de schistosomiase urinaire ou bilharziose urinaire.
    Manifestation : hématurie terminale, douleur pubienne, manifestations allergique (cutanées).
    Le diagnostic repose sur l’examen cytologique des urines à la recherche d’œuf de schistosomes.

    B 2-1.2.3 Schistosoma japonicum :

    Il est responsable de bilharziose intestinale. On recherche ses œufs dans les selles.

    B 2-1.2.4 Schistosoma intercalatum :

    Il est responsable de bilharziose rectale. On recherche ses œufs dans les selles.
    Manifestations particulières : tiraillement au niveau de l’anus, dysenterie.




    Cycle évolutif :
    Le cycle admet un seul hôte intermédiaire, le gastéropode d’eau douce. Les schistosomes sont ovipares.
    L’œuf est embryonné à la ponte. A maturité, il libère dans l’eau un miracidium. Il pénètre les téguments du gastéropode. A maturité, le miracidium devient un sporocyste primaire au sein duquel bourgeonnent par polyembryonie de nombreux sporocystes secondaires qui gagnent l’hépatopancréas du mollusque ou chacun donne naissance à des cercaires à gènes bifides appelées donc furcocercaires. Ces furcocercaires quittent le mollusque et deviennent infestantes. L’infestation se fait par pénétration dans la peau.

    B-2.2- Les cestodes :

    Ce sont des plathelminthes intestinaux hermaphrodites sans tube digestif avec un corps en forme de ruban constitué de segments (anneaux).
    Ils sont pourvus de quatre (4) ventouses comme organes de fixation.
    Ils sont communément appelés taenia. Ils sont responsables de cestidoses.
    Ils comprennent trois parties :
    - une tête ou scolex qui portent les ventouses et parfois des crochets.
    - Un cou non segmenté c’est la zone fertile.
    - Un tronc ou strobile formé d’anneaux ou proglottis.

    Manifestations : présence d’anneaux dans la literie, un amaigrissement, quelquefois des nausées, une polyphagie.
    On recherche des œufs dans les selles ou on recherche les anneaux au niveau de l’anus.

    Traitement : On utilise les ténifuges surtout les ténicides (Niclosamides).
    Les principaux cestodes sont :
    - Taenia saginata : 4 à 12 m de long : c’est u ténia inerme (non armé). Son hôte intermédiaire est le bœuf.
    - Taenia solium : 2 à 8 m de long : c’est un ténia armé, son hôte intermédiaire est le porc
    - Hymenolepis nana : 2 à 5 cm, il est armé, son hôte intermédiaire est la puce du chien.
    - Hymenolepis dimunita identique à Hymenolepis nana.
    - Taenia échinocoque : plus petit 3 à 6 mm ; armé, son hôte intermédiaire est le mouton. Son hôte définit est le chien.





    Cycle évolutif :

    Le cycle évolutif admet un seul hôte intermédiaire sauf le ténia bothriocéphale qui en a deux. L’œuf est embryonné à la ponte.
    Ingéré par l’hôte intermédiaire, l’embryon, par voie lymphatique atteint un organe et devient une larve. C’est l’ingestion de la larve qui est la source de contamination.




































    METHODOLOGIE TECHNIQUE EN
    PARASITOLOGIE


    Technique d’examen en parasitologie

    I - Recherche des helminthes intestinaux :

    Les helminthes intestinaux sont recherchés de manière indirecte pour la plupart et directe dans certains cas dans les selles des patients.
    Deux groupes de techniques sont utilisés :

    a- Le groupe des techniques directes :
    Elles se font entre lame et lamelle.

    b- Le groupe des techniques de concentration :
    Ce groupe est utile dans les faibles infestations, elles se font après un processus de traitement des selles qui visent à concentrer les parasites ou leurs œufs afin de se donner la chance d’avoir un résultat positif pour éviter ainsi les faux négatifs.

    Technique directe :

    La technique directe est de réalisation simple et facile, une petite partie (aliquote) de selle est prélevée à l’aide d’une spatule ou tout autre élément pouvant servir d’instrument. Si la selle n’est pas liquide une goutte d’eau physiologique est déposée sur une lame porte objet.
    On émulsionne cet aliquote dans la goutte afin d’obtenir une suspension homogène, on recouvre cette suspension d’une lamelle.
    La préparation ainsi faite est lue au microscope ordinaire à l’objectif fois 10 et à l’objectif x 40 pour observation précise dans le but d’identifier tout élément (œuf ou parasite) trouvé.
    Concernant les selles liquides la préparation est obtenue sans eau.
    NB : Les examens doivent porter sur des selles fraîches.

    Technique : (Voir dessin en annexe)

    Indications

    Recherche directe des oeufs d’ascaris,de trichocéphale,d’oxyure,de schistosomes,d’ankylostome,rarement d’anguillule,de kystes et d’amibe(rhizopodes), de flagellés, de ciliés…

    Inconvénients
    Cette technique n’est pas efficace dans les faibles infestations, elle est source de faux négatifs.

    Avantages :
    Réalisation facile et rapide, permet de retrouver les formes végétatives d’amibes et de flagellés.

    Résultats : (voir dessin)

    Scotch test :

    Il est de réalisation facile, il utilise comme matériel le scotch (bande adhésive transparente) le malade se met en position cavalière et un morceau de scotch lui est appliqué dans l’anus et est retiré à la suite (la partie collante doit être en contact avec l’anus) ce morceau de scotch est ensuite appliquer sur une lame porte objet pour la lecture au microscope.

    Technique : (voir dessin)

    Avantages :
    Test rapide et facile préconisé dans les oxyuroses à cause de la ponte d’œuf au niveau de la marge anale da la femelle d’oxyure.

    Inconvénients :
    Douloureux pour ceux qui ont des poils dans l’anus.

    Resultats : (Voir dessin)

    Sporozoaires intestinaux :
    La technique est la même que celle des helminthes intestinaux.

    Resultats : (voir dessin)

    Helminthes tissulaires et sanguicoles
    Le produit pathologique est le sang.
    Le test se fait entre lame et lamelle.

    Technique

    (Voir schéma)


    Résultats microfilaires :

    - Loa-loa
    - Mansonella Streptocerca
    - Wuchereria Bancrofti et W. Pacifica
    - Brugia malayi
    - Mansonella Perstans
    - Mansonella Ozzardi

    Sporozoaires sanguicoles et tissulaires :
    Leur recherche est semblable à celle des helminthes tissulaires et sanguicoles.

    Resultats : (voir schéma)

    Avantages :
    Ces parasites sont observés vivants.

    Inconvénients :
    Fausse négativité dans les faibles parasitémies.
    • Examen après coloration :

    - Coloration de Giemsa :

    - Goutte épaisse :

    - Techniques : (Voir schéma)

    Résultats :(Voir schéma)

    Avantages :
    Technique de concentration permettant de détecter les parasites dans les faibles parasitémies et obtention de la forme réelle du parasite.

    Inconvénients :
    Parasite tué.

    Frottis sanguin :(Voir schéma)

    Résultats :(Voir schémas)

    Avantages :
    Permet de voir clairement tous les éléments figurés.

    • Techniques de concentrations

    Concentration simple

    KATO : C’est une technique de concentration nécessitant une solution éclaircissante, des lames de papier cellophane, une lame porte-objet, une spatule, de la gaze, une moule.

    Technique : (voir schéma)

    Avantages :
    Cette technique permet d’obtenir des résultats rapides concernant les œufs d’helminthes en général.

    Inconvénients :
    Elle ne peut pas s’appliquer sur les selles liquides.
    Elle ne peut pas concerner les formes végétatives et les kystes d’amibe
    Résultats :
    - œuf d’ascaris.
    - œuf d’ankylostome
    - œuf de trichocéphale, de schistosome, de ténia…

    Une technique diphasique :

    Technique de Ritchie :
    C’est une technique qui utilise de l’eau physiologique formolée à 10 %, de l’éther de commerce, des tubes à fond conique avec bouchon, une centrifugeuse.

    Technique : (voir schéma)

    Avantages :
    Le test de Ritchie est bon pour la recherche des kystes et de la plupart des œufs d’helminthes sauf oxyure.


    Inconvénients :

    C’est une technique qui ne permet pas d’observer les formes végétatives, elle a une action nocive sur les œufs, elle ne permet pas d’obtenir pour longtemps les œufs de parasites à cause des effets des réactifs utilisés. Certains œufs comme les œufs d’oxyure ne peuvent être observés.
    HEMATOLOGIE

    Définition :
    L’hématologie est l’étude du sang (composition), et les maladies liées au sang.

    Objectif général : L’objectif général est de permettre à l’étudiant de connaître les composants et le processus de production du sang.

    - Objectifs spécifiques :
    - Connaître les éléments figurés
    - Connaître le processus de production des éléments figurés
    - Connaître leur devenir
    - Connaître les maladies du sang
    - Savoir détecter les anomalies du sang et leurs causes
    - Posséder une notion thérapeutique.

    I Le sang :

    Définition : Le sang est un fluide de l’organisme humain, il a pour rôles principaux :
    - alimenter l’organisme en matières minérales, organiques et gazeuses.
    - assurer la défense de l’organisme contre les agresseurs extérieurs par stimulation de certains éléments figurés et humoraux le composant.

    I -1 - Les éléments figurés du sang :
    Les éléments figurés du sang sont des éléments microscopiques, physiques ayant des formes biens définis.

    I -1-1 Le globule rouge / hématie / Erythrocyte :

    L’hématie est l’élément figuré du sang qui donne sa coloration au sang total composé d’hémoglobine elle est anucléée (sang noyau). L’hémoglobine est une protéine avec quatre compartiments contenant chacun un atome de fer, chaque compartiment est appelé hème. L’hémoglobine normale contient deux hèmes β et deux hèmes α. . Il existe d’autres hématies contenant d’autres hèmes α, β et δ.
    L’hématie est l’élément qui fixe l’oxygène au niveau des poumons, l’emmène dans l’organisme par les artères pour la respiration cellulaire et fixe ensuite le CO2 dérivé de cette respiration au niveau des organes et par les veines le ramène vers les poumons pour être rejeté par l’expiration. Le globule rouge à pour diamètre 7 microns environ, il a une face biconcave, il est circulaire.
    Le nombre normal de globules rouges est de 4 millions à 6 millions par millimètre cube. La teneur normale de l’hémoglobine chez l’homme est de 10 à 18 g/dl.

    I 1.2 Le globule blanc / Leucocyte / Granulocyte

    Le globule blanc est un élément figuré du sang composé d’un noyau souvent polylobé et d’un cytoplasme contenant souvent des granulations de couleur, après coloration au Giemsa, allant de l’orange au bleu et de tailles différentes. Le globule blanc est la base physique de la défense immunitaire. Il existe cinq populations de globules blancs :

    - Polynucléaire éosinophile : C’est un globule blanc avec un noyau polylobé et des granulations orangé de grandes tailles. Ils augmentent particulièrement dans les parasitoses, l’augmentation est appelée hyperéosinophilie. Ils sont estimés en général en pourcentage de 0 % à 4 %.

    - Polynucléaire neutrophile : Ce sont des globules blancs avec un noyau polylobé, des granulations orangé de petites tailles. Ils augmentent particulièrement dans les infections bactériennes. Leur pourcentage normal part de 50 à 70 %. Leur nombre diminue dans le cas de la typhoïde.

    - Polynucléaire basophile : C’est un globule blanc avec un noyau polylobé et un cytoplasme contenant des grosses granulations bleues. Le pourcentage normal est inférieur à 2 %. Les basophiles sont retrouvés dans les allergies, les intoxications et les viroses. Dans certains cas de bactériémies on peut voir leur nombre augmenté.

    - Les lymphocytes : Les lymphocytes sont des globules blancs avec un noyau arrondi. Ils augmentent dans les viroses, dans le cas du SIDA, ils diminuent, on parle de lymphopénie. Leur pourcentage part de 25 à 50 %
    Ils peuvent augmenter dans certains cas de bactériémie.

    - Monocyte : C’est un globule blanc avec un noyau renuforme souvent excentré. Son taux normal est de 0 à 8 %. Son taux augmente indistinctement dans les viroses, les bactériémies, les parasitoses…

    NB : Dans les salmonelloses on rencontre une leucopénie et une neutropénie on parle de neutroleucopenie.





    I 1.3 - Plaquettes ou thrombocytes :

    Les plaquettes font partie des éléments figurés du sang, entrent dans le processus de coagulation du sang. Elles sont responsables de clou plaquettaire qui est un bouchon qui permet d’obstruer toutes ouvertures faites dans les vaisseaux ou les artères.
    Le nombre normal est de 150.000 à 500.000 par millimètre cube en dessous de 150 000 nous parlons de thrombopénie. Cela se rencontre dans certaines maladies ex : le paludisme. Quand le nombre est supérieur à 500.000, nous parlons d’hypertrombocytose ex : leucémie (cancer de sang).

    I 2 Le processus de production des éléments figurés du sang :

    Ils se forment généralement dans la moelle osseuse.
    Hématopoèse : C’est la production de cellule sanguine, cette production est continue et répond au besoin de l’organisme selon plusieurs compartiments :
    - Compartiment des cellules souches.
    - Compartiment de multiplication
    - Compartiment de maturation

    * Cellules souches :
    Il existe plusieurs types de cellules souches.
    Les cellules souches indifférenciées, les cellules multipotantes ou totipotentes qui donnent naissance à des cellules souches partiellement différenciées (myoloïdes et lymphoïde) celles-ci donnent naissance à des cellules souches différenciées.
    - Les cellules produisant les globules blancs sont les myoloblastes.
    - Les cellules produisant les globules rouges sont les érythroblastes.
    - Les cellules produisant les monocytes sont les monoblastes.
    - Les plaquettes sont produites par les mégacaryoblastes.
    - Les lymphoblastes sont responsables de la production de lymphocytes.
    Au cours de l’évolution il se passe beaucoup de phénomènes qui sont :
    - La différenciation qui conduit à l’apparition des caractères spécifiques.
    - La détermination qui conduit à la formation de lignées pures ;
    - la maturation qui conduit à l’étape finale de la formation qui donne naissance à la cellule adulte.
    Tous ces phénomènes font intervenir des facteurs endogènes selon les besoins de l’organisme.
    Ex : Facteurs érythropoétiques qui sont la vitamine B 12 et l’acide folique.



    I 2.1. La lignée mégacaryocytaire :

    La lignée mégacaryocytaire est à l’origine des plaquettes : (voir schéma)

    I 211- Les plaquettes :

    Ce sont des cellules de 2 à 5 microns de forme arrondie avec deux zones :
    - Une zone centrale comportant des granulations qu’on appelle granulomère
    - Une zone périphérique granulaire appelée hyalomère sur une lame les plaquettes sont en amas.
    NB : La régulation de la lignée mégacaryocytaire est assurée par la thrombopoétine.

    I 2.2- La lignée érythroblastique :

    Chez l’homme on distingue trois (3) périodes dans le développement de l’hématopoèse :

    - 1ère période : la période mésoblastique
    L’hématopoèse a lieu dans le sac vitalin (hors de l’embryon)

    - 2eme période : La période hépatique :
    C’est une période essentiellement érythropoétique.


    - 3eme période : La période médullaire
    La période médullaire
  • kouamé tiémélé

    2 kouamé tiémélé Le 31/03/2009

    HEMATOLOGIE

    Définition :
    L’hématologie est l’étude du sang (composition), et les maladies liées au sang.

    Objectif général : L’objectif général est de permettre à l’étudiant de connaître les composants et le processus de production du sang.

    - Objectifs spécifiques :
    - Connaître les éléments figurés
    - Connaître le processus de production des éléments figurés
    - Connaître leur devenir
    - Connaître les maladies du sang
    - Savoir détecter les anomalies du sang et leurs causes
    - Posséder une notion thérapeutique.

    I Le sang :

    Définition : Le sang est un fluide de l’organisme humain, il a pour rôles principaux :
    - alimenter l’organisme en matières minérales, organiques et gazeuses.
    - assurer la défense de l’organisme contre les agresseurs extérieurs par stimulation de certains éléments figurés et humoraux le composant.

    I -1 - Les éléments figurés du sang :
    Les éléments figurés du sang sont des éléments microscopiques, physiques ayant des formes biens définis.

    I -1-1 Le globule rouge / hématie / Erythrocyte :

    L’hématie est l’élément figuré du sang qui donne sa coloration au sang total composé d’hémoglobine elle est anucléée (sang noyau). L’hémoglobine est une protéine avec quatre compartiments contenant chacun un atome de fer, chaque compartiment est appelé hème. L’hémoglobine normale contient deux hèmes β et deux hèmes α. . Il existe d’autres hématies contenant d’autres hèmes α, β et δ.
    L’hématie est l’élément qui fixe l’oxygène au niveau des poumons, l’emmène dans l’organisme par les artères pour la respiration cellulaire et fixe ensuite le CO2 dérivé de cette respiration au niveau des organes et par les veines le ramène vers les poumons pour être rejeté par l’expiration. Le globule rouge à pour diamètre 7 microns environ, il a une face biconcave, il est circulaire.
    Le nombre normal de globules rouges est de 4 millions à 6 millions par millimètre cube. La teneur normale de l’hémoglobine chez l’homme est de 10 à 18 g/dl.

    I 1.2 Le globule blanc / Leucocyte / Granulocyte

    Le globule blanc est un élément figuré du sang composé d’un noyau souvent polylobé et d’un cytoplasme contenant souvent des granulations de couleur, après coloration au Giemsa, allant de l’orange au bleu et de tailles différentes. Le globule blanc est la base physique de la défense immunitaire. Il existe cinq populations de globules blancs :

    - Polynucléaire éosinophile : C’est un globule blanc avec un noyau polylobé et des granulations orangé de grandes tailles. Ils augmentent particulièrement dans les parasitoses, l’augmentation est appelée hyperéosinophilie. Ils sont estimés en général en pourcentage de 0 % à 4 %.

    - Polynucléaire neutrophile : Ce sont des globules blancs avec un noyau polylobé, des granulations orangé de petites tailles. Ils augmentent particulièrement dans les infections bactériennes. Leur pourcentage normal part de 50 à 70 %. Leur nombre diminue dans le cas de la typhoïde.

    - Polynucléaire basophile : C’est un globule blanc avec un noyau polylobé et un cytoplasme contenant des grosses granulations bleues. Le pourcentage normal est inférieur à 2 %. Les basophiles sont retrouvés dans les allergies, les intoxications et les viroses. Dans certains cas de bactériémies on peut voir leur nombre augmenté.

    - Les lymphocytes : Les lymphocytes sont des globules blancs avec un noyau arrondi. Ils augmentent dans les viroses, dans le cas du SIDA, ils diminuent, on parle de lymphopénie. Leur pourcentage part de 25 à 50 %
    Ils peuvent augmenter dans certains cas de bactériémie.

    - Monocyte : C’est un globule blanc avec un noyau renuforme souvent excentré. Son taux normal est de 0 à 8 %. Son taux augmente indistinctement dans les viroses, les bactériémies, les parasitoses…

    NB : Dans les salmonelloses on rencontre une leucopénie et une neutropénie on parle de neutroleucopenie.





    I 1.3 - Plaquettes ou thrombocytes :

    Les plaquettes font partie des éléments figurés du sang, entrent dans le processus de coagulation du sang. Elles sont responsables de clou plaquettaire qui est un bouchon qui permet d’obstruer toutes ouvertures faites dans les vaisseaux ou les artères.
    Le nombre normal est de 150.000 à 500.000 par millimètre cube en dessous de 150 000 nous parlons de thrombopénie. Cela se rencontre dans certaines maladies ex : le paludisme. Quand le nombre est supérieur à 500.000, nous parlons d’hypertrombocytose ex : leucémie (cancer de sang).

    I 2 Le processus de production des éléments figurés du sang :

    Ils se forment généralement dans la moelle osseuse.
    Hématopoèse : C’est la production de cellule sanguine, cette production est continue et répond au besoin de l’organisme selon plusieurs compartiments :
    - Compartiment des cellules souches.
    - Compartiment de multiplication
    - Compartiment de maturation

    * Cellules souches :
    Il existe plusieurs types de cellules souches.
    Les cellules souches indifférenciées, les cellules multipotantes ou totipotentes qui donnent naissance à des cellules souches partiellement différenciées (myoloïdes et lymphoïde) celles-ci donnent naissance à des cellules souches différenciées.
    - Les cellules produisant les globules blancs sont les myoloblastes.
    - Les cellules produisant les globules rouges sont les érythroblastes.
    - Les cellules produisant les monocytes sont les monoblastes.
    - Les plaquettes sont produites par les mégacaryoblastes.
    - Les lymphoblastes sont responsables de la production de lymphocytes.
    Au cours de l’évolution il se passe beaucoup de phénomènes qui sont :
    - La différenciation qui conduit à l’apparition des caractères spécifiques.
    - La détermination qui conduit à la formation de lignées pures ;
    - la maturation qui conduit à l’étape finale de la formation qui donne naissance à la cellule adulte.
    Tous ces phénomènes font intervenir des facteurs endogènes selon les besoins de l’organisme.
    Ex : Facteurs érythropoétiques qui sont la vitamine B 12 et l’acide folique.



    I 2.1. La lignée mégacaryocytaire :

    La lignée mégacaryocytaire est à l’origine des plaquettes : (voir schéma)

    I 211- Les plaquettes :

    Ce sont des cellules de 2 à 5 microns de forme arrondie avec deux zones :
    - Une zone centrale comportant des granulations qu’on appelle granulomère
    - Une zone périphérique granulaire appelée hyalomère sur une lame les plaquettes sont en amas.
    NB : La régulation de la lignée mégacaryocytaire est assurée par la thrombopoétine.

    I 2.2- La lignée érythroblastique :

    Chez l’homme on distingue trois (3) périodes dans le développement de l’hématopoèse :

    - 1ère période : la période mésoblastique
    L’hématopoèse a lieu dans le sac vitalin (hors de l’embryon)

    - 2eme période : La période hépatique :
    C’est une période essentiellement érythropoétique.


    - 3eme période : La période médullaire
    La période médullaire est dominée par la granulopoèse. A la naissance l’hémotopoèse est essentiellement médullaire.

    Evolution générale des érythroblastes :
    Deux phénomènes essentiels résument cette évolution :
    - La maturation : acquisition en hémoglobine par la cellule
    - La division : diminution de la taille des cellules

    NB : La synthèse de l’hémoglobine et la division hémoglobinique sont des phénomènes synchronisés.






    I 2 2.1 Différentes étapes de la lignée érythroblastique :

    La première étape : la formation de proérythroblaste :

    C’est une cellule de grande taille de 20 à 25 microns avec un noyau arrondi ou ovalaire, volumineux et une chromatine rouge claire, homogène, sous forme de grains fins et serrés, son cytoplasme est basophile avec un filet clair, périnucléaire, sans granulation.

    2eme étape : érythroblaste basophile :
    Il a un volume plus petit 16 à 18 microns. Son noyau est arrondi avec une chromatine rouge sombre, hétérogène renfermant des blocs disposés parfois en rayon de roue. Il n’y a pas de nucléole dans le noyau.

    3eme étape : formation d’érythroblaste polychromatophile :
    C’est un stade intermédiaire, son pourcentage varie entre 2 et 20 %. Sa taille est de 12 microns. La cellule est arrondie et bien limitée. Il est caractérisé par l’accumulation d’hémoglobine dans le cytoplasme, son noyau est de petite taille, central, arrondi, renfermant des blocs de chromatine pas forcement en rayon de roue, ce noyau est anucléolé, le cytoplasme est plus abondant, en couronne autour du noyau, sa couleur varie du bleu pâle au gris brun.

    4eme étape : érythroblaste acidophile :
    C’est le dernier élément nuclée de la lignée, son taux varie entre 2 et 10 %, son noyau est petit, arrondi et central, son cytoplasme est abondant avec une couleur jaunâtre.

    Le réticulocyte ou l’hématie jeune :

    C’est une cellule qui après avoir séjourné quelques heures dans le sang donne l’hématie, il est mis en évidence par le bleu de crésyl brillant. Il contient une structure filamenteuse.
    NB : - Les globules rouges ont une durée de vie de 120 jours.
    - Les lymphocytes ont une durée de vie courte pour certains et une durée de vie longue pour d’autres variant de 5 à 15 ans.
    - Les plaquettes ont une durée de vie de 5 à 10 jours.
    - Les monocytes ont une durée de vie inconnue.

    I 2.3 Lignée granuleuse :

    La cellule myoloïde est la cellule mère de la lignée granuleuse. La première cellule est la cellule myoloblastique ; après cette cellule il va se former le promyolocyte, après le promyolocyte on aura le myolocyte ensuite métamyolocyte ensuite les polynucléaires.
    Le myoloblastes est la première cellule différenciée vers la lignée granuleuse, il constitue 2 % des cellules myoloblastiques. Il a un diamètre de 15 à 20 microns, il contient des granulations, il a un noyau volumineux, rond et central avec une chromatine faite de courts filaments, il contient 1 à 3 nucléoles. Son cytoplasme est bleu renforcé périphériquement, contrairement au promyolocyte.
    Le promyolocyte constitue 2 à 8 % des cellules médullaires.
    Le myolocyte ; il constitue 2 à 20 % des cellules, Il a des granulations orangé, avec un noyau de taille moyenne.
    Le métamyolocyte : C’est une cellule avec un noyau incurvé, sa taille est d’environ 15 microns. Après cette cellule, se forme maintenant le polynucléaire neutrophile. De même que la lignée granuleuse neutrophile, il existe la lignée granuleuse éosinophile qui a un taux qui varie entre 0 à 2 %. Sa production part du pro éosinophile passe par le myolocyte éosinophile qui est la première cellule différenciée pour aboutir au polynucléaire éosinophile.

    Conclusion : Toutes les cellules leucocytaires partent de cellules souches myoloïdes pour aboutir à chacune des lignées.
    Polynucléaire neutrophile : 50 à 70 %
    Polynucléaire éosinophile : 0 à 4 %
    Polynucléaire basophile : inférieur à 2 %
    Lymphocytes : 25 à 50 %
    Monocytes : 0 à 8 %


    L’hémoglobine chez l’homme

    Historique
    L’hémoglobine, principal pigment du sang, assurant le transport de l’oxygène, et présent chez un très grand nombre d’animaux. L’hémoglobine est la protéine majoritaire des globules rouges. Elle transporte l’oxygène vers les cellules de l’organisme.
    C’est l’Allemand Felix Hoppe-Seyler, considéré comme l’un des pionniers de la biochimie et de la biologie moléculaire, qui, le premier, emploie le terme d’hémoglobine. Molécule dont il étudie les propriétés optiques et chimiques. Près d’un siècle plus tard, la méthode de diffraction des rayons X permet à Max Perutz de connaître la structure en trois dimensions de l’hémoglobine, tandis que John Kendrew découvre celle de la myoglobine. L’hémoglobine compte aujourd’hui parmi les protéines les mieux connues.
    Lorsque l’hémoglobine est saturée en oxygène, elle est appelée oxyhémoglobine. Après avoir libéré l’oxygène dans les tissus, elle change de conformation et fixe le dioxyde de carbone, déchet de la respiration cellulaire, pour le transporter aux organes respiratoires (poumons, bronches ou trachées) où il sera éliminé dans l’air expiré. Sous cette forme, elle est appelée carbohémoglobine.

    2.
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    L’hémoglobine chez l’homme et certains vertébrés est formée de quatre chaînes polypeptidiques formant une structure appelée tétramère. Chaque chaîne est formée d’une partie protéique, la globine et d’une partie non protéique l’hème, renfermant un atome de fer ferreux dont le rôle est de fixer l’oxygène. Chaque tétramère d’hémoglobine contient 2 chaînes α (141 acides aminés) et 2 chaînes β contenant 146 acides aminés chacune.
    L’Acide aminé est composé principalement d’un groupement amino (-NH2) et d’un groupement carboxyle (-COOH)
    20 acides aminés entrent dans la composition des protéines (électriquement neutre ou chargées) :α- aminocides: alanine ,l’arginine,l’asparagine,l’acide aspartique,la cystéine,l’acide glutamique,la glutamine,la glycine ,l’histidine ,l’isoleucine , la leucine, la lysine ,la methronine,la phénylalanine,la proline,la serine,la thréonine ,le tryptophane ,la tyrosine et la valine.

    Formule semi développée générale

    R O
    H2N C C

    H OH

    R : groupement organique quelconque.

    Ces acides aminés sont soit basiques, acides, neutres selon la nature de R.
    Pour le plus simple, la glycine R=H.
    La synthèse des acides aminés est faite au niveau des plantes et micro-organismes à partir de composées minéraux .Les animaux ne peuvent synthétiser certains d’entre eux et les récupère à travers leur nourriture .Ces acides aminées sont dits essentiels.
    Chez l’ homme : la lysine ,le tryptophane , la thréosine , la méthronine , la valine , l’histidine,la leucine,l’isoleucine, le phenylalanine et l’arginine.
    On les trouve dans les protéines d’origine animale et végétale.
    Chez l’homme et la plupart des espèces animales, plusieurs hémoglobines de compositions polypeptidiques différentes se succèdent au cours de la vie plusieurs d’entre elle peuvent exister simultanément.
    On distingue :
    Hémoglobine embryonnaire, fœtale, et adulte .Au divers stades de développement (ontogenèse) les cellules hémato poétiques où est synthétisée l’hémoglobine se forment dans des organes différents.
    Chez l’homme
    Hémoglobine de l’embryon sac vitellin

    Hémoglobine fœtale le foie et la moelle osseuse

    Enfant et adulte moelle osseuse

    Anomalie qualitative : hémoglobines anormales.
    Environ 800 sortes d’hémoglobines anormales.
    Elles sont souvent sans gravité .Toutefois certaines mutations altèrent la fonction hémoglobinique et sa stabilité.
    Anomalie d’affinité pour l’oxygène élevée ou basse.
    La première peut entraîner la polyglobulie la deuxième responsable de cyanose et d’anémie discrète.

    Anomalie quantitative : thalassémie, maladies génétiques dues à des mutations.

    Fixations de monoxyde de carbone, intoxication au CO.
    Le CO peut se fixer sur le fer formant la carboxyhémoglobine avec affinité 250 fois supérieure à celle de l’ oxygène.Cette propriété rend ce gaz particulièrement toxique.
    La fixation de l’oxygène libre devient impossible et entraîne une anoxémie aigue (asphyxie).
    Le traitement consiste à déplacer le CO par ventilation en atmosphère très riche en oxygène (oxygène hyperbare).
    L’intoxication au CO est mortelle.








    TECHNIQUES HEMATOLOGIQUES
    APPLIQUEES DANS LES PATHOLOGIES

    Les techniques hématologiques sont nombreuses. Nous nous limiterons à l’essentiel.

    I- La Numération Formule Sanguine : (NFS)

    La numération formule sanguine est une technique qui consiste à énumérer ; c’est-à-dire à compter tous les éléments figurés du sang total ramené à un volume donné et à doser l’hémoglobine contenue dans ce volume de sang.
    La formule est l’établissement des différents pourcentages des différentes populations leucocytaires. La numération formule sanguine est aussi appelée hémogramme.

    Ex : Résultat d’un patient :
    - G.B : 5000/mm3
    - G.R: 2.500.000/mm3
    - Hb: 7, 5 g/dl
    - Hte: 22, 5 %
    - VGM : 90 fl
    - TCMH : 30 pg
    - CCMH : 33 %
    - Plaquettes : 200.000/mm3

    Dans quel cas faire un hémogramme ?

    1- Hyperthermie
    2 - Anémie clinique (pâleur des conjonctives)
    3 - Asthénie physique (fatigue)
    4 - Hémorragie.

    Anémies :
    L’anémie est traduite par la baisse du taux d’hémoglobine une fois l’anémie décelée il faut la typer. Le typage nécessite l’interprétation des constantes hématimétriques : VGM, TCMH, CCMH.

    Typage d’anémie :

    Hémoglobine ≤ 10/dl
    VGM : > 100 Fl (fentolitre) : on parle d’anémie macrocytaire.
    VGM : < 80 fl : on parle d’anémie microcytaire
    VGM normal : on parle d’anémie normocytaire.
    TCMH normal : on parle de normochromie
    TCMH : < 27 pg (picogramme) on parle d’hypochromie.

    NB : Il n’existe pas d’hyperchromie.

    Signification des abréviations :

    VGM : Volume Globulaire Moyen.
    TCMH : Teneur Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine
    CCMH : Concentration Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine.

    LES CAUSES DE L’ANEMIE

    1 - Hémorragie anémie normochrome normocytaire
    2 - parasitose
    3 - La drépanocytose :
    4 - Les carences en fer anémie martiale qui se caractérise par une anémie microcytaire hypochrome.
    5 - Carence en acide folique : anémie normocytaire
    6 - Manque de vitamine B 12 : anémie macrocytaire hypochrome.
    7 - Leucémie : réservée aux laboratoires spécialisés.

    II- Le myologramme :

    C’est un examen qui nous permet de rechercher une cause centrale de l’anémie c’est-à-dire un défaut de production des éléments figurés du sang.
    Le myologramme est fait sur un prélèvement de la moelle osseuse, le prélèvement peut se faire au niveau du sternum ou de l’épine de l’os du fémur.
    Cet examen consiste à faire un frottis du prélèvement et à identifier les différentes lignées

    II 1- Les résultats :

    - Lignée granuleuse : 45 à 75 %
    - Lignée érythroblastique : 8 à 30 %
    - Eléments non myoloïdes : 5 à 15%
    - Cellules souches : 0 à 3 %
    On ne fait pas de comptage pour la lignée mégacaryocytaire.





    La numération des réticulocytes :

    Les réticulocytes sont des hématies jeunes, leur nombre nous permet de savoir que l’anémie éventuelle n’est pas due à un défaut de production quand ce nombre est normal, si ce nombre est bas alors nous pensons à une anomalie de production. C’est en ce moment que le myologramme est demandé pour interroger la moelle.
    Ainsi dans une anémie si le taux de réticulocyte varie de 1 à 4 % c’est à dire normal, nous disons que l’anémie a une origine périphérique, c’est à dire due à une hémorragie, une parasitose (paludisme), une hémolyse. Quand le taux de réticulocyte est bas, nous disons que l’anémie est d’origine centrale.

    III - Les hémopathies malignes :

    Les hémopathies malignes sont des pathologies affectant le sang avec une gravité extrême .Les hémopaties malignes sont communément appelées cancer du sang dont la possibilité curative est incertaine.
    Il existe plusieurs types d’hémopathies malignes.
    Il y a des hémopathies malignes visant des lignées spécifiques, des hémopathies malignes plus graves visant tous les éléments figurés à la fois.

    III-1 – La maladie de HODGKIN

    Elle se définie comme un sarcome ganglionnaire ou lymphome malin développé à partir d’un tissu constitutif du ganglion. Elle est caractérisée au plan cellulaire, par la cellule de Reedsternberg dont l’origine n’est pas connue.
    Le diagnostic de cette maladie se fait uniquement par biopsie d’un ganglion ou d’un organe ou d’un tissu non lymphoïde supposé atteint.

    III-1-1 – Clinique :(manifestation)

    Survenue de ganglion, découverte par le malade lui-même lors d’une radiographie systématique avec adénopathie médiastinale.
    Quelquefois, la sensation de compression de façon exceptionnelle manifestée par des difficultés respiratoires, des oedèmes, la présence d’adénopathie (nombreux ganglions) pouvant entraîner une fièvre traînante avec une altération de l’ état ( amaigrissement important), une leuco neutropénie.
    Il existe quatre (4) stades :
    Le stade 1 : atteinte d’un ou plusieurs groupes ganglionnaires situés dans une même et seule aire.
    Le stade 2 : deux groupes de ganglions au moins non contigus et du même côté du diaphragme.
    Le stade 3 : plusieurs groupes de ganglions situés de part et d’autre du diaphragme.
    Le stade 4 : atteinte de tissus non lymphatiques telles que le poumon, le foie, la moelle osseuse , à cet stade la rate est considerée comme un ganglion.

    III-1-2- Signes généraux

    1- une fièvre supérieure à 38°C apparaissant le soir et dure plus de huit (8) jours sans cause infectieuse.
    2- Abondante sueur nocturne obligeant le patient à changer de linge.
    3- Amaigrissement ou perte de poids au moins 10% du corps

    III-1-3- Diagnostic biologique

    - Numération formule sanguine : Résultats.
    . Anémie microcytaire hypochrome et arrégénérative (taux de réticulocyte < 1 %)
    . Une éosinophilie inconstante.
    . Une lymphopénie.

    * Vitesse de sédimentation (V.S) Résultats
    . Elevée
    . Fibrinemie élevée
    . Anémie inflammatoire
    . Hyper alpha 2 globulinémie
    . Hyperleucocytose


    Prélèvement :
    - ponction ganglionnaire frottis coloré au M.G.G

    Résultats du frottis :

    - Grande cellule de 25 à 45 microns de diamètre avec une coloration claire légèrement basophile, un noyau irrégulier et boursouflé contenant un ou plusieurs nucléoles bleus en général, on a deux noyaux dits en miroir.

    * Biopsie ganglionnaire : on fait une empreinte sur la lame qu’on colore.

    NB : La maladie de Hodgkin provoque une dépression immunitaire.



    III- 2- Leucémie myéloïdes chronique : (L.M.C)

    C’est un syndrome myéloprolifératif caractérisé par une prolifération des cellules de la lignée granulocytaire. C’est une affection qui attaque le sujet jeune entre 30 et 35 ans. Il existe une hyperleucocytose qui peut atteindre 300.000 globules blancs avec existence de myolemie.
    Au niveau des polynucléaires neutrophiles on observe plusieurs anomalies en occurrence l’asynchronisme de maturation cytoplasmique, existence de nombreux Caryocytes (phosphatase alcalines leucocytaires) existence d’une anomalie chromosomique. On parlera de chromosome Philadelphie PHi.
    Les neutrophiles conservent l’essentiel de leur fonction de phagocytose.

    3 - Leucémie aigue myéloblastique :

    Sur le plan cytologique on observe plusieurs désordres :
    Les corps d’Aner colorés en rouge vif, ces corps résultent de la fusion de nombreux granulocytes azurophiles. Il y a la présence de myoloblastes monocytoïdes, il y a la présence de cellule de rieder.

    Cellule de Rieder : Ce sont des myoloblastes dont le noyau comprend de nombreuses incisures qui leur donnent un aspect à tref.

    4 - Leucémie promyélocytaire :

    Nous avons la présence de corps d’Aner en fagot.

    IV - Leucocytopathies non malignes

    IV-1- Leucocytopathies non malignes non génotypiques :

    C’est des anomalies qui entraînent des modifications de la lignée granulocytaires. Les caractères modifiés sont :
    - La taille : anisocytose physiologique : non uniformisation des tailles. La cause est la carence en vitamines B 12 et en acide folique.
    - Anomalie du noyau : on peut avoir une hypersegmentation c’est-à-dire le noyau peut avoir plus de 5 lobes.


    Résultat normal :
    1 lobe : 0 à 5 %
    2 lobes : 10 à 30 %
    3 lobes : 40 à 50 %
    4 lobes : 10 à 20 %
    5 lobes : 0 à 5 %
    >5 lobes : 0 %
    Cette formule est appelée formule d’Arner, on dira que cette formule est déviée à droite quand le pourcentage de cellule à noyaux segmentés augmente.
    Causes principales :
    - Carence de kolate
    - Carence d’acide folique
    - Carence en vitamine B 12
    Quand le pourcentage diminue on dit que la formule est déviée à gauche. Cela se rencontre dans les grandes infections ce qui se traduit par un passage de cellules immatures dans le sang.
    - Caryocytes : Ce sont des points longuement pédiculeux du noyau. Leur forme et leur taille sont variables, la plupart du temps ils se présentent en baguette de tambour qu’on appelle drumstick. Dans les conditions normales, 4 % de ces granulocytes renfermant des drumstick sont compris entre 0 à 1,5 % chez la femme et chez l’homme de 0 à 1 %.
    Dans certaines conditions pathologiques ce chiffre augmente.
    Ex : Tuberculose et le cancer.

    Les anomalies cytoplasmiques :

    - La basophilie cytoplasmique résiduelle : elle peut être diffuse, elle traduit alors un anachronisme de maturation non cytoplasmique qui est soit sous forme de plage qu’on appelle le corps de dohlé chez les malades atteints de scarlatine, d’oreillon ou de septicémie.

    - Anomalie de granulation : certains polynucléaires semblent dépourvus de granulations : on les appelle granulocyte HYALIN. On les voit dans les leucémies, les infections graves et dans les anémies dites refractères (classées dans les leucémies). On verra de grosses granulations irrégulières appelées granulations toxiques qui se rencontrent dans les infections au plomb.

    - Cellule de HARGRAVE ou cellule Lupus Erythémateux : Ce sont des cellules rencontrées dans le Lupus érythémateux, elles peuvent se voir dans toutes les infections caractérisées par un désordre immun. La cellule Lupus Erythémateux est un granulocyte neutrophile qui présente un corps d’inclusion. Le corps est arrondi, volumineux, avec une structure homogène.
    Les lobes vont être étirés et moulés contre ce corps qui correspond à un reste nucléaire phagocyté par les neutrophiles. Ce corps est mis en évidence par la réaction de Feulgen.



    IV -2- Les affections non malignes génotypiques :

    Les affections non malignes génotypiques sont dues à une modification nucléaire.

    a- Anomalie de pelger Huet : C’est une anomalie héréditaire qui est transmise sur le mode autosomal dominant se traduisant par la limitation de la segmentation du polynucléaire. Il existe plusieurs formes :
    La forme hétérozygote : le noyau est sous forme incurvée.
    La forme homozygote : le noyau est sous forme arrondie.

    b- Augmentation héréditaire du nombre des Caryocytes. Cela se voit dans la trisomie 13 et 15

    c- Modifications cytoplasmiques :

    - Anomalie de Alter : C’est une anomalie autosomale dominante caractérisée par de nombreuses granulations azurophiles et neutrophiles ; Il existe deux formes :
    Une forme complète qui intéresse les neutrophiles et les éosinophiles
    Une deuxième forme incomplète qui intéresse les neutrophiles.

    d- Anomalie de chediak :

    C’est une affection rare observée chez les enfants issus de parents consanguins. Elle est caractérisée par la présence de granulations de plusieurs types :
    - granulation normale
    - granulation anormale de forme irrégulière et azurophile.

    e- Anomalie de Mayhedglin

    Elle est caractérisée par la présence de corps de dolhe, une accumulation de ribosomes.

    V - LES ANOMALIES DE COAGULATION DU SANG

    Ce sont des anomalies qui peuvent être malignes ou pathologiques ou des anomalies bénignes héréditaires.
    a- Les anomalies malignes :
    - Les cancers
    - L’hébola


    b- Les anomalies bénignes héréditaires :
    L’hémophilie : C’est une maladie héréditaire caractérisée par le trouble de la coagulation du sang qui est due à un déficit en facteur de coagulation facteur 8 ou facteur 9. Quand il y a déficit en 8, on parle d’hémophilie A et déficit en facteur 9 est la caractéristique de l’hémophilie B.
    Les manifestations sont identiques dans les deux cas. Le traitement est essentiellement transfusionnel. Les malades sont exposés aux infections du SIDA et hépatite.
    En France, on a 0,1 pour 1000 de malades souffrant d’hémophilie.

    Mode de transmission :

    Il est essentiellement héréditaire et cela se traduit par le défaut de synthèse des facteurs 8 et 9 qui dépendent de chromosome X ce qui fait de cette affection, une affection liée au sexe. C’est une affection récessive. C’est une maladie du mâle. La femme peut héberger la forme récessive.
    Tous les sujets mâles homozygotes sont tous malades. Les femmes permettent la transmission mais ne sont jamais malades.

    Manifestation :
    Hémorragie : Dès la marche, l’enfant commence à saigner. Les hémorragies sont toujours causées par un choc (traumatisme), elles sont épisodiques. Ce sont des sujets qui sont souvent victimes d’hémarthrose c’est-à-dire l’épanchement du sang dans les articulations. Généralement ces sujets ont de grosses articulations atteintes et les coudes. Certains peuvent avoir le poignet et la cheville atteints. On constate aussi les hématomes qui sont des épanchements des sangs enkystés. On peut avoir aussi des hématuries (le sujet pisse du sang).

    Diagnostic au laboratoire :

    a- Test d’hémostase :

    - Le temps de saignement (T.S) : on fait une ouverture à l’aube de l’oreille et à l’aide de coton et de chronomètre, on essaie de voir le temps que le sang mettra pour s’arrêter.
    - Exploration de la voie endogène : on fait le temps de céphaline activée (TCA) ou (TCK).
    On explore aussi la voie exogène en mesurant le temps de prothrombine (T.P)

    Résultats :

    T.S normal :
    T.C.A anormal (allongé > à 30 s)
    TP normal
    Si TCA est allongé, il faut faire un test de correction. Le test de correction montre que l’allongement du TCA se corrige en présence d’un plasma témoin donc il se fait après le dosage des facteurs 8 et facteurs 9.
    NB : Le déficit en facteur 12 donne une thrombose sans saignement.
    Le déficit en facteur FF ne saigne pas, si le taux de facteur 8 et 9 est < à 1 %. On parle d’hémophilie majeure.
    S le taux est compris entre 1 % et 5 %, on parle d’hémophilie modérée.
    Si le taux est > à 5 %, on parle d’hémophilie mineure.
    Le diagnostic différentiel se fait avec celui de Willbrand.
    La maladie de Willbrand est un déficit de facteur Willbrand et en facteur 8. C’est une affection autosomale dominante.
    Dans ce cas, l’hémostase montre un TS et un TCK allongés. L’allongement de TCA est corrigé par l’apport de plasma témoin. Le dosage du facteur Willbrand montre une diminution.

    LA MALADIE DE WILLBRAND

    C’est une affection hémorragique, constitutionnelle de transmission dominante autosomale caractérisée par un allongement du temps de saignement associé à un déficit en facteur 8. Cette affection n’est pas liée au sexe.

    Clinique :

    La forme majeure débute de manière précise à l’âge de 4 ans, la forme modérée est tardive et survient à l’occasion d’une intervention chirurgicale ou d’un examen systématique qu’on découvre.

    Manifestation :

    - Fréquente hémorragie cutanéomuqueuse. Elles sont essentiellement des ecchymoses (oedèmes saignants) provoqué par un traumatise chez l’enfant.
    - L’Epistaxis (saignement du nez)
    - Gengivorrhagie (saignement de la gencive). Ces manifestations sont spontanées ou provoquées par une cause locale minime.
    - La ménorragie : elle est fréquente chez les femmes et constante dans les formes majeures. Ce sont des règles anormales, abondantes et de durée exagérée.

    La méthode de Duke :

    On mesure la durée de saignement provoquée par incision horizontale à l’aide de vaccinostyle dans la zone médiane du lobule de l’oreille. Le diagnostic est posé dans les formes majeures avec cet examen. Mais dans les formes modérées les résultats sont variables T.S < 5 mn.

    La méthode d’Ivy :

    C’est une incision d’un centimètre de long et d’un mm de profondeur sous pression de 4 cm de mercure. Le temps normal doit être < 10 mn. Dans cette maladie, on peut faire l’étude de l’agrégation plaquettaires à la rysthocerie (c’est un antibiotique utilisé). Cela entraîne une agrégation des plaquettes dans un plasma riche en plaquettes chez les sujets normaux.

    Exploration de la coagulation :

    - T.C.K : c’est le temps de recalcification d’un plasma en présence d’un substitut liquidique des plaquettes. Elle explore l’ensemble des facteurs plasmatiques qui interviennent dans le système intresèque de la coagulation.
    Ces facteurs sont : les facteurs 8, les facteurs 9 et les facteurs 12. Ce temps varie entre 20 à 30s. Dans la maladie de Willbrand le TCK est allongé.

    Etude du facteur 8 :

    Le facteur 8 est un complexe de 3 entités : huit (8) coagulants. C’est un facteur qui a une activité anti hémophilique A, il est diminué dans la maladie de Willbrand de 1 à 50 % de sa valeur normale, ce qui baisse l’activité du facteur Willbrand anormale de 50 à 150 %. On a l’activité antigénique du facteur 8 antigène. Cette activité est dosée par immunoprécipitation de la molécule de facteur 8 par un antisérum hétérolum. Elle est diminué ou absente dans la maladie de Willbrand.
    Le facteur Willbrand 8 : C’est un cofacteur de la réctocétine. Ce facteur diminue quand il passe < 50 %. La normale est de 102 %.
    - Activité procoagulante du facteur 8 : cette activité permet de corriger le temps de coagulation d’un plasma hémophilique.

    Traitement
    Il est essentiellement substitutif et réservé aux accidents, hémorragies graves, interventions chirurgicales. Il consiste à apporter sous forme de sang ou de facteur 8 ou de cryoprécipité des facteurs plasmatiques absents.


    Les anticoagulants circulants :

    Ce sont des inhibiteurs acquis de la coagulation qui apparaissent dans certaines circonstances pathologiques et doivent être distingués des inhibiteurs physiologiques (antithrombines 3). Dans la majorité des cas, ces inhibiteurs sont des anticorps. Ils peuvent apparaître soit au cours de la coagulopathie constitutionnelle, soit en dehors de toutes perturbations préexistantes de l’hémostase. Ces anticoagulants circulants pouvant être considérés comme des anticorps dirigés contre un facteur de la coagulation ou interférant avec une étape particulière de la coagulation sanguine.

    I - ANTICOAGULANTS CIRCULANTS AU COURS DE LA COAGULOPATHIE :

    Le malade présente un déficit électif d’un facteur de la coagulation et va former des anticorps vis-à-vis de ce facteur apporté par traitement transfusionnel.

    Causes :

    Toutes les coagulopathies constitutionnelles peuvent s’accompagner de la formation de tels anticoagulants circulants qu’il y a lieu de chercher de façon systématique. Cela se voit dans l’hémophilie A. Dans la maladie de Willbrand, dans l’hémophilie B majeure.

    Apparition des anticoagulants circulants :

    Elle est en relation avec le traitement substitutif transfusionnel. Ainsi l’apport de fraction anti hémophilique A chez l’hémophile A ou le sujet atteint de maladie de Willbrand est un facteur favorisant la maladie. Cela concerne l’apport de PPSB (Prothrombine Plasma Anti hémophile B). L’aptitude à former des anticoagulants circulants est variable d’un malade à l’autre.

    Manifestations cliniques

    Le malade devient réfractaire au traitement transfusionnel. Toute hémorragie survenant chez ces malades devient incorrigible car l’anticoagulant circulant en inhibant le facteur de la coagulation déficitaire apporté va rendre celui-ci totalement inefficace. Corrélativement, on constate la remontée nulle et faible du taux plasmatique aux malades sans anticoagulants circulants.

    Signes biologiques :

    L’absence de coagulation du plasma pathologique après incubation avec un plasma normal signe la présence d’un anticoagulant circulant (ATCC). La recherche d’un anticoagulant circulant se fait en incubant volume à volume le plasma pathologique et plasma normal.

    Résultats :

    En absence d’un anticoagulant circulant, l’hypocoagulabilité du plasma pathologique est normalisée.
    En présence d’un anticoagulant circulant, il n’y a pas de correction de l’anti coagulabilité.

    Autres examens :

    - Exploration de la coagulation
    - TCK pour hémophile A, B
    - Temps de Duke
    En cas d’anticoagulant circulant dans les déficits en proaccelerine (facteur5).

    Recherche de la spécificité de l’anticoagulant circulant :

    - Epreuve plus précise consistant à mélanger volume à volume le plasma pathologique et polynucléaire neutrophile et à mesurer avant et après incubation le taux de facteur de coagulation vis-à-vis duquel est dirigé l’anticoagulant. Cette épreuve permet d’évaluer le titre d’anticoagulant et de surveiller l’évolution.
    Dans les cas les plus fréquents des anticoagulants circulants antifacteur 8C (anti hémophilique A) l’anticorps agit électivement sur l’activité des anticoagulants du facteur 8C.
    Il n’y a pas d’action sur le taux de 8Ag, également sur le 8 Willbrand qui a une activité cofacteur de l’histocéline. Le cas le plus fréquent de l’hémophile B majeure polytransfusé, cet anticoagulant neutralise les activités du facteur 9.

    LA COAGULATION INTRAVASCULAIRE DISSEMINEE

    La coagulation intravasculaire disséminée est un processus anormal d’activation de la coagulation. Il est caractérisé par la présence dans le courant sanguin de molécules libres, de thrombines. Ces molécules vont provoquer l’activation et la consommation des facteurs de la coagulation, facteur substrat (I, II, V, VIII, plus plaquettes) ce qui provoque une obstruction partielle des petits vaisseaux. Il y a une fibrinémie réactionnelle qui peut être discrète ou marquer ce qui peut provoquer un phénomène d’hypercoagulabilité et un phénomène d’hémorragie. On parlera de coagulopathie ou de syndrome de défibrination ou de coagulation intravasculaire disséminée de consommation.
    La coagulation intravasculaire disséminée est consécutive à une maladie dont le diagnostic doit être rapidement rendu. Son diagnostic est difficile parce que c’est un phénomène dynamique. La coagulation intravasculaire disséminée relève de plusieurs aspects :
    - Forme aigue : exige un examen biologique rapide.
    - Forme chronique : il faut un examen sophistiqué.


    DREPANOCYTOSE

    C’est une anomalie héréditaire de l’hémoglobine qui est caractérisée par le remplacement de l’acide glutamique situé en position 6 sur la chaine &#946; de l’hémoglobine par une valine.

    Physiopathologie

    L’hémoglobine S douée d’une propriété particulière qui est la gélification c’est- à-dire l’accolement des molécules de l’hémoglobine. Cette gélification entraîne une modification morphologique du globule rouge, se déforme en faucille. Ce phénomène de déformation est la falciformation. Ce globule rouge déformé est appelé drépanocyte. La falciformation a des conséquences :
    - occlusion des petits vaisseaux ce qui se traduit par des douleurs si l’occlusion se prolonge cela peut entraîner une nécrose.
    - Les hématies falciformes se détruisent facilement et entraînent une anémie hémolytique.

    Signes cliniques :

    - Douleurs caractérisée par un début remontant à l’enfance, épisodique avec facteur déclenchant (variation du PH, variation de température, du taux d’oxygène, variation de pression atmosphérique, effort physique, la haute altitude, la fièvre quelques soit la cause, certains médicaments comme les vasoconstricteurs).
    Les douleurs siègent chez le nourrisson autour de 6 mois au niveau des membres. Chez le grand enfant au niveau de l’abdomen, chez l’adulte au niveau des membres, du rachis, du bassin et du thorax.
    Diagnostic :

    Il repose sur l’hémogramme qui est strictement normale en certaine forme, dans les formes homozygotes SS, on a une anémie normochrome, normocytaire régénérative avec présence sur le frottis de nombreux drépanocytes.

    Les tests de falciformation :

    - Test d’EMMEL : le principe c’est une falciformation provoquée en présence de métabisulfite de sodium.

    Technique : On prélève une goutte de sang qu’on dépose sur une lame. On y ajoute une goutte de métabisulfite de sodium à 2 %. Après mélange, on recouvre le tout d’une lamelle et on observe au microscope :

    Résultats :
    - Présence d’hématie falciforme. On dira que le test est positif donc on suspecte la présence d’hémoglobine S (HbS).

    Le test de Scriver Evaugh : on pose un garrot au doit du malade pour provoquer une cyanose et on observe le sang prélevé.

    Le test d’électrophorèse de l’hémoglobine :

    C’est un examen de certitude.

    Différents types d’hémoglobine et leur charge.
    A charge négative
    S charge nulle
    C (lysine) positive

    Les formes cliniques sont les formes SS qui sont homozygotes SSA2 ; SSFA2. On parle de forme clinique réelle quand S > 80 % ; F < 15 % et A2 normal.
    Les formes SC : S = C ; F en trace on a la forme associée à la thalassémie qui est la forme SFA2 avec S sensiblement égale à 80 % ; F > 15 % ; A2 normal ou élevé. Dans ce cas l’anémie est hypochrome normocytaire. C’est une forme aussi grave que la forme SS. C’est une forme qu’on appelle la forme S thalassémique.
    La forme S &#946; thalassémique qu’on nomme SAFA2 qui provoque des douleurs sans anémie.
    La forme AS ou trait drépanocytaire dans ce cas l’hémoglobine A > S et S < 35 %. Ce ne sont pas des malades mais des sujets ayant un trait drépanocytaire.

    Les formes &#946; thalassémique :

    C’est une anomalie de l’hémoglobine comme la drépanocytose caractérisée par le défaut de synthèse des chaînes &#946; de l’hémoglobine. On parle de &#946;0 thalassémie lorsque la synthèse des chaînes &#946; est nulle. On parle de &#946;+ thalassémie lorsque la synthèse des chaînes &#946; est diminuée. La &#946; thalassémie engendre des hématies de petites tailles incomplètement chargées en hémoglobine, toutes ces hématies sont totalement détruites d’où l’hémolyse.

    Répartition géographique :
    Il y a trois grandes régions où on trouve les &#946; thalassémies :
    - Le bassin Méditerranéen
    - L’extrême orient
    - L’Afrique noire

    Mode de transmission
    L’anomalie est héréditaire à transmission autosomale semi- dominante. Les deux sexes sont victimes.
    Il existe trois formes :
    - La forme majeure homozygote
    - La forme intermédiaire
    - La forme mineure qui est hétérozygote

    Clinique :
    La maladie se manifeste autour du 6eme mois. La forme majeure est appelée la maladie de COOLEY. Le signe principal c’est un syndrome hémolytique chronique traduit par une anémie intense, un ictère, une hépatosplénomégalie (une grosse rate, un gros foie), une modification du squelette, une grosse tête, une hypertrophie des bosses frontales. On a un hypertélorisme (écoulement des yeux), des membres grêles.
    Ces modifications portent le nom de faciettes mongoloïdes. L’enfant porte un retard staturo pondéral modéré.
    Quand à la &#946; thalassémie intermédiaire, le syndrome hémolytique est négatif grave. Pas de faciettes mongoloïdes et de retard staturo pondéral modéré.
    &#946; thalassémie mineure : aucun signe clinique.

    Diagnostic biologique :

    La maladie de COOLEY, 3 examens sont faits:
    - L’hémogramme
    - Etude du métabolisme du fer
    - Electrophorèse de l’hémoglobine.

    Aspect de l’hémogramme :

    On constate une anémie hypochrome microcytaire. Au frottis sanguin, on constate un désordre hématologique absurde c’est-à-dire une anisocytose, une anisochromie. On note la présence d’anulocyte. On a les cellules cibles qu’on appelle TARGET, on a de nombreux dacriocytes et avec de nombreux érythroblastes. On constatera une hypersidéremie. Besse de la capacité de la fixation de la sidérémie. Le cœfficient de saturation est augmenté : ce qui présente une ferritinemie élevée.
    Electrophorèse de l’hémoglobine :
    On a l’hémoglobine foetale élevée c’est-à-dire, taux de HbF élevé ; compris entre 60 et 98 %. Le taux normal est de 1 %. L’hémoglobine A2 est normale ou élevée, son taux aussi est entre 4 et 8 %. Le taux normal est entre 2 et 3 %. L’hémoglobine A1 ou A est basse, son taux est compris entre 0 et 40 %. Le taux normal est supérieur à 50 %
    Concernant la &#946; thalassémie intermédiaire l’hémogramme est identique à celui de la maladie de COOLEY. Le métabolisme du fer est identique. L’électrophorèse de l’hémoglobine présente un taux de HbF élevé compris entre 20 et 59 %. Un taux d’hémoglobine HbA2 normale ou élevé > 8% et un taux d’hémoglobine A bas.
    Pour la thalassémie mineure l’hémoglobine permet de distinguer deux formes :
    Une forme pseudo polyglobulique qu’on appelle le syndrome de Rietty-Greppy michaeli. On observe une élévation du nombre de G.R, un taux d’Hb normal, un hématocrite normal avec un frottis présentant des anulocytes et des cellules cibles.
    La deuxième forme anémique : le nombre de G.R est normal ou élevé. L’Hb est basse compris entre 9 et 11 gramme/dl. L’hématocrite est basse, le frottis présente de nombreux anulocytes de cellules cibles. Ce métabolisme de fer présente un taux de fer sérique anormal.
    L’Electrophorèse de l’Hb
    L’Hb A2 est élevée entre 5 et 8 %
    L’Hb foetale est souvent normale parfois légèrement élevé.
    L’Hb A parfois basse.






















    SEROLOGIE

    Définition :
    La sérologie est une discipline par laquelle on recherche les agents pathogènes à travers la présence d’anticorps spécifiques. Cette recherche est une recherche indirecte. Ainsi le virus du VIH est recherché par la mise en évidence d’anticorps anti-VIH.
    Le Toxoplasma gondii est recherché par la mise en évidence d’anticorps anti-toxoplasmique.
    Les techniques sérologiques peuvent être classées en trois grands groupes :
    - La sérologie bactérienne
    - La sérologie virale
    - La sérologie parasitaire.

    I La sérologie bactérienne :
    Il existe plusieurs tests de sérologie bactérienne. Nous allons étudier les plus usuels.

    I – 1 Le TPHA (Treponema Pallidum Hemagglutination Assay)
    C’est un test qui permet de rechercher les anticorps, anti tréponèmes pâles. C’est un test d’Hemagglutination, c à d un test d’agglutination utilisant comme support les hématies. Les hématies sont aussi couplées à des immuno globulines dirigées contre les anticorps du tréponème.

    I2 Principes :
    Ce test est basé sur la réalisation de réaction antigène anticorps dans les conditions immunologiques.
    La présence d’anticorps anti tréponème permet de diagnostiquer la syphilis. Cette réaction anticorps antigène se fait entre le complexe anti globuline hématies et les anticorps spécifiques au tréponème. Une fois la réaction effectuée, le poids du complexe favorise l’éclatement des hématies ; ce qui provoque un tapissement d’Hémoglobine ; complexe anticorps antigène dans les cupules d’agglutination.
    Nous disons que le test est positif (+) s’il n’y a pas d’anticorps anti tréponème dans le sérum. Alors le complexe anti globuline hématie se dépose au fond de la cupule pour donner un aspect d’œil de poisson, on dit que le test est négatif (-).

    I 1.3 La procédure technique
    Matériels : - plaque d’agglutination
    - des cupules à fond conique
    - micro pipette réglable.

    Réactifs : - suspension complexe hématie anti globuline (hématie sensibilisée)
    - Solution de dilution pour les tests conditionnés sous forme de lyophilisat, on a une solution de reconstitution.

    - un test témoin négatif
    - un test témoin positif.

    Exécution technique :
    On réalise un test qualitatif s’il est positif, on fait un test quantitatif pour donner le titre de la réaction.

    . Test qualitatif :
    Les dilutions dépendent du test, nous allons prendre un exemple du test biomérieux :
    1- On met dans la première cupule 100 ul de solution de dilution.
    2- On met dans la 2ème cupule 75 ul dans la solution de dilution.
    3- Dans la 3eme et 4eme cupule, on met 25 ul pour chaque cupule.

    . On prélève 25 ul du sérum à tester qu’on met dans la 1ère cupule, qu’on mélange, on réalise ainsi une dilution au 1/5.
    . On prélève 25 ul de cette solution qu’on transfère dans la 2ème cupule, on réalise ainsi dilution au 1/20.
    . On transfère 25 ul de cette solution dans la 3eme cupule, on réalise une dilution au 1/40
    . On prélève 75 ul de la suspension complexe anti globuline hématie qu’on mélange avec 25 ul de la suspension prélevée de la cupule 2, on réalise ainsi une dilution au 1/80 et c’est dans cette cupule que nous réalisons le test qualitatif en faisant une incubation de 2 heures.
    Après 2 heures, si le test est positif, nous réalisons un test quantitatif

    . Test quantitatif :
    On prend 25 ul de la solution de dilution qu’on met dans les 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12ème cupules.
    On prélève 25 ul de la 4ème cupule qu’on transfère dans la 5ème cupule, on mélange, on transfère 25 ul dans la cupule suivante jusqu’à la 12eme cupule.
    On aura pour la 1ère dilution 1/320 dans la 4eme ; 1/640 dans la 5eme ; 1/1280 pour la 6eme ; 1/2560 pour la 7eme ; 1/5120 pour la 8eme ; 1/10240 pour la 9eme ; 1/20480 pour la 10eme ; 1/40960 pour la 11eme et 1/81920 pour la 12eme cupule.
    On ajoute dans toutes les cupules 75 ul de la solution anti globuline hématie du complexe. Dans la 5ème cupule on aura 640 comme titre définitif.

    Interprétation du TPHA (Trépana Pallidum Hemagglutination Assay)
    1ère Dilution à l’aide de diluant: 1/5 ; 1/20 ; 1/40 ; 1/80
    2ème dilution à l’Hématie Sensibilisée au 3ème puits avec 75 ul
    1/80
    - Incubation
    - Lecture

    I.2 ASO (Antigène Strepto Lysine O)

    C’est un test d’agglutination latex simple qui permet de poser le diagnostic de rhumatisme à streptocoque ou toute autre infection à STREPTOCOQUE.

    I. 2-1 Principes :
    Les antigènes streptococciques sont couplés à des particules de latex, en contact avec un sérum contenant des anticorps anti streptocoque. Il y a réactions anticorps-antigène qui est rendue visible sous forme d’agglutinat par les particules de latex.
    On fera un test qualificatif et un test quantitatif.

    I.2.3 Procédure technique :

    On mettra une goutte de sérum sur une plaque livrée dans le coffret, on ajoutera une goutte de suspension antigénique latex, on mélange par retournement doux pendant 5 à 10 mn. Le test qualitatif est ainsi réalisé. Il est positif quand il y a agglutination, il est négatif quand il n’y a pas d’agglutination. Si le test qualitatif est positif, on fera alors un test quantitatif pour déterminer le titre de la réaction.
    On fera des dilutions successives de raisons 2 ainsi :
    -1 goutte de sérum est mis sur la plaque et des gouttes similaires de diluant ou d’eau distillée sont déposées sur la plaque en série, on ajoute réellement à la 1ère goutte de sérum du diluant qu’on mélange. On transfère une goutte du mélange à la goutte de diluant suivante. On fait de même pour les autres gouttes, on ajoute une goutte de suspension antigénique à chaque goutte sur la plaque, on mélange et on agite par retournement pendant 5 à 10 mn pour rechercher les gouttes qui ont agglutinées. La dernière goutte qui est agglutinée déterminera le titre de la réaction. On prend l’inverse de la dilution. Ce titre trouvé est appelé titre brut.
    On calculera le titre définitif en multipliant le titre brut par le seuil de positivité (sp).

    Concernant l’ASO le SP est 200ul/ml (voir schémas)





    I3 LE SERO DIAGNOSTIC DE WIDAL

    Le sérodiagnostic est une technique d’agglutination.
    Il y a deux techniques :
    - La technique d’agglutination sur plaque : le cas des tests rapides
    - La technique d’agglutination en tube : qui est réservée à la confirmation des tests positifs.
    Comme toutes techniques d’agglutination elle est faite en deux étapes : le test quantitatif et le test qualitatif.

    Principes :
    Le principe est basé sur le conditionnement de réaction antigène-anticorps mettant en présence deux types d’antigènes, somatiques ou 0 et l’antigène flagellaire ou H.
    Ces antigènes sont utilisés pour la recherche de leur anticorps correspondant.
    Il existe deux groupes de salmonelles : le groupe des typhi responsable de la fièvre typhoïde et le groupe des paratyphi (A,B,C) responsable de fièvre paratyphoïde.
    Matériels :
    - Micropipette de 50ul
    - Plaque d’agglutination
    - Tube de prélèvement
    - Aiguille à vacutainer ou à seringue.

    Réactifs :
    . Des suspensions antigéniques :
    - Typhi O
    - Typhi H
    - AO
    - AH
    - BO
    - BH
    - CO
    - CH
    . Deux tests de contrôles : un positif et l’autre négatif.

    Exécution technique :
    On met 8 gouttes de sérum non hémolysées (50 ul sur la plaque). On met une goutte de chaque suspension antigénique sur chaque goutte de sérum dans l’ordre TO ; TH ; AO ; AH. CO ; CH.
    Nous pouvons mettre deux gouttes de sérum supplémentaires pour les contrôles + et -.
    C’est l’exécution du test rapide.
    Résultats :
    Agglutination test +
    Pas d’agglutination test –
    Les tests positifs peuvent être repris avec une technique d’agglutination en tube (voir annexe)

    Interprétation :
    Aucune agglutination : absence de fièvre typhoïde ou absence d’anticorps. Test à reprendre dans une semaine pour éviter la période d’incubation.
    - TO positif; TH négatif: debut d’un Fièvre typhoïde
    - TO+ ; TH+ : fièvre typhoïde en état.
    - TO- ; TH+ : cicatrice sérologique ou décapitage.
    - AO+ ; AH- : fièvre paratyphoïde en début.
    Les autres cas de figure d’interprétation de la même manière néanmoins AH+ ; BH+ ; CH+ ; AO– ; BO - ; CO- ; TO- indique une personne vaccinée récemment.

    Le traitement de la fièvre typhoïde réussit avec les quinolones et les ciprofloxacine.
    La fièvre typhoïde est une infection redoutable car elle tue et ses complications sont la perforation intestinale et l’intoxication par les toxines libérées par les salmonelles.

    NB : La sérologie bactérienne est une technique qui permet de détecter les anticorps antibactériens.

    I 4 : Le VDRL ou le RPR :
    Ce sont des techniques de sérologie utilisées dans le dépistage de la syphilis et le pian.
    Il utilise le principe d’agglutination simple.
    Ce sont les tests non spécifique
  • kouame tiémélé

    3 kouame tiémélé Le 31/03/2009

    SEROLOGIE

    Définition :
    La sérologie est une discipline par laquelle on recherche les agents pathogènes à travers la présence d’anticorps spécifiques. Cette recherche est une recherche indirecte. Ainsi le virus du VIH est recherché par la mise en évidence d’anticorps anti-VIH.
    Le Toxoplasma gondii est recherché par la mise en évidence d’anticorps anti-toxoplasmique.
    Les techniques sérologiques peuvent être classées en trois grands groupes :
    - La sérologie bactérienne
    - La sérologie virale
    - La sérologie parasitaire.

    I La sérologie bactérienne :
    Il existe plusieurs tests de sérologie bactérienne. Nous allons étudier les plus usuels.

    I – 1 Le TPHA (Treponema Pallidum Hemagglutination Assay)
    C’est un test qui permet de rechercher les anticorps, anti tréponèmes pâles. C’est un test d’Hemagglutination, c à d un test d’agglutination utilisant comme support les hématies. Les hématies sont aussi couplées à des immuno globulines dirigées contre les anticorps du tréponème.

    I2 Principes :
    Ce test est basé sur la réalisation de réaction antigène anticorps dans les conditions immunologiques.
    La présence d’anticorps anti tréponème permet de diagnostiquer la syphilis. Cette réaction anticorps antigène se fait entre le complexe anti globuline hématies et les anticorps spécifiques au tréponème. Une fois la réaction effectuée, le poids du complexe favorise l’éclatement des hématies ; ce qui provoque un tapissement d’Hémoglobine ; complexe anticorps antigène dans les cupules d’agglutination.
    Nous disons que le test est positif (+) s’il n’y a pas d’anticorps anti tréponème dans le sérum. Alors le complexe anti globuline hématie se dépose au fond de la cupule pour donner un aspect d’œil de poisson, on dit que le test est négatif (-).

    I 1.3 La procédure technique
    Matériels : - plaque d’agglutination
    - des cupules à fond conique
    - micro pipette réglable.

    Réactifs : - suspension complexe hématie anti globuline (hématie sensibilisée)
    - Solution de dilution pour les tests conditionnés sous forme de lyophilisat, on a une solution de reconstitution.

    - un test témoin négatif
    - un test témoin positif.

    Exécution technique :
    On réalise un test qualitatif s’il est positif, on fait un test quantitatif pour donner le titre de la réaction.

    . Test qualitatif :
    Les dilutions dépendent du test, nous allons prendre un exemple du test biomérieux :
    1- On met dans la première cupule 100 ul de solution de dilution.
    2- On met dans la 2ème cupule 75 ul dans la solution de dilution.
    3- Dans la 3eme et 4eme cupule, on met 25 ul pour chaque cupule.

    . On prélève 25 ul du sérum à tester qu’on met dans la 1ère cupule, qu’on mélange, on réalise ainsi une dilution au 1/5.
    . On prélève 25 ul de cette solution qu’on transfère dans la 2ème cupule, on réalise ainsi dilution au 1/20.
    . On transfère 25 ul de cette solution dans la 3eme cupule, on réalise une dilution au 1/40
    . On prélève 75 ul de la suspension complexe anti globuline hématie qu’on mélange avec 25 ul de la suspension prélevée de la cupule 2, on réalise ainsi une dilution au 1/80 et c’est dans cette cupule que nous réalisons le test qualitatif en faisant une incubation de 2 heures.
    Après 2 heures, si le test est positif, nous réalisons un test quantitatif

    . Test quantitatif :
    On prend 25 ul de la solution de dilution qu’on met dans les 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12ème cupules.
    On prélève 25 ul de la 4ème cupule qu’on transfère dans la 5ème cupule, on mélange, on transfère 25 ul dans la cupule suivante jusqu’à la 12eme cupule.
    On aura pour la 1ère dilution 1/320 dans la 4eme ; 1/640 dans la 5eme ; 1/1280 pour la 6eme ; 1/2560 pour la 7eme ; 1/5120 pour la 8eme ; 1/10240 pour la 9eme ; 1/20480 pour la 10eme ; 1/40960 pour la 11eme et 1/81920 pour la 12eme cupule.
    On ajoute dans toutes les cupules 75 ul de la solution anti globuline hématie du complexe. Dans la 5ème cupule on aura 640 comme titre définitif.

    Interprétation du TPHA (Trépana Pallidum Hemagglutination Assay)
    1ère Dilution à l’aide de diluant: 1/5 ; 1/20 ; 1/40 ; 1/80
    2ème dilution à l’Hématie Sensibilisée au 3ème puits avec 75 ul
    1/80
    - Incubation
    - Lecture

    I.2 ASO (Antigène Strepto Lysine O)

    C’est un test d’agglutination latex simple qui permet de poser le diagnostic de rhumatisme à streptocoque ou toute autre infection à STREPTOCOQUE.

    I. 2-1 Principes :
    Les antigènes streptococciques sont couplés à des particules de latex, en contact avec un sérum contenant des anticorps anti streptocoque. Il y a réactions anticorps-antigène qui est rendue visible sous forme d’agglutinat par les particules de latex.
    On fera un test qualificatif et un test quantitatif.

    I.2.3 Procédure technique :

    On mettra une goutte de sérum sur une plaque livrée dans le coffret, on ajoutera une goutte de suspension antigénique latex, on mélange par retournement doux pendant 5 à 10 mn. Le test qualitatif est ainsi réalisé. Il est positif quand il y a agglutination, il est négatif quand il n’y a pas d’agglutination. Si le test qualitatif est positif, on fera alors un test quantitatif pour déterminer le titre de la réaction.
    On fera des dilutions successives de raisons 2 ainsi :
    -1 goutte de sérum est mis sur la plaque et des gouttes similaires de diluant ou d’eau distillée sont déposées sur la plaque en série, on ajoute réellement à la 1ère goutte de sérum du diluant qu’on mélange. On transfère une goutte du mélange à la goutte de diluant suivante. On fait de même pour les autres gouttes, on ajoute une goutte de suspension antigénique à chaque goutte sur la plaque, on mélange et on agite par retournement pendant 5 à 10 mn pour rechercher les gouttes qui ont agglutinées. La dernière goutte qui est agglutinée déterminera le titre de la réaction. On prend l’inverse de la dilution. Ce titre trouvé est appelé titre brut.
    On calculera le titre définitif en multipliant le titre brut par le seuil de positivité (sp).

    Concernant l’ASO le SP est 200ul/ml (voir schémas)





    I3 LE SERO DIAGNOSTIC DE WIDAL

    Le sérodiagnostic est une technique d’agglutination.
    Il y a deux techniques :
    - La technique d’agglutination sur plaque : le cas des tests rapides
    - La technique d’agglutination en tube : qui est réservée à la confirmation des tests positifs.
    Comme toutes techniques d’agglutination elle est faite en deux étapes : le test quantitatif et le test qualitatif.

    Principes :
    Le principe est basé sur le conditionnement de réaction antigène-anticorps mettant en présence deux types d’antigènes, somatiques ou 0 et l’antigène flagellaire ou H.
    Ces antigènes sont utilisés pour la recherche de leur anticorps correspondant.
    Il existe deux groupes de salmonelles : le groupe des typhi responsable de la fièvre typhoïde et le groupe des paratyphi (A,B,C) responsable de fièvre paratyphoïde.
    Matériels :
    - Micropipette de 50ul
    - Plaque d’agglutination
    - Tube de prélèvement
    - Aiguille à vacutainer ou à seringue.

    Réactifs :
    . Des suspensions antigéniques :
    - Typhi O
    - Typhi H
    - AO
    - AH
    - BO
    - BH
    - CO
    - CH
    . Deux tests de contrôles : un positif et l’autre négatif.

    Exécution technique :
    On met 8 gouttes de sérum non hémolysées (50 ul sur la plaque). On met une goutte de chaque suspension antigénique sur chaque goutte de sérum dans l’ordre TO ; TH ; AO ; AH. CO ; CH.
    Nous pouvons mettre deux gouttes de sérum supplémentaires pour les contrôles + et -.
    C’est l’exécution du test rapide.
    Résultats :
    Agglutination test +
    Pas d’agglutination test –
    Les tests positifs peuvent être repris avec une technique d’agglutination en tube (voir annexe)

    Interprétation :
    Aucune agglutination : absence de fièvre typhoïde ou absence d’anticorps. Test à reprendre dans une semaine pour éviter la période d’incubation.
    - TO positif; TH négatif: debut d’un Fièvre typhoïde
    - TO+ ; TH+ : fièvre typhoïde en état.
    - TO- ; TH+ : cicatrice sérologique ou décapitage.
    - AO+ ; AH- : fièvre paratyphoïde en début.
    Les autres cas de figure d’interprétation de la même manière néanmoins AH+ ; BH+ ; CH+ ; AO– ; BO - ; CO- ; TO- indique une personne vaccinée récemment.

    Le traitement de la fièvre typhoïde réussit avec les quinolones et les ciprofloxacine.
    La fièvre typhoïde est une infection redoutable car elle tue et ses complications sont la perforation intestinale et l’intoxication par les toxines libérées par les salmonelles.

    NB : La sérologie bactérienne est une technique qui permet de détecter les anticorps antibactériens.

    I 4 : Le VDRL ou le RPR :
    Ce sont des techniques de sérologie utilisées dans le dépistage de la syphilis et le pian.
    Il utilise le principe d’agglutination simple.
    Ce sont les tests non spécifiques au diagnostic du tréponème pâle en ce sens qu’ils utilisent comme antigène la cardiolipine qui n’est pas spécifique au tréponème pâle mais à tous les tréponèmes.
    Si le test au RPR ou au VDRL est + avec un titre > 16 on fera un TPHA pour confirmer un diagnostic de syphilis ou l’infirmer.








    II Sérologie parasitaire

    II 1 Sérodiagnostic de la toxoplasmose :

    Les techniques sérologiques de la toxoplasmose sont de divers types. On a les tests d’agglutination simples (tests rapides), test d’agglutination avec forte dilution (réaliser dans les micro cupules test d’hémagglutination)
    On a les tests d’immunofluorescence etc.…

    II 1 A Test d’agglutination simple :
    Principe :
    C’est un test qui utilise des immunoglobulines dirigés contre les anticorps antitoxoplasmiques et en général couplés à des supports latex pour sa visualisation. Ce test procède comme tous les tests d’agglutination simple par dilutions successives d’ordre deux ½ ; ¼ ; 1/8 ; 1/16 ; 1/32 ; 1/64 ; 1/128 ; 1/256… Ces dilutions aboutissent à la détermination du titre brut. Il faut alors calculer le titre définitif en multipliant le titre brut par le seuil de positivité (SP).
    On fera un test qualitatif si le test est positif. On fera un test quantitatif.
    Si le titre est faible, il faut demander à revoir le patient dans 21 jours. Si le titre est fort, il faut réaliser le dosage des IgM, si IgM positif, on parlera de toxoplasmose évolutive.
    Si IGM négatif, on parlera de toxoplasmose ancienne. Les tests négatifs doivent être l’objet de reprise dans trois mois afin d’éviter les périodes d’incubation.
    Les tests d’agglutination à forte dilution se font comme le test TPHA. On se refaire à la notice du fournisseur.

    II3 Sérologie virale :
    La Sérologie virale est réalisée grâce à des techniques Elisa. C’est une technique qui utilise le complexe antigène-anticorps avec au préalable les immuno globulines fixées à des enzymes (peroxydase) et dirigés contre des anticorps antiviraux. Cette réalisation se fait dans des micro cupules ou sur des bandes de migration (test rapide). La révélation de la positivité se fait grâce à l’apport d’un substrat chromogène.
    Le seuil de positivité de chaque test détermine sa sensibilité.
    Ex : Test sérologie de VIH

    Principe général :
    On cherche à réaliser une réaction antigène-anticorps dans des micro cupules préalablement marquées par les antigènes antiviraux. On dispose d’une suspension de complexe anti globuline-enzyme (peroxydase) qu’on met dans les cupules déjà marquées en présence du sérum supposé contenir les anticorps recherchés. Les anticorps éventuels se fixeront sur les antigènes fixés au fond des cupules qui seront pris en sandwich par les immunoglobulines marqués par la peroxydase. On révèlera le complexe anti globuline-peroxydase-anticorps- antigène par apport de substrat chromogène dans le milieu réactionnel. La présence de complexes se traduira par une coloration qui s’intensifiera en fonction du nombre de complexes formés.

    II Procédure technique :

    A l’aide de plaque avec des cupules marquées à l’antigène antiviral on réalise ce test par dilutions successives du sérum à tester. On fait une incubation à 37° pendant un certain temps selon la notice pour favoriser la formation du complexe anticorps-antigène. On ressort la plaque après le temps d’incubation, on lave les cupules afin de chasser les anticorps libres et permettre aux anticorps antiviraux seuls d’être présents. On distribue dans ces mêmes cupules une suspension d’anti globuline marqué à la peroxydase. On incube pendant un certain temps selon la notice cela pour favoriser la formation du complexe antigène-anticorps-anti globuline peroxydase. On ressort la plaque et on la lave encore une deuxième fois pour chasser les anti globulines s’ils ne pas fixés par absence d’anticorps antiviral. On ressort la plaque, on la lave et on met dans les cupules un substrat chromogène qui aura pour rôle de provoquer une coloration si les anti globulines marquées sont fixés. L’intensité de la coloration traduit la quantité d’anticorps antiviraux. On a ainsi réalisé notre test Elisa.
    Il existe aussi des techniques d’hémagglutination qui sont basées sur le principe de TPHA.




















    IMMUNO - HEMATOLOGIE

    Définition L’immuno- hématologie est une science qui étudie l’immunologie appliquée à l’hématologie.

    I Principes :
    Le principe de cette discipline c’est d’utiliser les lois et les caractéristiques ou les propriétés immunologiques de l’organisme pour son application en technique hématologique.
    Ex : le groupage A, B, O, Rhésus.
    Il a été déterminé quatre groupes du sang humain avec un facteur qui est le rhésus.
    Les différents groupes sont :
    A : qui contient des agglutinogènes A et des agglutinines anti B.
    B : qui contient des agglutinogènes B et des agglutinines anti A.
    AB qui contient des agglutinogènes A et des agglutinogènes B. Il ne contient pas d’agglutinines
    O : qui n’a ni agglutinogènes mais des agglutinines anti A, anti B. A Ce titre on dit de lui donneur universel. Mais en réalité le vrai donneur universel est le groupe O rhésus négatif.

    Technique de groupage :
    Il existe deux techniques de groupe : le Simonin et le Bethvincent.

    II 1. La technique de Simonin :

    Définition : C’est une technique découverte par Simonin basée sur la recherche d’agglutinine.

    Principe :
    A l’aide d’agglutinogène, les agglutinines dans un sérum à tester sont recherchées sur la base d’agglutination.
    Ainsi on dispose comme réactifs :
    - L’agglutinogène A (hématie du groupe A)
    - L’agglutinogène B (hématie du groupe B)
    - Et le groupe sans agglutinogène O (hématie de groupe O)

    Exécution du test :
    HA : on met une goutte d’hématie A et on la mélange avec une goutte du sérum à tester. On a les résultats suivants :
    - Agglutination groupe B
    Absence d’agglutination groupe A ou AB
    HB : On mélange une goutte d’hématie B avec une goutte du sérum à tester.

    Résultats :
    - Agglutination Groupe A
    - Pas d’agglutination Groupe A ou AB

    HO : Absence d’agglutination






    Tableau récapitulatif de la technique de Simonin

    Hématie test Sérum 1 Sérum 2 Sérum 3 Sérum 4
    A - + - +
    B - - + +
    AB - + + +
    O - - - -
    Résultats
    agglutinines AB
    absence
    Receveur univ B
    Anti A A
    Anti B O
    Anti AB

    Légende : +=agglutination, - =absence d’agglutination.

    II 2 La technique de Bethvincent :
    Principe : A l’aide des agglutinines, les agglutinogènes dans un sang total sont recherchés sur la base d’agglutination. Ainsi on dispose comme réactifs :
    - Une suspension d’agglutinine anti A
    - Une suspension d’agglutinine anti B
    - Une suspension d’agglutinine anti AB
    - une suspension d’Immunoglobuline anti-D

    Exécution du test :
    On met quatre gouttes du sang à tester de manière séparées sur la plaque, on ajoute à la première goutte une goutte de suspension anti A.
    A la 2eme une goutte de suspension anti B
    A la 3eme une goutte de suspension anti AB
    Et à la 4eme une goutte de suspension anti-D

    NB : La suspension anti D permet de déterminer le rhésus. On mélange les différentes gouttes et on procède par retournement doux à l’agitation de la préparation.
    Au bout de 5 mn, on observe des agglutinations ou non.

    Résultats :

    Anti A + sang agglutination = groupe A
    Anti A + sang pas d’agglutination = groupe non A
    Anti B + sang agglutination = groupe B
    Anti B + sang pas d’agglutination = groupe non B
    Anti AB + sang agglutination = groupe A ou B ou AB
    Anti AB + sang pas d’agglutination = groupe O

    Résultats et interprétation

    Goutte de sang
    Sérum test 1 2 3 4
    Anti A # - # -
    Anti B - # # -
    Anti AB # # # -
    Anti D # - # - # - # -
    Résultats A+ A- B+ B- AB+ AB- O+ O-




















    BACTERIOLOGIE
    Historique
    Les bactéries sont observées pour la première fois au XVIIe siècle, quand le naturaliste Hollandais Antonie Van Leeuwenhoek, muni d’un simple microscope, découvre dans les années 1680 le monde vivant invisible à l’œil nu. Mais la bactériologie ne se développe et ne devient une science qu’au milieu du XIXe siècle, notamment grâce aux travaux de Louis Pasteur (qui démontre que le processus de fermentation et de nombreuses maladies ont pour origine des « germes ») et de Robert Koch. En 1872, Ferdinand J. Cohn, biologiste allemand, publie la première classification des bactéries, qu’il range dans le règne végétal (elles sont aujourd’hui classées dans un règne spécifique, celui des procaryotes).
    En 1876, Robert Koch, qui réalise les premières cultures de bactéries sur milieu nutritif artificiel, comprend qu’une bactérie est responsable de la maladie du charbon, Bacillus anthracis. En 1880, Louis Pasteur découvre accidentellement que Bacillus anthracis, cultivé à une température comprise entre 42 et 43 °C, perd de sa virulence après plusieurs générations. Quelques années plus tard, on s’aperçoit que les animaux contaminés par ces bactéries affaiblies sont devenus résistants aux bacilles virulents. Les recherches de Pasteur sur la vaccination commencent avec cette découverte.
    La bactériologie est marquée par d’autres étapes importantes comme la découverte des bactéries provoquant la fièvre récurrente (1868), la fièvre typhoïde (1880), le tétanos (1885), la tuberculose (1890), la peste (1894), la dysenterie bacillaire (1898) et la syphilis (1905).

    Microsoft ® Encarta ® 2007. ©bactériologie
    1 PRÉSENTATION
    Bactériologie, étude des bactéries, de leur classification et de la prévention des maladies dues à des infections bactériennes.
    La bactériologie est une discipline qui intéresse non seulement les biologistes cellulaires mais également les chimistes, les biochimistes, les généticiens, les pathologistes, les immunologistes et les médecins.
    2 HISTORIQUE
    Les bactéries sont observées pour la première fois au XVIIe siècle, quand le naturaliste Hollandais Antonie Van Leeuwenhoek, muni d’un simple microscope, découvre dans les années 1680 le monde vivant invisible à l’œil nu. Mais la bactériologie ne se développe et ne devient une science qu’au milieu du XIXe siècle, notamment grâce aux travaux de Louis Pasteur (qui démontre que le processus de fermentation et de nombreuses maladies ont pour origine des « germes ») et de Robert Koch. En 1872, Ferdinand J. Cohn, biologiste allemand, publie la première classification des bactéries, qu’il range dans le règne végétal (elles sont aujourd’hui classées dans un règne spécifique, celui des procaryotes).
    En 1876, Robert Koch, qui réalise les premières cultures de bactéries sur milieu nutritif artificiel, comprend qu’une bactérie est responsable de la maladie du charbon, Bacillus anthracis. En 1880, Louis Pasteur découvre accidentellement que Bacillus anthracis, cultivé à une température comprise entre 42 et 43 °C, perd de sa virulence après plusieurs générations. Quelques années plus tard, on s’aperçoit que les animaux contaminés par ces bactéries affaiblies sont devenus résistants aux bacilles virulents. Les recherches de Pasteur sur la vaccination commencent avec cette découverte.
    La bactériologie est marquée par d’autres étapes importantes comme la découverte des bactéries provoquant la fièvre récurrente (1868), la fièvre typhoïde (1880), le tétanos (1885), la tuberculose (1890), la peste (1894), la dysenterie bacillaire (1898) et la syphilis (1905).
    3 CULTURE DES BACTÉRIES
    On étudie les bactéries en les cultivant en milieu liquide ou solide avec de l’agar. Ces milieux contiennent tous les nutriments dont les bactéries ont besoin pour se développer. Pour purifier ou isoler une espèce particulière, les microbiologistes utilisent les différences de propriétés entre milieux.
    Sur un milieu solide, à la différence d’un milieu liquide, les bactéries ne s’éloignent pas les unes des autres et forment des colonies visibles, composées de dizaines de millions de cellules issues d’une unique cellule par division. Si une fraction de la colonie est transférée en milieu liquide, la population résultante est constituée par une seule espèce, celle de la colonie d’origine.
    Les différentes espèces de bactéries sont si semblables qu’il est souvent impossible de les différencier au microscope. Diverses techniques ont donc été mises au point pour faciliter leur identification. Il est possible, par exemple, d’utiliser un milieu très sélectif qui permet uniquement la croissance de l’espèce désirée. Ces techniques sont couramment utilisées dans les laboratoires d’analyse médicale et les centres hospitaliers pour identifier l’origine des maladies infectieuses contractées par leurs patients.
    4 STÉRILISATION
    Le séchage ou la congélation tuent ou inactivent de nombreuses espèces bactériennes. La chaleur sèche et la chaleur humide, au-dessus d’une certaine température, détruisent toutes les bactéries. La stérilisation des objets, par exemple les instruments chirurgicaux, représente un aspect important du travail du bactériologiste.
    5 EXAMEN AU MICROSCOPE
    Le microscope est un instrument fondamental dans l’étude des bactéries. La coloration des préparations bactériennes a été introduite en 1871 par le pathologiste allemand Kerl Weigert. Cette technique fut déterminante dans l’étude et l’identification des bactéries. La préparation est d’abord déposée sur une lame de verre, puis colorée après séchage pour être plus facile à observer. Les colorations utilisées peuvent avoir une relative spécificité. Ainsi, le bacille de la tuberculose montre une réaction particulière avec la coloration de Gram. Le microscope électronique, grâce à ses grossissements beaucoup plus importants que ceux des microscopes ordinaires, a aussi constitué un progrès considérable.
    6 RECHERCHES ACTUELLES
    Au cours des dernières années, les sujets d’investigation de la bactériologie ont été bien au-delà de la simple recherche d’agents pathogènes. La découverte de la fixation d’azote par les bactéries logées dans les nodules radiculaires des plantes légumineuses a été mise à profit afin d’augmenter la fertilité des sols et la productivité des cultures alimentaires. On a également identifié des bactéries capables de « digérer » les hydrocarbures et qui pourraient être employées pour nettoyer les épandages des marées noires. D’autres bactéries se révèlent plus efficaces que les levures pour produire de l’alcool. Des travaux portent actuellement sur l’utilisation de nouvelles sources d’énergie dont le premier maillon serait constitué par des bactéries chimiotrophes. Escherichia coli, hôte habituel normal de l’intestin humain, est sans aucun doute l’organisme le plus étudié au monde. L’étude des mécanismes d’échange génétique, des plasmides et des bactériophages d’Escherichia coli permet de mieux comprendre la réplication de l’ADN et les modalités d’expression du matériel génétique (voir Acides nucléiques). Des travaux ont permis d’insérer l’ADN d’organismes étrangers dans ses plasmides et ses bactériophages. Depuis les années 1980, des bactéries Escherichia coli génétiquement modifiées (OGM) sont utilisées comme des « usines vivantes » pour produire des substances biologiques importantes en médecine, notamment l’insuline humaine.
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    Définition :

    La bactériologie médicale est l’étude des bactéries, leurs habitats et leurs impacts sur l’homme.
    Ici, il s’agit de bactériologie appliquée, l’accent sera mis sur la connaissance de la bactérie en vue de son isolement, son identification et sa sensibilité vis-à-vis des antibiotiques.

    I La bactérie :
    C’est un microorganisme vivant invisible à l’œil nu, visualisable au microscope optique et à l’objectif x 100.
    Morphologiquement, il existe deux grands types de bactéries et un type intermédiaire.

    1 – Le premier type : les bacilles :
    Ce sont des microorganismes en bâtonnets se déplaçant si possible de manière longitudinale dans les deux sens grâce à des flagelles, tournent sur eux-mêmes s’il s’agit de cils péritriches, ou immobiles. Ils possèdent des organes de fixation pour certains appelés pili.



    2- deuxième type : les cocci :
    Ce sont des bactéries à forme sphérique ou légèrement ovalaire qui sont la plupart du temps immobiles ou sont animés d’un mouvement de tournoiement sous forme de toupie.


    3- troisième type : la forme intermédiaire : la forme coccobacillaire

    C’est une forme intermédiaire entre le bâtonnet et la sphère. NB : Les pilis et les flagelles sont communs à tous les types.

    II Classification :
    Pour leur étude, une classification basée sur le caractère teintorial des bactéries a été élaborée.
    Deux groupes de colorations ont été définis, cela obéit à la richesse ou non en matériel protéique : la substance de la paroi bactérienne appelée peptidoglycane.
    Le principe teintorial est basé sur l’épreuve de coloration différentielle des bactéries dont les parois sont riches ou non en peptidoglycane. Les bactéries dont les parois sont riches en peptidoglycane donnent une coloration bleu ( gram positif)
    Les bactéries dont les parois ne sont pas riches en peptidoglycane donnent une coloration orangé ou rosée (gram négatif).
    Principe teintorial :

    La bactérie est colorée en bleu ou violet par le violet de gentiane, elle est ensuite décolorée si possible à l’alcool et recolorée si possible (le violet ayant quitté) à la fuchsine qui est de couleur orangé.


    Rappel en microscope :

    Le système de la microscopie est basé sur la combinaison des lentilles grossissantes préétablies dans les objectifs et les oculaires.
    Les oculaires grossissent de 10 à 20 en général.
    Les objectifs grossissent de 10 à 100
    La combinaison de l’oculaire et de l’objectif donne le grossissement :
    Ex : x 10 x 40 = 400
    x 10 x 100 = 1000
    x 10 x 10 = 100

    III Etude bactériologique :

    Elle a pour but la connaissance parfaite de la bactérie afin de permettre sa manipulation à notre guise.
    L’étude de la bactérie est basée sur trois types de critères.

    1- Le critère morphologique (la forme de la bactérie, sa taille, son aspect)
    2- Le caractère cultural (le comportement de la bactérie sur le milieu de culture, temps de pousse, température, couleur des colonies, aspect des colonies, la forme des colonies..)
    3- Les caractères biochimiques : (sa réaction vis-à-vis de certaines substances chimiques, possession de certaines substances chimiques, les propriétés chimiques de la bactérie).

    Toutes les bactéries sont identifiées sur la base de critères.
    Il existe deux grands groupes de bactéries :
    - Les entérobactéries
    - Les non entérobactéries

    Traditionnellement, les entérobactéries sont identifiées à partir d’un ensemble de milieux de culture appelé portoir réduit de léminor. Ce portoir est composé de : milieux en tube liquide et solide.
    - Kigler Hajna : Ce milieu permet d’étudier le comportement de la bactérie vis-à-vis du glucose, en présence et en absence d’air, du lactose. Ce milieu est coulé de manière inclinée ce qui permet d’obtenir un culot et une pente. Il permet aussi de rechercher la production d’hydrogène sulfuré (H2S) et aussi la production de gaz. Ce milieu est orangé et il vire au jaune quand il y a pousse.

    - La lysine de fer : Ce milieu est aussi coulé en pente. Nous recherchons sur ce milieu la production de LDC (lysine décarboxylase). Ce milieu a une couleur violette, il vire au rose, on y recherche aussi le LDA (lysine désarginase).

    - Le citrate de simons : Ce milieu est coulé en pente sans culot, il est naturellement vert, il vire au bleu. Si la bactérie utilise le citrate on dira que la bactérie est citrate positive.

    - Mannitol mobilité : Il est semi liquide, le mannitol est un sucre et la mobilité de la bactérie est étudiée sur ce milieu. Si la bactérie est mobile on observe un trouble sur tout le long du tube.

    - Urée –indole : Il est naturellement jaune, il vire en orangé. On y ajoute le kovacs après culture pour rechercher l’indole. Il se forme un anneau rouge ou orangé qui signale la présence de l’indole.
    (Voir schémas)

    Le groupe des entérobactéries :

    Les entérobactéries ont un ensemble de caractères :
    - elles sont bacilles gram négatifs.
    - eIles sont aéro-anaérobie facultatifs
    - eIles sont immobiles ou mobiles
    - eIles réduisent le nitrate nitrite
    - eIles sont glucose + par voie fermentaire
    …………………







    Etude technique de la bactérie

    - La microscopie :
    Etat frais : il se fait entre lame et lamelle et est observé à l’objectif x 40. Cette observation nous permet de voir le type de mobilité de la bactérie, la richesse du milieu en bactéries. Si le prélèvement vient d’un produit biologique, on recherche les stigmates d’infection tels que les leucocytes et même les globules rouges.

    Lecture après coloration :
    La coloration la plus usuelle est la coloration de GRAM . C’est une coloration différentielle basée sur le principe teintorial respectant la richesse de la paroi bactérienne en peptidoglycane. Cette coloration permet de décrire la coloration, la forme, la taille de la bactérie et elle nous oriente vers le choix du milieu de culture. Cette lecture se fait à l’objectif x 100 avec de l’huile à immersion.

    Résultats :
    - Cocci gram positif, Cocci gram négatif, groupés ou non
    - Bacille gram positif, bacille gram négatif, groupés ou non
    - Coccobacille gram positif ou négatif.

    IV Culture bactérienne :

    Elle permet d’isoler et faire multiplier les bactéries pour leur étude. Selon l’origine du prélèvement et la coloration et la forme de la bactérie, nous faisons le choix du milieu.

    Différents milieux possibles :

    Nous avons trois types de milieux :
    1- Milieu d’enrichissement en général liquide
    2- Milieu électif gélosé ou ordinaire (solide)
    3- Milieu sélectif gélosé (solide) ou liquide.

    1- Milieux d’enrichissement :
    Les milieux d’enrichissement sont en général des bouillons.
    Ex : - Le bouillon nutritif
    - Le bouillon trypticase agar
    - Le bouillon schedler…




    2- Les milieux électifs
    Ce sont des milieux utilisés pour cultiver toutes sortes de bactéries.
    Ex - gélose ordinaire (GO)
    - Mueller- hinton (MH)

    3 Milieux sélectifs :
    Ce sont des milieux qui ne laissent pousser qu’un groupe ou un type de bactéries connues. Néanmoins, il existe parmi eux certains qu’on peut appeler semi sélectifs.
    Ex : EMB (Eosine Méthylène Bleu).
    Hektoen
    Ces deux milieux sont propices pour la culture des entérobactéries.

    Les milieux sélectifs vrais :
    •On a le SS (Salmonelle-Shigelle)
    Ce milieu ne laisse pousser à priori que les salmonelles et les Shigelles.
    Le milieu TCBS (Thiosulfate Citrate Bile Saccharose), il est utilisé pour la culture du vibriocholerae (germe du cholera).
    Le milieu Chapman et le bouillon hypersalé
    : ils sont utilisés pour cultiver les staphylocoques…
    Les différents caractères de la bactérie (taxonomie)
    Caractères biochimiques : Ce sont le glucose, le lactose, le citrate, le LDC, le LDA, ONPG, le mannitol, l’Urée, l’Indole, la Catalase, H2S (Hydrogène sulfuré), le gaz, l’Oxydase…

    Comment rechercher ces caractères ?
    Le glucose, le lactose, le H2S, le gaz sont recherchés après culture de la bactérie sur le Kigler Hajna.
    Le citrate est recherché sur le milieu citrate de simons
    Le LDC et le LDA sont recherchés sur le milieu lysine de fer.
    L’Urée et l’Indole sont recherchés sur le milieu urée-indole.

    Les caractères culturaux :
    Ex Grosse colonie, petite colonie, colonie rigueuse, colonie lisse, colonie à bord irrégulier, colonie à bord régulier, colonie à chapeau chinois, colonie jaune, colonie verte, colonie à reflet métallique, colonie transparente, colonie en œil de poisson…

    Caractère morphologique et teintorial :
    Bacille incurvé, bacille en forme de massue, Cocci, coccobacille, bacille ou Cocci en chaînette, bacille ou Cocci groupés.
    Bacille GRAM positif : bacille Gram négatif ; bacille bipolaire.

    La lecture des différents caractères :
    - Caractère morphologique :
    La forme des bactéries est lue sur lame après coloration (Gram, Bleu de méthylène…)
    Nous aurons comme résultat après lecture au microscope à l’objectif x 100 et à immersion :
    Les Cocci : bactéries arrondies, sphériques
    Les bacilles : forme du bâtonnet, ils peuvent avoir une déformation terminale, centrale, déformation aux deux extrémités. Il s’agit là des bacilles qui portent des spores qui constituent des formes de résistance, on parle de bacilles sporulés.
    Il existe aussi des bacilles incurvés, le cas des mobiluncus.
    Les coccobacilles : Ce sont des bacilles qui ont une forme intermédiaire entre la sphère et le bâtonnet.
    Caractères teintorial :
    Il existe deux caractères teintoriaux :
    Le GRAM négatif : coloration orangé,
    Le GRAM positif : coloration violet
    Caractères culturaux :
    Les caractères culturaux sont essentiellement des caractères de description des colonies.
    Une colonie est un amas de bactéries, elles adoptent leur caractère en fonction du milieu sur lequel elles se développent.
    On a comme caractères culturaux : (voir taxonomie)


    Boîte de pétri de culture ensemencée positive



    Milieux en tubes coulés en pente et en culot





    Milieux liquides pour hémoculture.

    Caractères biochimiques :
    - Les entérobactéries : Les caractères biochimiques sont lus sur le portoir réduit de Leminor et récemment sur les milieux Api.
    Ex : Glucose positif: c’est-à-dire la bactérie utilise le glucose par voie fermentaire.
    Et la lecture se fait sur la pente du Kigler Hajna.

    Gaz positif : Il est révélé par un Halo sur le milieu de Kigler.

    Lysine positif : Il se traduit par le virage en jaune du milieu lysine de fer.

    Citrate positif : Il se traduit par le virage au bleu sur le milieu de simons

    Catalase positive : Il se traduit par la production de mousse lors du mélange d’une portion de colonie dans une goutte d’eau oxygénée.

    ONPG positif : Se traduit par le virage des disques d’ONPG en contact avec une portion de colonie.

    Oxydase positif : Se traduit par le virage du disque d’oxydase en contact avec une portion de colonie.

    H2S positif, Il se traduit par une coloration noirâtre au niveau du Kigler.
























    COMPLEMENT DE COURS DE BACTERIOLOGIE

    Ce cours de bactériologie est destiné aux délégués biomédicaux.
    L’objectif que nous visons est de leur permettre d’identifier le matériel
    et les réactifs de travail des techniciens microbiologistes. Il est cependant important de reconnaître qu’il s’agit d’une notion qui ne peut que se baser sur un panel de matériel et réactifs.

    Définition
    La bactériologie est l’étude des bactéries (nature, mode de vie). La bactériologie médicale étudie les bactéries et les affections qu’elles causent.

    I Bactéries d’intérêt médical

    Ce sont les bactéries qui ont un impact sur l’homme.
    Il existe alors trois types d’impacts :

    - impact thérapeutique :

    Les bactéries peuvent être utilisées pour soigner les malades (vaccins).

    - impact pathogénique :

    Ici, il s’agit de bactéries pathogènes.
    Ce deuxième groupe est le plus étudié en médecine.

    - impact nutritionnel

    Ces bactéries sont utilisées pour la fabrication d’aliments (yaourt, galette).

    Dans ce cours, nous nous intéressons aux bactéries pathogènes.










    I 1 Classification des bactéries

    Cette classification est basée sur plusieurs critères.
    Il existe alors plusieurs classes eu égard au nombre de critères.

    Ex :
    - pathogènes
    • Pathogénicité 2 classes
    - non pathogènes

    - Gram positif
    • Colorant
    - Gram négatif




    - Cocci (ronds)
    • Morphologie
    -bacilles (bâtonnets)
    -coccobacilles (mi sphérique, mi bâtonnet)




    - Thermorésistantes
    • Température
    - Thermosensibles

    -entérobactéries (au sein de l’organisme.
    • Localisation - ectobactéries (sur la peau)
    ou
    -non entérobactéries.


    I 11 Bactéries pathogènes :

    Il existe deux types :

    - Les pathogènes obligatoires
    . Les pathogènes facultatives

    111 Les pathogènes obligatoires
    Ce sont des bactéries dont la présence dans l’organisme signale obligatoirement une pathologie.

    Salmonelles :

    Les salmonelles sont responsables de salmonelloses (fièvre typhoïdes et paratyphoïdes), leur présence signale une pathologie

    Il existe 4 espèces pathogènes à rechercher.

    . Salmonella Typhi : il est responsable de la fièvre typhoïde.

    . Salmonella para Typhi A : il est responsable de la fièvre paratyphoïde A.

    . Salmonella para Typhi B : il est responsable de la fièvre paratyphoïde B

    . Salmonella para Typhi C : il est responsable de la fièvre paratyphoïde C.

    Pathogénicité
    Les salmonelles sont responsables de fièvre typhoïde et paratyphoïde.

    La fièvre typhoïde est la forme la plus grave. Elle est responsable de perforations intestinales, d’omnibulence et de décès.
    Les paratyphoïdes sont aussi dangereuses. Sans traitement, elles peuvent entraîner des méningites et entretenir un état de morbidité durable.
    Au niveau diagnostic, la clinique fait une présomption eu égard aux symptômes qui sont communs à plusieurs maladies.
    Seul le diagnostic biologique est de confirmation. C’est un diagnostic de certitude.

    Il existe deux types de diagnostics biologiques :

    - directs : coproculture, hémoculture.
    - indirects : sérodiagnostic de Widal & Félix

    Périodes d’incubation :

    La coproculture est indiquée sur tout le temps de la maladie.
    L’hémoculture est indiquée au cours de la maladie mais surtout dans la première semaine.

    Le sérodiagnostic de Widal & Félix est indiqué après la première semaine de maladie.
    Après un traitement, le contrôle de guérison ne peut se faire qu’avec la coproculture.
    Les deux autres tests ne pouvant donner de résultats satisfaisants.
    En effet, les bactéries sont rares dans le sang après traitement.
    Les anticorps persistent au moins 3 mois avant de diminuer (IgM).
    L’interprétation du Widal et Félix n’est donc pas aisé.

    Vibrions cholériques

    Le premier cas en Côte d’Ivoire a été détecté à Bingerville en octobre 1970.
    C’est une bactérie responsable de choléra. En santé publique le choléra constitue une pandémie par évolution endemo-épidemique ou sporadique.
    Les années 70, 77, 82, 83, 88, 89 ont marqué la santé publique en Côte d’Ivoire.
    Cette maladie se traduit par une diarrhée hydrique, sans fièvre, profuse amaigrissant, déshydratant et tuant.
    Malheureusement, très souvent l’apparition de la diarrhée coïncide avec la mort du patient (cholera sec).
    La bactérie produit une toxine (poison) qui tue le malade.

    Le diagnostic de certitude du cholera repose sur la coproculture et le sérotypage.

    Mycobactérium Tuberculosis ou Bacille de Koch

    Cette bactérie est responsable de la tuberculose. Une maladie qui se transmet d’homme à homme par contact avec la salive du malade ou avec le crachat.
    De manière indirecte, elle se transmet par les objets contaminés (cuillères, fourchettes, brosse à dents, chewing gum, bonbon,…).

    Il existe plusieurs types de localisation :

    La tuberculose pulmonaire :

    Elle se manifeste par la toux surtout nocturne, fièvre, transpiration nocturne, grippe traînante, hémoptysie, fatigue amaigrissement. Son diagnostic repose sur la radiographie pulmonaire, l’examen de crachat.

    La tuberculose osseuse :

    Elle se manifeste par des douleurs osseuses (hanches, genou, pied, douleur à la marche, gonflement régional, craquage des articulations).

    Son diagnostic repose sur la radiographie ostéo-articulaire. Les clichés de la radiographie montrent une destruction des cartilages et souvent des os.
    Cette localisation fait généralement suite à la tuberculose pulmonaire.

    La tuberculose rénale :

    Elle se manifeste par des signes souvent peu intenses (cystite, pyurie sans germe).
    Son diagnostic repose sur l’urographie intraveineuse, les examens cytobactériologiques spécifiques à la recherche de Bacille de Koch.

    La tuberculose génitale :

    Chez l’homme elle fait suite à la tuberculose rénale. Elle se caractérise par une épididymite indolore.

    La forme aiguë se traduit par une orchite, une tumeur scrotale. L’atteinte testiculaire lorsqu’elle est bilatérale, provoque la stérilité.

    Chez la femme, elle est responsable de salpingite, obstruction tubaire, grossesse extra utérine, stérilité.

    La tuberculose Intestinale ou iléoceacale :

    C’est une localisation rare survenant après une infestation primaire du ceacum ou du côlon.

    Elle se manifeste par une diarrhée rebelle et même des hémorragies. Le diagnostic repose sur la radiographie dont le résultat montrera une sténose intestinale localisée.

    La tuberculose cutanée :

    Cette atteinte est très rare et se manifeste par un lupus tuberculeux siégeant au visage, se présentant comme un placard rougeâtre indolore largement squameux. Son évolution spontanée se fait vers une extension et l’érosion du massif facial.

    Autre manifestations :
    &#8729; Erythème noueux
    &#8729; Gomme tuberculeuse.





    La tuberculose miliaire :

    Elle est caractérisée par la dissémination du bacille dans tous les viscères après une infection primaire.
    Elle se traduit par une fièvre élevée, des céphalées, des dyspnées, des cyanoses.

    &#8729; Chlamydia trachomatis

    C’est une bactérie responsable du trachome (inflammation oculaire), d’infection génitale (urétrite, orchite, salpingite, ovarite). Elle est impliquée dans 80 % des stérilités secondaires.
    Son diagnostic repose sur la sérologie, la culture spéciale (cellules HELLA, Mc COY), la recherche antigénique.

    &#8729; Treponema pallidum :

    C’est une bactérie responsable de la Syphilis. C’est une bactérie reconnue dans son atteinte génitale. La SYPHILIS a des complications tardives affligeantes nerveuses, cardiovasculaires, osseuses.

    Cette bactérie fut identifiée en 1905 par Schaudinn et Hoffmann.

    La Syphilis comporte trois périodes : primaire, secondaire et tertiaire.

    - La Syphilis primaire :

    Elle se manifeste par un chancre survenant 3 semaines environ après contage.
    Ce chancre apparaît au point d’inoculation. IL est indolore, arrondi, reposant sur une base infiltrante. IL est associé à une adénopathie.
    Le diagnostic de certitude de la SYPHILIS primaire repose sur l’examen direct.
    - microscopie directe
    - test antigénique.

    - La Syphilis secondaire :

    C’est le stade des éruptions contagieuses (macules non prurigineuses), plaques muqueuses autour du gland (syphilide) sur la langue, autour des orifices naturels.
    Elle se manifeste aussi par une légère fatigue, par de petits ganglions disséminés.

    La sérologie est indiquée pour le diagnostic.

    -La Syphilis tertiaire :

    Elle survient 3 à 12 ans après la syphilis secondaire. Elle se manifeste par des plaques au niveau des paumes, des plantes des pieds, sur la langue, le palais. Ces lésions peuvent se transformer en lésions malignes après suppuration et sclérose.
    La destruction ou l’hypertrophie des os sont à l’origine d’altérations graves.

    L’atteinte du système cardio-vasculaire surtout localisée sur l’aorte entraîne la destruction des trois tuniques artérielles et une insuffisance coronarienne, aortique avec risque de rupture et de mort subite.
    Les manifestations les plus tardives (10 à 20 ans) sont celles du système nerveux : Tabès, les scléroses combinées et la paralysie générale.
    Le Tabès est dû à une sclérose des cordons et racines postérieures de la mœlle épinière.
    La paralysie générale se caractérise par une amimie, des troubles du langage et du comportement.
    La recherche du tréponème dans le LCR est indiquée.

    Syphilis congénitale

    C’est une foetopathie transmise par voie placentaire, de la mère à l’enfant entre le 5eme et le 9eme mois de la grossesse.
    L’infection peut être à l’origine de la mort du fœtus (avortement ou accouchement à terme d’un enfant mort-né).

    Le nouveau né peut faire une syphilis précoce identique au stade secondaire de la maladie (pemphigus, atteinte hépatique, hématologique et osseuse)

    Hémophilus ducreyi ou bacille de Ducrey

    Elle est responsable du chancre mou.
    Cette affection se manifeste par un chancre ulcérant douloureux avec adénopathie. Un à trois jours après contage, apparaît le chancre.
    Le diagnostic de certitude repose sur la microscopie et la culture (Gélose au sang cuit additionnée au facteur ou Gélose au sang frais).
    Il est responsable de méningite à mauvais pronostic.







    Neisseria Gonorrhoae

    Il est responsable de maladie vénérienne (gonococcie, blennorragie), d’ophtalmie purulente, de rhumatisme gonococcique, de douleurs anales.
    Le diagnostic de certitude repose sur la culture (Gélose au sang cuit supplémentée), les tests antigéniques.

    Le Clostridium tetanii

    Il est responsable du tétanos.
    C’est une bactérie tellurique qui profite de toute ouverture pour pénétrer dans l’organisme.
    La physiopathologie se résume à la production d’une toxine (toxine tétanique). Cette toxine est responsable de la manifestation du tétanos (la contracture des nerfs, muscles). C’est une bactérie thermo résistante (température &#8804; 100° C pendant 60 minutes) Il est aussi responsable de toxi-infection alimentaire.
    Son diagnostic repose essentiellement sur la culture sur gélose riche en acide aminé à la température optimale de 44° C à pH = 6,6 à 7.

























    112 Les bactéries pathogènes facultatives

    Ce sont des bactéries qu’on peut trouver chez l’homme sans qu’il ne soit nécessairement malade.
    Elles peuvent être composantes de la flore commençale, du tube digestif,…
    Nous allons citer quelques unes.

    Escherichia coli

    Cette bactérie fait partie de la flore intestinale. Elle est prise comme indicateur de pureté bactériologique de l’eau. Son abondance dans une eau, traduit un contact de cette eau avec les excréta. Elle peut être responsable de surinfection, suppurante, de méningite chez l’enfant, les immunodéprimés et les vieillards.
    Elle est impliquée dans les infections urinaires, ophtalmique, spermatiques, intoxications alimentaires, diarrhées bacillaires.
    Son diagnostic est basé sur la culture et le sérotypage (dans le cas du LCR et la diarrhée de l’enfant).

    Staphylocoque

    Elle est très souvent responsable des suppurations, des furoncles (furonculose), des abcès, des infections génitales, spermatiques, urinaires, ophtalmiques, intoxications bactériennes.
    Son diagnostic repose sur la microscopie, la culture (milieux ordinaires, CHAPMAN..).

    Streptocoques

    Elle est responsable de pneumonies, d’infection urinaire, génitales, méningites, de rhumatisme articulaire aigu, d’angine, d’intoxications bactérienne,…
    Son diagnostic repose sur la microscopie, la culture (Gélose au sang cuit et Gélose au sang frais), l’ASLO (RAA).

    Clostridium en général

    Cette bactérie est responsable de botulisme, de toxi-infection alimentaire, de gangrènes gazeuses (sur la peau), d’entérite névrosante.
    Le diagnostic repose sur la culture et certains tests immunologiques.





    I 2 Sensibilité bactérienne

    Cette sensibilité est par rapport aux antibactériens.
    Des bactéries peuvent être naturellement résistantes ou sensibles à un groupe d’antibactériens.
    Ces antibactériens reconnus impuissants sur une souche de bactéries sont utilisés comme inhibiteurs au cours des cultures de la souche.
    Ainsi l’acide nalidixique est utilisé comme inhibiteur dans la culture de Neisseria Gonorrhoae.
    Cette faculté des bactéries traduit l’importance de l’antibiogramme.

    L’antibiogramme est une technique d’étude de sensibilité des bactéries vis-à-vis des antibiotiques.
    Malheureusement, cette résistance peut être acquise par production d’enzyme ou de plasmide.

    Exemple : La bêta lactamase est une enzyme produite par certaines bactéries pour résister aux bêta lactamines ou aux pénicillines.
    Certaines souches de staphylocoques produisent la bêta lactamase

    Certaines souches de salmonelle deviennent résistantes aux fluoroquinolones.
    Cette réalité nous pousse à connaître les différentes classes d’antibiotiques pour permettre une bonne antibiothérapie. Cela passe nécessairement par la réalisation d’un antibiogramme.

    I 2 1 Les antibactériens

    Il existe trois groupes d’antibactériens.
    - Les antiseptiques
    - Les désinfectants
    - Les antibiotiques.

    Les deux premiers antibactériens (antiseptiques, désinfectants) sont utilisés à titre préventif.
    Les antibiotiques eux, sont utilisés à titre curatif.








    I 2 1 1 Les antiseptiques :

    Ce sont des substances chimiques utilisées pour l’asepsie qui est une opération momentanée de neutralisation ou d’élimination des germes (Normes AFNOR OMS).
    1-1 Antiseptiques majeurs :
    Ils sont bactéricides et à spectre large (agissent sur plusieurs types et espèces bactériens)
    . Biguanide : chlorhexidine
    .Halogénés : dérivés iodés (Bétadine.) / Dérivés chloré (Dakin)
    .Alcools : Alcool éthylique à 60°, Alcool isopropylique.
    1-2 Antiseptiques intermédiaires :
    Bactéricide à spectre étroit (agissent sélectivement sur un groupe déterminé de bactéries.)
    .Ammoniums quaternaires : Chlorure de benzal Konum, Sterlane, Cétavlon…
    1-3 Antiseptiques mineurs :
    Bactériostatiques et à spectre étroit (bloquent l’évolution d’un groupe déterminé de bactéries)
    .Carbinilidés : Triclocarban (solubacter, septivon.)
    .Diamidines : Hexamidine (Hexamidine)
    .Acides : Acide borique (préparation), Acide salicylique (Der mande)
    .Dérivés métalliques : Nitrate d’argent, Sulfate de Cuivre et de Zinc (Ramet dalibom acide).
    1-4. Antiseptiques à déconseiller (toxicité et effets indésirables importants)
    .Dérivés mercuriels : Chromo plaie, Mercurescéine, Mercurochrome...


    1-5. Produits considérés à tort comme Antiseptique
    .Peroxyde d’hydrogène (H2O2): Eau oxygénée à 10 volumes.
    .Colorants : Eosine aqueuse, solution de millian

    I 2 12 Les désinfectants :

    Les désinfectants sont des produits pour une opération au résultat momentané permettant d’éliminer ou de tuer tous les microorganismes ou d’inactiver les virus indésirables portés par des milieux inertes contaminés en fonction des objectifs fixés. L’action est limitée aux microorganismes présents au moment de l’opération.
    (Norme AFNOR OMS.)
    Selon le comité européen de normalisation, l’Asepsie est réservée au cas où l’opération est destinée au traitement d’une infection constituée.
    La désinfection désigne une opération visant à prévenir une infection.















    2-1 Les différentes familles de désinfectants
    - les chlorés : Eau de javel…….
    - Ammoniums quaternaires
    - Les Aldéhydes
    - Les Phénols
    - Les Alcools
    - Les Amphotères

    Critères de choix d’un désinfectant :
    Les désinfectants doivent avoir :
    - un spectre d’activité en fonction des objectifs fixés,
    - une toxicité minimale,
    - une biodégradabilité,
    - une non agressivité vis-à-vis du matériel à traiter,
    - un conditionnement adapté au besoin,
    - un conditionnement lui conférant une stabilité vis-à-vis des effets naturels,
    - un bon rapport qualité/prix.

















    I 2 1 3 Les antibiotiques.

    C’est l’agent antibactérien naturel d’origine biologique &e
  • kouamé tiémélé

    4 kouamé tiémélé Le 20/05/2009

    La pulpe, partie centrale de la dent, contient les vaisseaux sanguins et les nerfs. Elle est entourée de dentine (ivoire), elle-même recouverte d'émail au niveau de la couronne, ou de cément au niveau de la racine. L'ensemble est maintenu dans l'os de la mâchoire grâce à un ligament.
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    Denture humaine définitive
    Chez l'adulte, la denture définitive (ou permanente) comprend 32 dents, 8 sur chaque demi-mâchoire (2 incisives, une canine, 2 prémolaires, 3 molaires). Ces dents définitives apparaissent chez l'enfant et l'adolescent en remplacement des dents provisoires, ou dents « de lait » :

    – les premières molaires entre 6 et 7 ans,

    – les incisives entre 7 et 9 ans,

    – les prémolaires entre 10 et 12 ans,

    – les deuxièmes molaires entre 11 et 13 ans,

    – les canines entre 12 et 14 ans,

    – enfin, les troisièmes molaires, ou dents de sagesse, peuvent faire leur éruption à partir de 17 ou 18 ans, parfois plus tard, et chez certaines personnes, peuvent ne pas du tout exister.
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    Oreille (vue d'ensemble)
    À gauche, anatomie de l'oreille ; à droite, agrandissement de l'oreille interne.
    ©
    À gauche, anatomie de l'oreille ; à droite, agrandissement de l'oreille interne.
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    Main : squelette
    Le squelette de la main comprend trois parties distinctes : les phalanges (qui forment les doigts), le métacarpe (constitué par des os appelés métacarpiens), et le carpe. Celui-ci, composé de 8 os de petite taille, représente la charpente du poignet, articulation qui relie l'avant-bras à la main.
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    Pied : squelette
    Le squelette du pied se divise en trois parties : les phalanges (qui forment les orteils), le métatarse (constitué par des os appelés métatarsiens) et le tarse. Celui-ci comprend d'une part l'astragale et le calcanéum (ou os du talon), qui forment le tarse postérieur, et d'autre part les trois os cunéiformes qui, avec le cuboïde et le scaphoïde, réalisent le tarse antérieur.
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    Cœur (anatomie)
    La forme générale du cœur (ici vu en coupe, de face) est celle d'une pyramide inversée, dont la pointe est tournée vers le bas, la gauche, et l'avant. Le sang apporté par les veines arrive dans deux petites cavités, les oreillettes, franchit deux dispositifs « anti-reflux » (les valvules mitrale et tricuspide), et atteint deux grandes cavités, les ventricules, qui l'éjectent dans les artères, également munies de valvules. Une cloison médiane, le septum, sépare complètement les cavités droites des cavités gauches.
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    Poumons : anatomie
    Le poumon droit est divisé en trois lobes, le poumon gauche en deux. À l'intérieur de chaque lobe, les bronches se ramifient en bronchioles. Celles-ci se terminent dans les alvéoles, petits sacs remplis d'air et irrigués par un réseau de capillaires sanguins. Les échanges gazeux se font à travers les minces parois de ces petits vaisseaux : l'oxygène de l'air inspiré passe dans le sang, tandis que le gaz carbonique contenu dans le sang veineux passe dans l'air alvéolaire pour être expiré.
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    Spermatogenèse et ovogenèse
    La formation des gamètes mâles et femelles (respectivement spermatogenèse et ovogenèse) se fait grâce à un mode de division cellulaire particulier appelé méiose.

    Les cellules germinales (spermatocyte primaire et ovocyte primaire), après duplication de leur ADN, contiennent deux lots de chromosomes assemblés par paires (paires de chromosomes homologues), chaque chromosome comportant deux chromatides. Lors de la première division méiotique, elles se divisent en deux cellules filles, chacune contenant un chromosome à deux chromatides de chaque paire.

    Lors de la seconde division méiotique, chaque cellule issue de la première division se sépare à son tour en deux cellules filles (gamètes) qui reçoivent chacune une chromatide. À l'issue de ces divisions méiotiques, chacun des gamètes ne contient que la moitié des chromosomes des cellules germinales (on dit que les gamètes sont des cellules haploïdes).

    Dans le cas de la spermatogenèse, les quatre cellules issues de la seconde division méiotique (spermatides) donneront naissance à quatre spermatozoïdes, tandis que dans le cas de l'ovogenèse, la méiose d'un ovocyte primaire ne fournira qu'un seul ovule.
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    Structure de la peau
    Chez les mammifères, la peau est constituée d'une couche protectrice externe, l'épiderme, et d'une couche profonde, le derme. La couche la plus superficielle de l'épiderme contient de la kératine, qui est aussi un constituant des cheveux et des ongles.
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    Chromosomes humains
    Au début du XXe siècle, la cytologie avait démontré l'existence, au sein des cellules (et plus précisément dans leur noyau), des chromosomes. Cependant, la relation entre les gènes (terme introduit pour la première fois par Wilhelm Johannsen en 1911) et les chromosomes n'était pas encore établie.
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    Cellule eucaryote animale
    La cellule animale est, comme la cellule végétale, une cellule eucaryote (« noyau vrai »), c'est-à-dire que son matériel génétique est enfermé dans un noyau délimité par une membrane, la membrane nucléaire (celle-ci est percée de pores qui permettent la communication — le passage de molécules — entre le cytoplasme et le noyau). Elle est entourée, à l'extérieur, par une membrane, la membrane plasmique. À la différence des cellules végétales, elle n'a pas de paroi rigide.

    L'intérieur de la cellule est occupé par un milieu aqueux appelé cytoplasme, dans lequel baignent divers organites, responsables des différentes activités cellulaires. À l'exception des chloroplastes (présents uniquement chez les végétaux), ces organites sont les mêmes que l'on considère une cellule animale ou une cellule végétale.

    Les mitochondries produisent, grâce à la respiration cellulaire, l'énergie nécessaire à la cellule. Le réticulum endoplasmique est impliqué dans la fabrication et la maturation des protéines — il a un aspect rugueux lorsqu'il porte des ribosomes, petites stru ctures qui traduisent l'ARN messager en protéines. L'appareil de Golgi assure les dernières transformations des protéines, ainsi que leur tri en fonction de leur destination (protéines de la membrane, protéines sécrétées, etc.). Les lysosomes renferment un grand nombre d'enzymes variées ; ils ont pour rôle la dégradation de grosses molécules (glucides, lipides, protéines) en éléments plus simples. Les centrioles sont des éléments du squelette de la cellule (cytosquelette), un ensemble de protéines qui assurent le maintien de sa forme et ses éventuels mouvements.
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    Transmission d'un gène récessif
    La plupart des maladies génétiques dues à un seul gène (maladies monogéniques) se transmettent sur un mode récessif : il faut deux exemplaires du gène « malade » pour qu'un individu soit atteint. Les individus qui ne possèdent qu'un seul exemplaire de ce gène sont des porteurs sains.

    Dans cette illustration, le gène dominant est représenté en vert, et le gène récessif en bleu. Dans le couple de gauche, le père possède un exemplaire du gène dominant et un exemplaire du gène récessif, et la mère deux exemplaires du gène dominant. Chacun des parents ne peut transmettre qu'un seul des gènes en question à ses enfants. Les quatre enfants en bas à gauche représentent les probabilités des combinaisons de gènes possibles (et pas forcément les enfants réellement engendrés). Les deux enfants à gauche ont reçu le gène récessif de leur père et l'un des gènes dominants de leur mère ; ils sont donc porteurs sains. Tout enfant né de ce couple a 50 p. 100 de chances d'être porteur. Dans la mesure où aucun des enfants ne peut hériter de deux exemplaires du gène récessif, aucun ne peut développer la maladie. En revanche, lorsque les deux parents sont porteurs, comme pour le couple de droite, il y a 25 p. 100 de chances qu'un enfant né de leur union développe la maladie, 50 p. 100 de chances qu'il soit porteur sain et 25 p. 100 de chances qu'il ne soit ni affecté par la maladie ni porteur.
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    Hypophyse
    En partie d'une façon autonome et en partie sous le contrôle de l'hypothalamus, l'hypophyse sécrète des hormones telles que l'hormone de croissance, et des stimulines qui vont agir sur d'autres glandes endocrines.
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    Mendel, lois de, principes sur lesquels est fondée la théorie de la transmission héréditaire des caractères physiques, énoncés en 1866 par le moine et botaniste Gregor Johann Mendel.
    allèle, une des multiples formes que peut prendre un gène ou une séquence d'ADN à un endroit précis, appelé locus.
    C'est le généticien T. H. Morgan qui, au début du XXe siècle, au cours de ses recherches sur les drosophiles, a montré qu'un gène peut exister sous plusieurs formes alternatives. Par exemple, un gène codant pour la couleur d’une fleur, peut exister sous diverses formes, chacune correspondant à une nuance différente.
    Les fluctuations des caractères génétiques au sein d’une population (ou variabilité génétique), qui se manifestent à travers le phénotype (caractéristiques visibles comme l’aspect de la fourrure, la couleur des yeux, etc.) résultent de variations alléliques (voir biodiversité). Un allèle dit sauvage est la version la plus fréquente ou non mutée d'un gène au sein d’une même espèce.
    Les chromosomes étant en règle générale présents par paires, chaque gène existe en deux exemplaires, ou allèles, identiques (on dit dans ce cas que l’individu est homozygote) ou différents (individu hétérozygote). Dans le cas d’un hétérozygote, un allèle est dit dominant si son expression est visible au niveau du phénotype. Par opposition, l’allèle dont on ne peut observer l’expression est dit récessif. Le caractère codé par un allèle récessif ne devient apparent que chez un individu homozygote pour cet allèle. Deux allèles capables chacun d'un certain degré d'expression et ne présentant aucune prédominance l'un par rapport à l'autre sont dits codominants (ce type d’allèle est souvent impliqué dans des caractères complexes comme la couleur des yeux ou la taille).
    Comment citer cet article :
    "allèle." Microsoft® Études 2007 [DVD]. Microsoft Corporation, 2006.
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    D’après les lois de Mendel, les gènes responsables de différents caractères héréditaires sont transmis indépendamment des autres gènes. Cela n’est vrai que lorsque les gènes appartiennent à des chromosomes différents. Le généticien américain Thomas Hunt Morgan et ses collègues ont mené de nombreuses expériences sur les drosophiles, petites mouches à croissance rapide. Ces études ont montré que les gènes sont rangés linéairement le long des chromosomes et sont transmis comme une seule unité, aussi longtemps que le chromosome reste intact. On dit que ces gènes sont liés.
    Cependant, Morgan et son équipe ont également découvert que cette liaison est rarement totale. En effet, des combinaisons d’allèles de chaque parent peuvent être remaniées chez certains de leurs descendants. Ce remaniement a lieu au cours de la méiose, ensemble de divisions cellulaires aboutissant à la formation des gamètes. Lors de la première division, deux chromosomes homologues s’apparient, et peuvent alors échanger une fraction de leur matériel génétique par un processus appelé recombinaison ou crossing-over. (Cette recombinaison est visible au microscope : on observe alors une jointure en forme de X entre les deux chromosomes.)
    La fréquence de recombinaison entre deux gènes donnés dépend de la distance qui les sépare. Si les gènes sont relativement éloignés, il se formera un grand nombre de gamètes recombinants. Si les gènes sont relativement proches, la recombinaison sera beaucoup plus rare. Ainsi, les généticiens peuvent dresser la carte des gènes le long d’un chromosome en fonction de leur taux de recombinaison.
    Ce type d’études a souvent été réalisé sur des organismes se reproduisant rapidement comme les bactéries ou les levures. Chez ces unicellulaires procaryotes et eucaryotes, qui se reproduisent de façon asexuée, les recombinaisons entre gènes ont lieu lors d’un phénomène appelé conjugaison, au cours duquel les cellules s’apparient et échangent une fraction de leur chromosome. La méthode élaborée dans le laboratoire de Morgan est maintenant devenue si précise que l’on peut tracer les cartes génétiques d’organismes dont la différence porte sur un seul gène. Ces cartes ont tout d’abord confirmé que les gènes sont arrangés linéairement le long du chromosome, mais également qu’ils ont eux-mêmes une structure linéaire.
    Des études sur les levures, et plus récemment sur les drosophiles, ont montré que la recombinaison d’allèles peut parfois se dérouler sans interéchanges entre les chromosomes. Il semble que, lorsque le même gène est présent sous deux formes différentes (lors de la conjugaison ou chez un organisme hétérozygote), l’une des deux peut être « corrigée » pour pouvoir s’apparier à l’autre. De telles corrections peuvent s’effectuer suivant toutes les possibilités (par exemple, l’allèle A peut être transformé en a, ou vice versa). Ce processus est appelé conversion génétique. Occasionnellement, plusieurs gènes adjacents peuvent subir une conversion simultanée, la probabilité que deux gènes soient coconvertis étant liée à la distance qui les sépare. On dispose ainsi d’une autre façon de tracer la carte des positions relatives des gènes sur le chromosome.

    6. GÈNES LIÉS AU SEXE


    Caryotype schématisé (homme)


    7. GÈNES MITOCHONDRIAUX ET CHLOROPLASTIQUES

    8. MUTATIONS
    Comment citer cet article :
    "gène." Microsoft® Études 2007 [DVD]. Microsoft Corporation, 2006.
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    1ère loi de MENDEL
    Mendel réalisa une série d’expériences d’hybridation de variétés de pois portant sur sept caractères différents : l’aspect des graines (lisses ou ridées), la longueur de la tige (très grande ou très courte), la couleur de l’intérieur de la graine, celle de l’enveloppe, la forme de la gousse, sa couleur et la position des fleurs.
    Il découvrit qu’en hybridant des pois différant par un caractère donné, comme la longueur de la tige ou l’aspect de la graine, on obtient une génération hybride uniforme qui possède le caractère d’un seul des parents, et non un mélange des deux caractères. Par exemple, si l’on croise des pois à tige longue avec des variétés à tige courte, la première génération présentera uniformément une tige longue, et non une tige de taille moyenne. De même, en croisant des variétés à graines lisses avec des variétés à graines ridées, les plants de la première génération ne portent que des graines lisses.
    Pour expliquer ce phénomène, Mendel mit au point le concept de caractères dominants ou récessifs, selon que ces caractères apparaissent, ou non, chez les individus de la première génération. Il nota A le caractère dominant, et a, le récessif. L’uniformité de la première génération du croisement (qui présente le caractère A) constitue le premier principe de Mendel. Mendel mit ainsi en défaut la théorie de l’hérédité par mélange qui prévalait à l’époque et qui voulait que les descendants présentent un mélange des caractères parentaux.
    Mendel s’attacha ensuite à réaliser des hybridations entre individus de la première génération de pois à longue tige (donc tous identiques pour le caractère concerné), et constata que la seconde génération, loin d’être uniforme, produisait trois individus à tige longue pour un individu à tige courte. Il poursuivit ses expériences d’hybridation qui confirmèrent la proportion 3/4 pour le caractère dominant, 1/4 pour le récessif en seconde génération. En croisant entre eux des plants à tige courte (caractère récessif), Mendel constata que tous les descendants avaient des tiges courtes, les plants à tige courte constituant une lignée pure. Il croisa enfin entre eux des individus à tige longue de la deuxième génération. La troisième génération qu’il obtint comportait 2/3 de plants à tige longue, contre 1/3 à tige courte.
    Cette expérience lui permit de calculer la proportion de plants hybrides (versus les pois de lignée pure) qu’il avait obtenue à la seconde génération. Il trouva 1/2. Il nota les plants hybrides Aa et postula que ces derniers possèdent les deux versions du caractère, mais n’expriment que la dominante. En poursuivant ses expériences, Mendel retrouva toujours les mêmes proportions : première génération uniforme exprimant le caractère dominant, seconde génération comportant 1/4 de récessifs (purs), 1/2 d’hybrides exprimant le caractère dominant, et 1/4 de dominants purs.

    3. SECONDE LOI
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    2ème loi de MENDEL
    En s’intéressant à la transmission simultanée de plusieurs caractères lors de ses croisements, Mendel établit que ces transmissions se font de manière indépendante. Par exemple, il observa la transmission des caractères aspect et couleur de la graine. Le caractère graine lisse est dominant par rapport au caractère graine ridée, tandis que la couleur jaune supplante la verte. Il réalisa, entre autres, des hybridations entre plants à graines lisses et jaunes et variétés à graines ridées et vertes.
    Mendel constata que la première génération, comme il l’avait prévu, ne présentait que les caractères dominants, c’est-à-dire que ses pois portaient tous des graines jaunes et lisses. En revanche, à la seconde génération, si chaque caractère pris indépendamment présentait bien les proportions 3/4 - 1/4, ce n’était pas le cas des caractères observés en association. En effet, la couleur jaune dominante peut se retrouver combinée avec le caractère ridé récessif, de même que l’on peut avoir des graines à la fois vertes et lisses.
    Le principe de transmission indépendante de plusieurs caractères, qui constitue la seconde loi, permit également à Mendel de confirmer la non-validité de l’hérédité par mélange, qui postulait que tous les caractères d’un individu sont liés entre eux.
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    PRINCIPE DE LA GENETIQUE ACTUELLE
    Les deux lois de Mendel devinrent la base théorique de la génétique moderne et de l’hérédité. À ces principes s’en ajoute un troisième, capital, souvent attribué à Mendel, mais qui ne fut découvert que plus tard : l’expression de chaque caractère est contrôlée par une paire de facteurs, dont l’un vient du père et l’autre de la mère. Ces facteurs, unités héréditaires, furent appelées gènes au début du XXe siècle. Les paires se séparent lors de la formation des gamètes lorsqu’il y a reproduction sexuée. L’union de l’ovule et du spermatozoïde lors de la fécondation entraîne la formation d’une paire de gènes dans laquelle l’expression du gène dominant cache celle du gène récessif, quand il s’agit d’un individu hybride, c’est-à-dire hétérozygote. Lorsque les deux gènes sont identiques, dominants ou récessifs, on parle aujourd’hui d’homozygotie.
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    DOMINANCE ET RECESSIVITE

    L’union de deux gamètes conduit à une cellule œuf contenant deux séries de gènes, chaque série provenant d’un parent. Chaque gène existe donc en deux exemplaires, l’un étant généralement transmis par la mère et l’autre par le père (sauf dans le cas des gènes liés au sexe). Chaque exemplaire du gène occupe la même position (locus) sur les paires de chromosomes homologues du zygote.
    Lorsque le gène est présent sous deux formes (allèles) identiques, on dit que l’individu est homozygote pour ce gène. Lorsque les deux formes sont différentes, c’est-à-dire lorsque chaque parent a transmis un allèle différent du même gène, on dit que l’individu est hétérozygote pour ce gène. Dans ce cas, bien que les deux allèles soient présents dans le matériel génétique de l’individu, un seul se manifestera : l’allèle dominant. Cependant, comme l’avait montré Mendel, le caractère correspondant à l’allèle récessif peut réapparaître chez les générations suivantes. Il faut pour cela que les descendants soient homozygotes pour l’allèle récessif de ce gène.
    L’ensemble des allèles d’un individu constitue son génotype, et leur manifestation, son phénotype. Par commodité, les allèles sont habituellement désignés par une lettre, l’allèle dominant étant représenté par une lettre majuscule et l’allèle récessif par une lettre minuscule. Les génotypes sont écrits entre parenthèses, les phénotypes entre crochets.
    La pigmentation de la peau, par exemple, ne peut se faire qu’en présence d’un allèle particulier, dominant (A), alors que l’absence de pigmentation, ou albinisme, est due à la présence d’un autre allèle (a), récessif. Les individus hétérozygotes (A/a) et les homozygotes dominants (A/A) pour l’allèle responsable de la pigmentation ont une pigmentation normale. En revanche, les personnes homozygotes (a/a) ne fabriquent pas le pigment et sont donc albinos. Deux parents hétérozygotes (A/a) ont une probabilité d’un quart d’avoir un enfant albinos et de trois quarts d’avoir un enfant pigmenté normalement : un demi (A/a) et un quart (A/A).
    À côté de ces cas de dominance et de récessivité, on observe également des allèles dits codominants, c’est-à-dire qu’aucun ne prendra le dessus, mais qu’ils s’exprimeront ensemble, et que le résultat commun sera visible dans le phénotype. Ainsi, la coloration des fleurs de la belle-de-nuit est commandée par un gène qui peut avoir deux formes alléliques. Lorsque la plante est homozygote (R/R), ses fleurs sont rouges ; chez les homozygotes (r/r), elles sont blanches ; quant aux hétérozygotes (R/r), leurs fleurs ne sont ni rouges ni blanches, mais roses, les deux allèles engendrant un mélange
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    GENES LIES AU SEXE

    En 1910, Morgan observa des différences liées au sexe des descendants, dans la transmission des caractères. Ce domaine est appelé hérédité liée au sexe.
    Le sexe d’un organisme est généralement déterminé par une seule paire de chromosomes. Des anomalies du système endocrinien ou d’autres perturbations peuvent modifier l’expression de caractères sexuels secondaires, mais n’inversent jamais totalement le sexe (caractères sexuels primaires). Ainsi, chez l’Homme, ce sont les chromosomes sexuels X et Y, qui déterminent le sexe. La femme est XX, tandis que l’homme est XY.
    La longueur du chromosome humain Y est égale à environ un tiers de la longueur du chromosome X. À part son rôle dans la détermination du sexe mâle, le chromosome Y semble être génétiquement inactif. Ainsi, la plupart des gènes du chromosome X n’ont pas de gène équivalent sur le chromosome Y. Ces gènes, dits liés au sexe, apparaissent selon un mode caractéristique de transmission héréditaire, et les allèles récessifs s’expriment directement.
    L’hémophilie, par exemple, est causée par un gène récessif (h) lié au sexe. Une femme (H/H) ou (H/h) est normale, tandis qu’une femme (h/h) est hémophile. Un garçon n’est jamais hétérozygote pour le gène, car il hérite seulement du gène porté par le chromosome X. Un garçon (H) est normal. En revanche, s’il hérite l’allèle h, il est hémophile. Quand un homme sain (H) et une femme hétérozygote (H/h) ont des descendants, les enfants de sexe féminin sont tous sains, mais, statistiquement, ils ont une probabilité de 1/2 de porter l’allèle h. Les enfants de sexe masculin portent H ou h. Par conséquent, ils ont une probabilité de 1/2 d’être hémophiles. Ainsi, dans des circonstances normales, une femme porteuse de la maladie a une chance sur deux d’avoir un fils hémophile, et, si elle a une fille, une chance sur deux de lui transmettre l’allèle récessif h.
    Beaucoup d’autres maladies, dont le daltonisme, la myopie héréditaire, la cécité nocturne et l’ichthyose (une maladie de la peau) ont été identifiées comme des maladies de la même façon liées au sexe.

    7. GÈNES MITOCHONDRIAUX ET CHLOROPLASTIQUES
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    chromosome
    1 PRÉSENTATION
    chromosome, structure cellulaire microscopique représentant le support physique des gènes et de l’information génétique, toujours constituée d’ADN, et souvent de protéines.
    Les chromosomes existent dans les cellules de tous les êtres vivants, en nombre variable, spécifique à chaque espèce. Chez les procaryotes (bactéries), il n’existe qu’un seul chromosome qui flotte librement dans le cytoplasme. Chez les eucaryotes, en revanche, il existe plusieurs chromosomes, isolés du reste de la cellule par une membrane délimitant le noyau. Chez les végétaux supérieurs et les animaux, ils sont présents par paires, sauf dans les cellules reproductrices, ou gamètes, qui ne possèdent qu’un seul chromosome de chaque paire (ce sont des cellules haploïdes). Chez les eucaryotes enfin, on distingue également les chromosomes sexuels ou chromosomes hétérologues, qui déterminent le sexe de l’individu (chez l’espèce humaine, ce sont les chromosomes X et Y : l’homme est XY, la femme XX), des autres chromosomes, appelés autosomes ou chromosomes homologues.
    2 HISTORIQUE DES DÉCOUVERTES
    Les chromosomes sont observés pour la première fois à la fin du XIXe siècle. Peu après la redécouverte des travaux de Mendel, au début du XXe siècle, W. S. Sutton et R. Boveri font le rapprochement entre les modes de transmission héréditaire décrits par Mendel et le déplacement des chromosomes au cours de la division cellulaire (mitose). Les scientifiques supposent alors que les entités d’hérédité mendéliennes, ou gènes, sont portées par les chromosomes.
    Dans les années 1920, Thomas Hunt Morgan démontre, grâce à ses expériences sur la mouche du vinaigre (drosophile), que ces entités sont le support physique de l’hérédité mendélienne, et établit des cartes chromosomiques, c’est-à-dire la position « géographique » de certains gènes sur les chromosomes de drosophile. Avec la découverte, en 1933, des chromosomes géants des glandes salivaires de la drosophile, les gènes acquirent une réalité physique — l’emplacement des gènes en tant qu’unités structurelles des chromosomes peut en effet être établi. Dans les années 1940, Barbara McClintock découvre que les extrémités des chromosomes présentent des structures particulières (télomères). En 1959, Jérôme Lejeune démontre que les enfants atteints de trisomie 21 sont porteurs d’un chromosome surnuméraire.
    3 STRUCTURE
    Circulaires chez les bactéries, les chromosomes ont une forme de bâtonnet chez les animaux, les végétaux et les champignons pluricellulaires. Un chromosome est constitué d’une longue et unique molécule d’ADN, nue chez les bactéries mais associée à des protéines — dites de structure — chez les eucaryotes. Chez ces derniers, entre les divisions cellulaires (mitoses), l’ADN des chromosomes forme à l’intérieur du noyau cellulaire une masse diffuse appelée chromatine. C’est au moment où va commencer la division que cet ADN se condense en bâtonnets visibles au microscope, les chromosomes sensu stricto.
    Enfin, les extrémités des chromosomes des cellules eucaryotes présentent une structure particulière : elles sont constituées de séquences identiques et répétées (les télomères), et l’un des brins d’ADN de la double hélice est beaucoup plus long que son complémentaire, « dépassant » ainsi de l’hélice. Il semble que ce brin soit replié afin de protéger l’extrémité du chromosome.
    4 FONCTION
    Les chromosomes constituent le matériel héréditaire des cellules. Supports de l’information génétique, ils portent les gènes qui sont transmis de génération en génération. Chaque gène occupe un emplacement précis sur un chromosome donné : c’est son locus. Un même gène sera toujours situé sur un même locus pour tous les individus d’une espèce donnée.
    Un seul chromosome porterait en moyenne 3 000 gènes. Ces séquences codantes ne semblent pourtant occuper que 30 p. 100 des chromosomes. Les séquences restantes correspondent à des portions responsables de la régulation de l’expression des gènes, ainsi qu’à des zones de fonction inconnue.
    5 LES CHROMOSOMES CHEZ L’HOMME
    5.1 Caryotypes

    AUTOSOMES
    Chez l’espèce humaine, les cellules somatiques (non sexuelles) renferment 23 paires de chromosomes. Parmi elles, 22 ont leurs deux chromosomes identiques : ce sont les autosomes. Sur les caryotypes (photographie après fixation des chromosomes lorsqu’ils sont le mieux visibles), ces paires sont numérotées de 1 à 22. Ceux de la vingt-troisième paire, les chromosomes sexuels ou hétérosomes, se présentent sous un aspect différent selon le sexe de l’individu. Identiques chez la femme où ils sont appelés chromosomes X, ils sont dissemblables chez l’homme. L’un d’eux est le chromosome X, et l’autre, plus petit, le chromosome Y. Il en va de même chez un grand nombre d’autres espèces animales.
    Les cellules sexuelles (gamètes) sont quant à elles, au contraire, des cellules haploïdes, qui ne contiennent qu’un seul lot de chromosomes (un chromosome de chaque paire). En ce qui concerne les chromosomes sexuels, un gamète femelle (ovule) contient un chromosome X, tandis qu’un gamète mâle (spermatozoïde) peut posséder, de façon aléatoire, soit un chromosome X soit un chromosome Y. Après fécondation du gamète femelle par le gamète mâle, l’œuf est doté d’un lot de chromosomes paternel et d’un lot maternel (cellule diploïde). Le sexe de l’embryon est déterminé par le chromosome sexuel d’origine paternelle : s’il s’agit d’un chromosome X, l’embryon sera XX, donc une fille ; s’il s’agit d’un chromosome Y, il sera XY, donc un garçon.
    5.2 Anomalies chromosomiques
    La perte ou le gain de tout ou partie d’un chromosome engendre des dysfonctionnements de l’organisme. C’est le cas, par exemple, de la trisomie 21, où l’on observe un troisième chromosome 21. Le syndrome de Klinefelter, qui ne touche que les hommes, est quant à lui dû à la présence d'un chromosome X surnuméraire (la formule chromosomique est XXY au lieu de XY).
    Des chercheurs sont par ailleurs parvenus à localiser sur les chromosomes certains gènes qui, défectueux, provoquent des maladies génétiques. Par exemple, le gène dont l’altération est liée à la mucoviscidose est situé sur le chromosome 7.
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    MENSTRUATION
    menstruation, phase du cycle reproductif (cycle menstruel) de la femme, se traduisant par un écoulement (règles ou menstrues) composé de sang et de cellules de la paroi de l’utérus, évacué par le col de l’utérus puis le vagin.
    Les règles commencent à la puberté, marquant le début de la fécondité. L’âge auquel elles surviennent est variable selon les femmes et les régions, notamment en fonction du climat. Ainsi, l’âge moyen de leur apparition est de 10 ans en Afrique, mais de 18 ans dans les pays nordiques. En Europe, il se situe entre 13 et 15 ans. Les règles cessent au moment de la ménopause, le plus souvent entre 45 et 55 ans.
    Les menstruations marquent la fin d’un cycle menstruel
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    DEROULEMENT
    Vers le 26e jour du cycle, s’il n’y a pas eu fécondation, le corps jaune (structure issue du follicule ovarien après l’ovulation) dégénère et ne produit plus d’œstrogènes et de progestérone. En l’absence de ces hormones qui assurent son maintien et sa croissance, la muqueuse utérine se déchire et se désagrège : le sang et les débris de muqueuse sont évacués hors de l’organisme via le vagin.
    La durée des règles est de quatre jours en moyenne. Elle est cependant variable selon les femmes — de deux à six jours — de même que l’abondance de l’écoulement. Par ailleurs, durée et
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    LES HORMONES

    1 HORMONE HYPOPHYSAIRES

    L’hypophyse comporte trois parties : le lobe antérieur, le lobe intermédiaire, non fonctionnel ou absent chez l’être humain, et le lobe postérieur. Le lobe antérieur est souvent considéré comme la clef de voûte du système endocrinien, car son action influence toutes les autres glandes endocrines. Il contrôle la croissance du squelette, régule le fonctionnement de la thyroïde, influe sur l’action des gonades et des glandes surrénales, produit des substances qui interagissent avec celles sécrétées par le pancréas et influence les glandes parathyroïdes. Il sécrète aussi la prolactine, une hormone stimulant la production de lait par les glandes mammaires, sauf quand elle est inhibée par la sécrétion de progestérone du placenta, ainsi que l’intermédine, une hormone qui stimule les mélanocytes, les cellules productrices de pigments.
    Les hormones produites ou stockées dans le lobe postérieur agissent en faisant augmenter la pression sanguine, en évitant une sécrétion excessive d’urine (vasopressine, ou hormone antidiurétique) et en stimulant la contraction du muscle utérin (ocytocine). Plusieurs des hormones hypophysaires ont des effets qui s’opposent à ceux d’autres hormones. L’une d’elles, par exemple, l’ACTH, a un effet diabétogène qui inhibe l’effet de l’insuline.
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    HORMONES TYROIDIENNES ET PARATYROIDIENNES

    Les hormones thyroïdiennes stimulent le métabolisme général. Elles accroissent l’activité de divers organes, en particulier celle du système nerveux central (voir Cerveau). La sécrétion hormonale thyroïdienne est principalement contrôlée par le lobe antérieur de l’hypophyse, mais est aussi influencée par les hormones ovariennes.
    L’hormone sécrétée par les parathyroïdes, la parathormone
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    HORMONES SURRENALES
    Les glandes surrénales sont formées de deux parties, la corticosurrénale et la médullosurrénale.
    La corticosurrénale produit des hormones contrôlant la concentration en sels minéraux et en eau des liquides corporels. Ces hormones, essentielles au maintien de la vie, interviennent également dans le métabolisme des sucres. La corticosurrénale sécrète également des hormones affectant les caractères sexuels secondaires.
    La médullosurrénale, fonctionnellement et embryologiquement indépendante de la partie corticale, produit l’adrénaline, qui accroît le taux de glucose sanguin, stimule le système circulatoire et le système nerveux sympathique (voir Nerveux, système). Elle libère également de la noradrénaline (voir Neurophysiologie).

    4. Hormones gonadiques
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    LES HORMONES GONADIQUES

    Les gonades, sous l’influence du lobe antérieur de l’hypophyse, sécrètent des hormones impliquées dans le contrôle du développement des organes sexuels et des divers processus de la reproduction sexuée. Ainsi, les hormones sécrétées par les testicules contrôlent la production du sperme et l’apparition des caractères sexuels secondaires chez l’homme (voir Androgènes ; Testostérone).
    Les hormones sécrétées par les ovaires sont principalement produites par les follicules ovariens ; elles sont appelées œstrogènes, et sont synthétisées par les cellules de la granulosa. Elles comprennent l’œstradiol, l’hormone la plus importante, et l’œstrone (ou folliculine), apparentée chimiquement à l’œstradiol, dont l’action est similaire, mais moins puissante. Les œstrogènes interagissent avec les hormones du lobe antérieur de l’hypophyse afin de contrôler le cycle de l’ovulation.
    Au cours de ce cycle, le follicule se transforme en corps jaune, qui produit de la progestérone. Cette dernière prépare, entre autres, la muqueuse utérine à l’éventuelle nidation de l’embryon. À la fin du cycle, si l’ovule n’a pas été fécondé, le corps jaune régresse et les menstruations (saignement de la muqueuse utérine) apparaissent. En revanche, s’il y a fécondation puis nidation, le corps jaune se maintient. La progestérone contribue alors au maintien de la grossesse, au cours de laquelle elle est également synthétisée en grandes quantités par le placenta. Avec les œstrogènes, elle provoque le développement des glandes mammaires et commande à l’hypothalamus d’inhiber la sécrétion de prolactine par l’hypophyse.
    Diverses hormones similaires à la progestérone sont utilisées comme contraceptifs oraux afin d’inhiber l’ovulation. Le placenta sécrète aussi la gonadotrophine chorionique, dont le rôle est d’inhiber l’ovulation. Cette hormone, similaire à une hormone hypophysaire, est présente dans le sang. Elle est à la base de certains tests de grossesse (voir Naissances, contrôle
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    HORMONE DE L’INTESTIN GRELES

    hormones
    1 PRÉSENTATION
    hormones, substances qui régulent, chez les animaux et les plantes, de nombreux processus physiologiques tels que la croissance, le métabolisme, la reproduction et le fonctionnement de divers organes.
    Les hormones sont produites dans une ou plusieurs parties de l’organisme (les glandes endocrines chez les animaux), puis transportées par le système vasculaire (par le sang chez les animaux et la sève chez les végétaux) jusqu’aux cellules, tissus ou organes cibles : elles ont donc la particularité de pouvoir agir à distance du lieu de leur production (voir Endocrinien, système). Les hormones sont des substances capables de produire leurs effets à des concentrations extrêmement faibles. Chez les animaux, leur distribution par l’intermédiaire du flux sanguin conduit à une réponse plus lente qu’une réaction nerveuse, mais dont la durée peut être supérieure.
    Bien que leur existence soit connue depuis les années 1850, le terme hormone (du grec hormân, « exciter ») n’a été proposé qu’au début du XXe siècle, en 1905, par Bayliss et Starling.
    2 HORMONES ANIMALES
    Les principaux organes impliqués dans la production d’hormones sont l’hypophyse, la thyroïde, les parathyroïdes, les surrénales, le pancréas, les gonades ou glandes reproductrices, le placenta (voir Reproducteur, appareil ; Fœtus) et, dans certaines conditions, la muqueuse de l’intestin grêle. Les hormones animales peuvent être des protéines (insuline, hormone de croissance), des peptides de petite taille (vasopressine), des dérivés d’acides aminés (adrénaline) ou encore des stéroïdes (œstradiol, testostérone, etc.).
    2.1 Hormones hypophysaires
    L’hypophyse comporte trois parties : le lobe antérieur, le lobe intermédiaire, non fonctionnel ou absent chez l’être humain, et le lobe postérieur. Le lobe antérieur est souvent considéré comme la clef de voûte du système endocrinien, car son action influence toutes les autres glandes endocrines. Il contrôle la croissance du squelette, régule le fonctionnement de la thyroïde, influe sur l’action des gonades et des glandes surrénales, produit des substances qui interagissent avec celles sécrétées par le pancréas et influence les glandes parathyroïdes. Il sécrète aussi la prolactine, une hormone stimulant la production de lait par les glandes mammaires, sauf quand elle est inhibée par la sécrétion de progestérone du placenta, ainsi que l’intermédine, une hormone qui stimule les mélanocytes, les cellules productrices de pigments.
    Les hormones produites ou stockées dans le lobe postérieur agissent en faisant augmenter la pression sanguine, en évitant une sécrétion excessive d’urine (vasopressine, ou hormone antidiurétique) et en stimulant la contraction du muscle utérin (ocytocine). Plusieurs des hormones hypophysaires ont des effets qui s’opposent à ceux d’autres hormones. L’une d’elles, par exemple, l’ACTH, a un effet diabétogène qui inhibe l’effet de l’insuline.
    2.2 Hormones thyroïdiennes et parathyroïdiennes
    Les hormones thyroïdiennes stimulent le métabolisme général. Elles accroissent l’activité de divers organes, en particulier celle du système nerveux central (voir Cerveau). La sécrétion hormonale thyroïdienne est principalement contrôlée par le lobe antérieur de l’hypophyse, mais est aussi influencée par les hormones ovariennes.
    L’hormone sécrétée par les parathyroïdes, la parathormone, contrôle la concentration en calcium et en phosphate du sang.
    2.3 Hormones surrénales
    Les glandes surrénales sont formées de deux parties, la corticosurrénale et la médullosurrénale.
    La corticosurrénale produit des hormones contrôlant la concentration en sels minéraux et en eau des liquides corporels. Ces hormones, essentielles au maintien de la vie, interviennent également dans le métabolisme des sucres. La corticosurrénale sécrète également des hormones affectant les caractères sexuels secondaires.
    La médullosurrénale, fonctionnellement et embryologiquement indépendante de la partie corticale, produit l’adrénaline, qui accroît le taux de glucose sanguin, stimule le système circulatoire et le système nerveux sympathique (voir Nerveux, système). Elle libère également de la noradrénaline (voir Neurophysiologie).
    2.4 Hormones gonadiques
    Les gonades, sous l’influence du lobe antérieur de l’hypophyse, sécrètent des hormones impliquées dans le contrôle du développement des organes sexuels et des divers processus de la reproduction sexuée. Ainsi, les hormones sécrétées par les testicules contrôlent la production du sperme et l’apparition des caractères sexuels secondaires chez l’homme (voir Androgènes ; Testostérone).
    Les hormones sécrétées par les ovaires sont principalement produites par les follicules ovariens ; elles sont appelées œstrogènes, et sont synthétisées par les cellules de la granulosa. Elles comprennent l’œstradiol, l’hormone la plus importante, et l’œstrone (ou folliculine), apparentée chimiquement à l’œstradiol, dont l’action est similaire, mais moins puissante. Les œstrogènes interagissent avec les hormones du lobe antérieur de l’hypophyse afin de contrôler le cycle de l’ovulation.
    Au cours de ce cycle, le follicule se transforme en corps jaune, qui produit de la progestérone. Cette dernière prépare, entre autres, la muqueuse utérine à l’éventuelle nidation de l’embryon. À la fin du cycle, si l’ovule n’a pas été fécondé, le corps jaune régresse et les menstruations (saignement de la muqueuse utérine) apparaissent. En revanche, s’il y a fécondation puis nidation, le corps jaune se maintient. La progestérone contribue alors au maintien de la grossesse, au cours de laquelle elle est également synthétisée en grandes quantités par le placenta. Avec les œstrogènes, elle provoque le développement des glandes mammaires et commande à l’hypothalamus d’inhiber la sécrétion de prolactine par l’hypophyse.
    Diverses hormones similaires à la progestérone sont utilisées comme contraceptifs oraux afin d’inhiber l’ovulation. Le placenta sécrète aussi la gonadotrophine chorionique, dont le rôle est d’inhiber l’ovulation. Cette hormone, similaire à une hormone hypophysaire, est présente dans le sang. Elle est à la base de certains tests de grossesse (voir Naissances, contrôle des).
    2.5 Hormones de l’intestin grêle
    Un groupe particulier d’hormones est sécrété par la muqueuse de l’intestin grêle. Ces hormones coordonnent les activités digestives et contrôlent la mobilité du pylore, du duodénum, de la vésicule biliaire et du canal biliaire. Elles stimulent également les sécrétions exocrines et endocrines du pancréas, de même que la libération de sucs digestifs dans l’intestin grêle et de bile par le foie.
    La gastrine est produite par l’estomac. Elle est libérée dans le sang par l’intermédiaire d’influx nerveux déclenchés par la déglutition ou par la présence de nourriture dans la cavité stomacale. Elle stimule la sécrétion de pepsine, une enzyme qui fragmente les protéines, et d’acide chlorhydrique. Elle provoque les contractions de la paroi gastrique et stimule la sécrétion d’insuline par le pancréas et de bile par le foie. Voir Digestif, appareil.
    2.6 Hormones pancréatiques
    Le pancréas sécrète au moins deux hormones, l’insuline et le glucagon, qui régulent le métabolisme des glucides (voir Sucre, métabolisme du). La composition de l’insuline a été déterminée en 1965, tandis que celle du glucagon a été découverte en 1968.
    3 HORMONES VÉGÉTALES
    Synthétisées en très petites quantités à un endroit donné de la plante, ces hormones, ou facteurs de croissance végétaux, circulent ensuite dans l’ensemble du végétal. Contrairement aux hormones animales, toutes, sans exception, sont de petites molécules qui peuvent traverser la paroi cellulaire. Une même hormone peut avoir des effets différents selon la nature du tissu sur lequel elle agit. Les deux principales hormones des végétaux sont les auxines et les gibbérellines.
    3.1 Auxines
    L’acide indole-acétique, généralement baptisé du nom générique d’auxine (du grec auxè, « croissance »), est le plus important. C’est une hormone de croissance dont l’existence n’a été mise en évidence qu’en 1928. Sa formule chimique est relativement simple. Elle est fabriquée dans l’extrémité des tiges en croissance à partir d’un acide aminé, le tryptophane. L’auxine migre ensuite depuis les tiges jusqu’aux racines. Le long des tiges, elle favorise l’allongement des cellules et la différenciation des tissus conducteurs des tiges. Dans les racines, en revanche, son action inhibe l’allongement, mais favorise la formation de nouvelles racines. Par ailleurs, elle retarde la chute (ou abscission) des fleurs, des fruits et des feuilles. Les auxines dans leur ensemble, qui agissent en très faibles quantités, sont toxiques à forte dose.
    3.2 Gibbérellines
    Les gibbérellines ont été découvertes en 1926 chez un champignon parasite du riz, Gibberella fujikuroi. Ce champignon sécrète une substance qui provoque le gigantisme de son hôte. Des substances analogues ont ensuite été mises en évidence chez les plantes à fleurs. On connaît actuellement une trentaine de gibbérellines qui sont, du point de vue chimique, plus complexes que l’auxine. Elles contrôlent l’allongement des tiges et participent à la germination des graines. Elles y déclenchent en effet la production des enzymes nécessaires à l’hydrolyse de l’amidon en sucres simples, destinés à nourrir la plantule.
    3.3 Autres hormones
    Parmi les autres hormones végétales, les cytokinines, par exemple, favorisent l’extension du végétal en activant les bourgeons latéraux et en induisant la formation de nouveaux bourgeons. Elles s’opposent à l’action d’allongement de l’auxine. Par ailleurs, les végétaux produisent de l’éthylène, qui contribue à la maturation des fruits et à leur chute. Celle-ci est également stimulée par l’acide abscissique, dont le rôle principal est d’être un inhibiteur de la croissance et du développement.
    3.4 Hormones de synthèse
    On trouve dans le commerce des préparations à base d’auxine de synthèse, qui facilitent le bouturage et l’enracinement, même sur des végétaux comme les conifères, chez lesquels le bouturage était autrefois impossible. Les auxines de synthèse, souvent différentes de l’auxine naturelle, sont dangereuses quand elles sont employées inconsidérément. C’est le cas du 2,4-D (acide 2,4 dichlorophénoxyacétique), utilisé comme désherbant. Son emploi est interdit dans les régions viticoles, la vigne y étant particulièrement sensible. Le 2,4,5-T (acide trichlorophénoxyacétique) est également un herbicide de synthèse. Ces deux produits, qui ont été massivement utilisés comme défoliants durant la guerre du Viêt Nam, ont provoqué des dégâts considérables dans la végétation.
    4 MODE D’ACTION DES HORMONES
    Chez les animaux, les hormones, une fois libérées dans le flux sanguin, sont liées à des protéines plasmatiques spécifiques qui assurent leur transport, empêchent leur dégradation ou leur absorption immédiate par les tissus, leur permettant de n’agir que là où elles sont nécessaires. Les cellules des tissus cibles possèdent des récepteurs membranaires qui « piègent » sélectivement les hormones qui leur sont destinées. Chez les végétaux, les hormones, ou facteurs de croissance, peuvent agir soit dans les cellules adjacentes aux cellules productrices, soit à distance, transportées par la sève. L’auxine, quant à elle, diffuse dans tout le végétal en passant de cellule en cellule (à la vitesse d’environ 1 cm par heure).
    Les hormones affectent les tissus cibles selon trois modes d’action. Certaines hormones modifient la perméabilité de la membrane cellulaire externe. C’est ainsi que l’insuline facilite l’absorption du glucose par les cellules musculaires. Chez les plantes, l’auxine, qui contrôle l’allongement des cellules, agit en modifiant la plasticité des parois (ce qui autorise ensuite la modification de la taille de la cellule).
    D’autres hormones interviennent sur l’activité des enzymes intracellulaires (en rendant le précurseur enzymatique actif ou, au contraire, en inactivant l’enzyme). L’adrénaline, par exemple, qui provient de la glande médullosurrénale, déclenche le fractionnement du glycogène en sucres à six carbones dans le foie et les muscles, en activant l’adényl-cyclase, une enzyme membranaire. Ce processus est rendu possible grâce à l’existence de molécules non hormonales, appelées seconds messagers, situées dans les cellules cibles. Quand les hormones se lient aux récepteurs cellulaires, les seconds messagers sont libérés et, à leur tour, ils inhibent ou stimulent une fonction cellulaire.
    Le troisième mode d’action des hormones consiste à modifier l’activité de synthèse des cellules (c’est-à-dire à modifier quantitativement l’expression des gènes) en agissant sur le noyau cellulaire. Les récepteurs impliqués sont intracellulaires et peuvent mettre en jeu un second messager. On a ainsi démontré que certaines hormones entraînent une augmentation de la production d’ARN messager (ARNm), à l’origine de la fabrication des protéines (voir Génétique). C’est probablement de cette façon que, dans les graines, les gibbérellines végétales induisent la synthèse d’enzymes hydrolytiques de l’amidon. L’action des différentes hormones végétales sur leurs cellules cibles est toutefois moins bien connue que celle des hormones animales.
    4.1 Pathologies
    Une déficience ou un excès de sécrétion hormonale entraîne des maladies métaboliques ou des malformations morphologiques qui perturbent l’équilibre essentiel à une bonne santé et à une croissance normale. Dans les cas extrêmes, un tel dérèglement peut même mettre la vie en danger. Les troubles endocriniens les plus connus sont, entre autres, le diabète insulino-dépendant, la tumeur de l’hypophyse, l’hirsutisme. Dans cette dernière affection, une pilosité en des zones normalement glabres chez la femme (barbe, moustaches) est provoquée par l’existence en quantité anormale d’hormones mâles comme la testostérone. De même, si la gynécomastie (développement des glandes mammaires chez le mâle) est banale et régressive chez le nourrisson, c’est, chez l’adulte, une anomalie morphologique se manifestant par une fé
  • jean noel ehui

    5 jean noel ehui Le 18/08/2009

    merci ke Dieu vous garde amen........................
  • Tiemele Kouame

    6 Tiemele Kouame Le 30/09/2009

    SEROLOGIE

    Définition :
    La sérologie est une discipline par laquelle on recherche les agents pathogènes à travers la présence d’anticorps spécifiques. Cette recherche est une recherche indirecte. Ainsi le virus du VIH est recherché par la mise en évidence d’anticorps anti-VIH.
    Le Toxoplasma gondii est recherché par la mise en évidence d’anticorps anti-toxoplasmique.
    Les techniques sérologiques peuvent être classées en trois grands groupes :
    - La sérologie bactérienne
    - La sérologie virale
    - La sérologie parasitaire.

    I La sérologie bactérienne :
    Il existe plusieurs tests de sérologie bactérienne. Nous allons étudier les plus usuels.

    I – 1 Le TPHA (Treponema Pallidum Hemagglutination Assay)
    C’est un test qui permet de rechercher les anticorps, anti tréponèmes pâles. C’est un test d’Hemagglutination, c à d un test d’agglutination utilisant comme support les hématies. Les hématies sont aussi couplées à des immuno globulines dirigées contre les anticorps du tréponème.

    I2 Principes :
    Ce test est basé sur la réalisation de réaction antigène anticorps dans les conditions immunologiques.
    La présence d’anticorps anti tréponème permet de diagnostiquer la syphilis. Cette réaction anticorps antigène se fait entre le complexe anti globuline hématies et les anticorps spécifiques au tréponème. Une fois la réaction effectuée, le poids du complexe favorise l’éclatement des hématies ; ce qui provoque un tapissement d’Hémoglobine ; complexe anticorps antigène dans les cupules d’agglutination.
    Nous disons que le test est positif (+) s’il n’y a pas d’anticorps anti tréponème dans le sérum. Alors le complexe anti globuline-hématie se dépose au fond de la cupule pour donner un aspect d’œil de poisson. on dit que le test est négatif (-).

    I 1.3 La procédure technique
    Matériels : - plaque d’agglutination
    - des cupules à fond conique
    - micropipette réglable.

    Réactifs : - suspension complexe hématie-anti globuline (hématie sensibilisée)
    - Solution de dilution pour les tests conditionnés sous forme de lyophilisat,
    - solution de reconstitution.

    - un test témoin négatif
    - un test témoin positif.

    Exécution technique :
    On réalise un test qualitatif. S’il est positif, on fait un test quantitatif pour donner le titre de la réaction.

    . Test qualitatif :
    Les dilutions dépendent du test, nous allons prendre un exemple du test biomérieux :
    1- On met dans la première cupule 100 ul de solution de dilution.
    2- On met dans la 2ème cupule 75 ul de la solution de dilution.
    3- Dans la 3eme cupule, on met 25 ul de la solution de dilution.

    . On prélève 25 ul du sérum à tester qu’on met dans la 1ère cupule, qu’on mélange, on réalise ainsi une dilution au 1/5.
    . On prélève 25 ul de cette solution qu’on transfère dans la 2ème cupule, on réalise ainsi dilution au 1/20.
    . On transfère 25 ul de cette solution dans la 3eme cupule, on réalise une dilution au 1/40
    . On prélève 75 ul de la suspension complexe anti globuline hématie qu’on mélange avec 25 ul de la suspension prélevée de la cupule 2, on réalise ainsi une dilution au 1/80 et c’est dans cette cupule que nous réalisons le test qualitatif en faisant une incubation de 2 heures.
    Après 2 heures, si le test est positif, nous réalisons un test quantitatif

    . Test quantitatif :
    On prend 25 ul de la solution de dilution qu’on met dans les 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11 et 12ème cupules.
    On prélève 25 ul de la 4ème cupule qu’on transfère dans la 5ème cupule, on mélange, on transfère 25 ul dans la cupule suivante jusqu’à la 12eme cupule.
    On aura pour la 1ère dilution 1/320 dans la 4eme ; 1/640 dans la 5eme ; 1/1280 pour la 6eme ; 1/2560 pour la 7eme ; 1/5120 pour la 8eme ; 1/10240 pour la 9eme ; 1/20480 pour la 10eme ; 1/40960 pour la 11eme et 1/81920 pour la 12eme cupule.
    On ajoute dans toutes les cupules 75 ul de la solution anti globuline hématie du complexe. Dans la 5ème cupule on aura 640 comme titre définitif.

    Interprétation du TPHA (Trépana Pallidum Hemagglutination Assay)
    1ère Dilution à l’aide de diluant: 1/5 ; 1/20 ; 1/40 ; 1/80
    2ème dilution à l’Hématie Sensibilisée au 3ème puits avec 75 ul
    1/80
    - Incubation
    - Lecture

    I.2 ASO (Antigène Strepto Lysine O)

    C’est un test d’agglutination latex simple qui permet de poser le diagnostic de rhumatisme à streptocoque ou toute autre infection à STREPTOCOQUE.

    I. 2-1 Principes :
    Les antigènes streptococciques sont couplés à des particules de latex, en contact avec un sérum contenant des anticorps anti streptocoque. Il y a réactions anticorps-antigène qui est rendue visible sous forme d’agglutinat par les particules de latex.
    On fera un test qualificatif et un test quantitatif.

    I.2.3 Procédure technique :

    On mettra une goutte de sérum sur une plaque livrée dans le coffret, on ajoutera une goutte de suspension antigénique latex, on mélange par retournement doux pendant 5 à 10 mn. Le test qualitatif est ainsi réalisé. Il est positif quand il y a agglutination, il est négatif quand il n’y a pas d’agglutination. Si le test qualitatif est positif, on fera alors un test quantitatif pour déterminer le titre de la réaction.
    On fera des dilutions successives de raisons 2 ainsi :
    -1 goutte de sérum est mis sur la plaque et des gouttes similaires de diluant ou d’eau distillée sont déposées sur la plaque en série, on ajoute réellement à la 1ère goutte de sérum du diluant qu’on mélange. On transfère une goutte du mélange à la goutte de diluant suivante. On fait de même pour les autres gouttes, on ajoute une goutte de suspension antigénique à chaque goutte sur la plaque, on mélange et on agite par retournement pendant 5 à 10 mn pour rechercher les gouttes qui ont agglutinées. La dernière goutte qui est agglutinée déterminera le titre de la réaction. On prend l’inverse de la dilution. Ce titre trouvé est appelé titre brut.
    On calculera le titre définitif en multipliant le titre brut par le seuil de positivité (sp).

    Concernant l’ASO le SP est 200ul/ml (voir schémas)





    I3 LE SERO DIAGNOSTIC DE WIDAL

    Le sérodiagnostic est une technique d’agglutination.
    Il y a deux techniques :
    - La technique d’agglutination sur plaque : le cas des tests rapides
    - La technique d’agglutination en tube : qui est réservée à la confirmation des tests positifs.
    Comme toutes techniques d’agglutination elle est faite en deux étapes : le test quantitatif et le test qualitatif.

    Principes :
    Le principe est basé sur le conditionnement de réaction antigène-anticorps mettant en présence deux types d’antigènes, somatiques ou 0 et l’antigène flagellaire ou H.
    Ces antigènes sont utilisés pour la recherche de leurs anticorps correspondants.
    Il existe deux groupes de salmonelles : le groupe des typhi responsable de la fièvre typhoïde et le groupe des paratyphi (A, B, C) responsable de fièvre paratyphoïde.
    Matériels :
    - Micropipette de 50ul
    - Plaque d’agglutination
    - Tube de prélèvement
    - Aiguille à vacutainer ou à seringue.



    Réactifs :
    . Des suspensions antigéniques :
    - Typhi O
    - Typhi H
    - AO
    - AH
    - BO
    - BH
    - CO
    - CH
    . Deux tests de contrôles : un positif et l’autre négatif.

    Exécution technique :
    On met 8 gouttes de sérum non hémolysées (50 ul) sur la plaque. On met une goutte de chaque suspension antigénique sur chaque goutte de sérum dans l’ordre TO ; TH ; AO ; AH ; CO ; CH.
    Nous pouvons mettre deux gouttes de sérum supplémentaires pour les contrôles + et -.
    C’est l’exécution du test rapide.
    Résultats :
    Agglutination test +
    Pas d’agglutination test –
    Les tests positifs doivent être repris avec une technique d’agglutination en tube (voir annexe).

    Interprétation :
    Aucune agglutination : absence d’anticorps. Test à reprendre dans une semaine pour éviter la période d’incubation.
    - TO positif; TH négatif: debut d’un Fièvre typhoïde
    - TO+ ; TH+ : fièvre typhoïde en état.
    - TO- ; TH+ : cicatrice sérologique ou décapitage. Coproculture souhaitable.
    - AO+ ; AH- : fièvre paratyphoïde A en début.
    Les autres cas de figure d’interprétation suivent la même règle. Néanmoins AH+ ; BH+ ; CH+ ; AO– ; BO - ; CO- ; TO- indique une personne vaccinée récemment.

    Le traitement de la fièvre typhoïde réussit avec les quinolones et les ciprofloxacines.
    La fièvre typhoïde est une infection redoutable car elle tue. Ses complications sont la perforation intestinale et l’intoxication par les toxines libérées par les salmonelles.

    NB : La sérologie bactérienne est une technique qui permet de détecter les anticorps antibactériens.

    I 4 : Le VDRL ou le RPR :
    Ce sont des techniques de sérologie utilisées dans le dépistage de la syphilis et le pian.
    Il utilise le principe d’agglutination simple.
    Ce sont les tests non spécifiques au diagnostic du tréponème pâle en ce sens qu’ils utilisent comme antigène la cardiolipine qui n’est pas spécifique au tréponème pâle mais à tous les tréponèmes.
    Si le test au RPR ou au VDRL est + avec un titre > 16 on fera un TPHA pour confirmer un diagnostic de syphilis ou l’infirmer.








    II Sérologie parasitaire

    II 1 Sérodiagnostic de la toxoplasmose :

    Les techniques sérologiques de la toxoplasmose sont de divers types. On a les tests d’agglutination simples (tests rapides), test d’agglutination avec forte dilution (réaliser dans les micro cupules test d’hémagglutination)
    On a les tests d’immunofluorescence etc.…

    II 1 A Test d’agglutination simple :
    Principe :
    C’est un test qui utilise des immunoglobulines dirigés contre les anticorps antitoxoplasmiques et en général couplés à des supports latex pour sa visualisation. Ce test procède comme tous les tests d’agglutination simple par dilutions successives d’ordre deux ½ ; ¼ ; 1/8 ; 1/16 ; 1/32 ; 1/64 ; 1/128 ; 1/256… Ces dilutions aboutissent à la détermination du titre brut. Il faut alors calculer le titre définitif en multipliant le titre brut par le seuil de positivité (SP).
    On fera un test qualitatif si le test est positif. On fera un test quantitatif.
    Si le titre est faible, il faut demander à revoir le patient dans 21 jours. Si le titre est fort, il faut réaliser le dosage des IgM, si IgM positif, on parlera de toxoplasmose évolutive.
    Si IGM négatif, on parlera de toxoplasmose ancienne. Les tests négatifs doivent être l’objet de reprise dans trois mois afin d’éviter les périodes d’incubation.
    Les tests d’agglutination à forte dilution se font comme le test TPHA. On se refaire à la notice du fournisseur.

    II3 Sérologie virale :
    La Sérologie virale est réalisée grâce à des techniques Elisa. C’est une technique qui utilise le complexe antigène-anticorps avec au préalable les immuno globulines fixées à des enzymes (peroxydase) et dirigés contre des anticorps antiviraux. Cette réalisation se fait dans des micro cupules ou sur des bandes de migration (test rapide). La révélation de la positivité se fait grâce à l’apport d’un substrat chromogène.
    Le seuil de positivité de chaque test détermine sa sensibilité.
    Ex : Test sérologie de VIH

    Principe général :
    On cherche à réaliser une réaction antigène-anticorps dans des micro cupules préalablement marquées par les antigènes antiviraux. On dispose d’une suspension de complexe anti globuline-enzyme (peroxydase) qu’on met dans les cupules déjà marquées en présence du sérum supposé contenir les anticorps recherchés. Les anticorps éventuels se fixeront sur les antigènes fixés au fond des cupules qui seront pris en sandwich par les immunoglobulines marqués par la peroxydase. On révèlera le complexe anti globuline-peroxydase-anticorps- antigène par apport de substrat chromogène dans le milieu réactionnel. La présence de complexes se traduira par une coloration qui s’intensifiera en fonction du nombre de complexes formés.

    II Procédure technique :

    A l’aide de plaque avec des cupules marquées à l’antigène antiviral on réalise ce test par dilutions successives du sérum à tester. On fait une incubation à 37° pendant un certain temps selon la notice pour favoriser la formation du complexe anticorps-antigène. On ressort la plaque après le temps d’incubation, on lave les cupules afin de chasser les anticorps libres et permettre aux anticorps antiviraux seuls d’être présents. On distribue dans ces mêmes cupules une suspension d’anti globuline marqué à la peroxydase. On incube pendant un certain temps selon la notice cela pour favoriser la formation du complexe antigène-anticorps-anti globuline peroxydase. On ressort la plaque et on la lave encore une deuxième fois pour chasser les anti globulines s’ils ne pas fixés par absence d’anticorps antiviral. On ressort la plaque, on la lave et on met dans les cupules un substrat chromogène qui aura pour rôle de provoquer une coloration si les anti globulines marquées sont fixés. L’intensité de la coloration traduit la quantité d’anticorps antiviraux. On a ainsi réalisé notre test Elisa.
    Il existe aussi des techniques d’hémagglutination qui sont basées sur le principe de TPHA.




















    IMMUNO - HEMATOLOGIE

    Définition L’immuno- hématologie est une science qui étudie l’immunologie appliquée à l’hématologie.

    I Principes :
    Le principe de cette discipline c’est d’utiliser les lois et les caractéristiques ou les propriétés immunologiques de l’organisme pour son application en technique hématologique.
    Ex : le groupage A, B, O, Rhésus.
    Il a été déterminé quatre groupes du sang humain avec un facteur qui est le rhésus.
    Les différents groupes sont :
    A : qui contient des agglutinogènes A et des agglutinines anti B.
    B : qui contient des agglutinogènes B et des agglutinines anti A.
    AB qui contient des agglutinogènes A et des agglutinogènes B. Il ne contient pas d’agglutinines
    O : qui n’a ni agglutinogènes A, ni B mais des agglutinines anti A, anti B. A Ce titre on dit de lui donneur universel. Mais en réalité le vrai donneur universel est le groupe O rhésus négatif.

    Technique de groupage :
    Il existe deux techniques de groupe : le Simonin et le Bethvincent.

    II 1. La technique de Simonin :

    Définition : C’est une technique découverte par Simonin basée sur la recherche d’agglutinine.

    Principe :
    A l’aide d’agglutinogène, les agglutinines dans un sérum à tester sont recherchées sur la base d’agglutination.
    Ainsi on dispose comme réactifs :
    - L’agglutinogène A (hématie du groupe A)
    - L’agglutinogène B (hématie du groupe B)
    - Et le groupe sans agglutinogène O (hématie de groupe O)

    Exécution du test :
    HA : on met une goutte d’hématie A avec une goutte du sérum à tester. On a les résultats suivants :
    - Agglutination groupe B
    Absence d’agglutination groupe A ou AB

    HB : On mélange une goutte d’hématie B avec une goutte du sérum à tester.
    Tableau récapitulatif de la technique de Simonin

    Hématie test Sérum 1 Sérum 2 Sérum 3 Sérum 4
    A - + - +
    B - - + +
    AB - + + +
    O - - - -
    Résultats
    agglutinines AB
    absence
    Receveur univ B
    Anti A A
    Anti B O
    Anti AB

    Légende : +=agglutination, - =absence d’agglutination.

    II 2 La technique de Bethvincent :
    Principe : A l’aide des agglutinines, les agglutinogènes dans un sang total sont recherchés sur la base d’agglutination. Ainsi on dispose comme réactifs :
    - Une suspension d’agglutinine anti A
    - Une suspension d’agglutinine anti B
    - Une suspension d’agglutinine anti AB
    - une suspension d’Immunoglobuline anti-D

    Exécution du test :
    On met quatre gouttes du sang à tester de manière séparées sur la plaque, on ajoute à la première goutte une goutte de suspension anti A.
    A la 2eme une goutte de suspension anti B
    A la 3eme une goutte de suspension anti AB
    Et à la 4eme une goutte de suspension anti-D

    NB : La suspension anti D permet de déterminer le rhésus. On mélange les différentes gouttes et on procède par retournement doux à l’agitation de la préparation.
    Au bout de 5 mn, on observe des agglutinations ou non.

    Résultats :

    Anti A + sang agglutination = groupe A
    Anti A + sang pas d’agglutination = groupe non A
    Anti B + sang agglutination = groupe B
    Anti B + sang pas d’agglutination = groupe non B
    Anti AB + sang agglutination = groupe A ou B ou AB
    Anti AB + sang pas d’agglutination = groupe O

    Résultats et interprétation

    Goutte de sang
    Sérum test 1 2 3 4
    Anti A # - # -
    Anti B - # # -
    Anti AB # # # -
    Anti D # - # - # - # -
    Résultats A+ A- B+ B- AB+ AB- O+ O-

























    BACTERIOLOGIE
    Historique
    Les bactéries sont observées pour la première fois au XVIIe siècle, quand le naturaliste Hollandais Antonie Van Leeuwenhoek, muni d’un simple microscope, découvre dans les années 1680 le monde vivant invisible à l’œil nu. Mais la bactériologie ne se développe et ne devient une science qu’au milieu du XIXe siècle, notamment grâce aux travaux de Louis Pasteur (qui démontre que le processus de fermentation et de nombreuses maladies ont pour origine des « germes ») et de Robert Koch. En 1872, Ferdinand J. Cohn, biologiste allemand, publie la première classification des bactéries, qu’il range dans le règne végétal (elles sont aujourd’hui classées dans un règne spécifique, celui des procaryotes).
    En 1876, Robert Koch, qui réalise les premières cultures de bactéries sur milieu nutritif artificiel, comprend qu’une bactérie est responsable de la maladie du charbon, Bacillus anthracis. En 1880, Louis Pasteur découvre accidentellement que Bacillus anthracis, cultivé à une température comprise entre 42 et 43 °C, perd de sa virulence après plusieurs générations. Quelques années plus tard, on s’aperçoit que les animaux contaminés par ces bactéries affaiblies sont devenus résistants aux bacilles virulents. Les recherches de Pasteur sur la vaccination commencent avec cette découverte.
    La bactériologie est marquée par d’autres étapes importantes comme la découverte des bactéries provoquant la fièvre récurrente (1868), la fièvre typhoïde (1880), le tétanos (1885), la tuberculose (1890), la peste (1894), la dysenterie bacillaire (1898) et la syphilis (1905).

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    1 PRÉSENTATION
    Bactériologie, étude des bactéries, de leur classification et de la prévention des maladies dues à des infections bactériennes.
    La bactériologie est une discipline qui intéresse non seulement les biologistes cellulaires mais également les chimistes, les biochimistes, les généticiens, les pathologistes, les immunologistes et les médecins.
    3 CULTURE DES BACTÉRIES
    On étudie les bactéries en les cultivant en milieu liquide ou solide avec de l’agar. Ces milieux contiennent tous les nutriments dont les bactéries ont besoin pour se développer. Pour purifier ou isoler une espèce particulière, les microbiologistes utilisent les différences de propriétés entre milieux.
    Sur un milieu solide, à la différence d’un milieu liquide, les bactéries ne s’éloignent pas les unes des autres et forment des colonies visibles, composées de dizaines de millions de cellules issues d’une unique cellule par division. Si une fraction de la colonie est transférée en milieu liquide, la population résultante est constituée par une seule espèce, celle de la colonie d’origine.
    Les différentes espèces de bactéries sont si semblables qu’il est souvent impossible de les différencier au microscope. Diverses techniques ont donc été mises au point pour faciliter leur identification. Il est possible, par exemple, d’utiliser un milieu très sélectif qui permet uniquement la croissance de l’espèce désirée. Ces techniques sont couramment utilisées dans les laboratoires d’analyse médicale et les centres hospitaliers pour identifier l’origine des maladies infectieuses contractées par leurs patients.
    4 STÉRILISATION
    Le séchage ou la congélation tuent ou inactivent de nombreuses espèces bactériennes. La chaleur sèche et la chaleur humide, au-dessus d’une certaine température, détruisent toutes les bactéries. La stérilisation des objets, par exemple les instruments chirurgicaux, représente un aspect important du travail du bactériologiste.
    5 EXAMEN AU MICROSCOPE
    Le microscope est un instrument fondamental dans l’étude des bactéries. La coloration des préparations bactériennes a été introduite en 1871 par le pathologiste allemand Kerl Weigert. Cette technique fut déterminante dans l’étude et l’identification des bactéries. La préparation est d’abord déposée sur une lame de verre, puis colorée après séchage pour être plus facile à observer. Les colorations utilisées peuvent avoir une relative spécificité. Ainsi, le bacille de la tuberculose montre une réaction particulière avec la coloration de Gram. Le microscope électronique, grâce à ses grossissements beaucoup plus importants que ceux des microscopes ordinaires, a aussi constitué un progrès considérable.
    6 RECHERCHES ACTUELLES
    Au cours des dernières années, les sujets d’investigation de la bactériologie ont été bien au-delà de la simple recherche d’agents pathogènes. La découverte de la fixation d’azote par les bactéries logées dans les nodules radiculaires des plantes légumineuses a été mise à profit afin d’augmenter la fertilité des sols et la productivité des cultures alimentaires. On a également identifié des bactéries capables de « digérer » les hydrocarbures et qui pourraient être employées pour nettoyer les épandages des marées noires. D’autres bactéries se révèlent plus efficaces que les levures pour produire de l’alcool. Des travaux portent actuellement sur l’utilisation de nouvelles sources d’énergie dont le premier maillon serait constitué par des bactéries chimiotrophes. Escherichia coli, hôte habituel normal de l’intestin humain, est sans aucun doute l’organisme le plus étudié au monde. L’étude des mécanismes d’échange génétique, des plasmides et des bactériophages d’Escherichia coli permet de mieux comprendre la réplication de l’ADN et les modalités d’expression du matériel génétique (voir Acides nucléiques). Des travaux ont permis d’insérer l’ADN d’organismes étrangers dans ses plasmides et ses bactériophages. Depuis les années 1980, des bactéries Escherichia coli génétiquement modifiées (OGM) sont utilisées comme des « usines vivantes » pour produire des substances biologiques importantes en médecine, notamment l’insuline humaine.
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    Définition :

    La bactériologie médicale est l’étude des bactéries, leurs habitats et leurs impacts sur l’homme.
    Ici, il s’agit de bactériologie appliquée, l’accent sera mis sur la connaissance de la bactérie en vue de son isolement, son identification et sa sensibilité vis-à-vis des antibiotiques.

    I La bactérie :
    C’est un microorganisme vivant invisible à l’œil nu, visualisable au microscope optique et à l’objectif x 100.
    Morphologiquement, il existe deux grands types de bactéries et un type intermédiaire.

    1 – Le premier type : les bacilles :
    Ce sont des microorganismes en bâtonnets se déplaçant si possible de manière longitudinale dans les deux sens grâce à des flagelles, tournent sur eux-mêmes s’il s’agit de cils péritriches, ou immobiles. Ils possèdent des organes de fixation pour certains appelés pili.



    2- deuxième type : les cocci :
    Ce sont des bactéries à forme sphérique ou légèrement ovalaire qui sont la plupart du temps immobiles ou sont animés d’un mouvement de tournoiement sous forme de toupie.


    3- troisième type : la forme intermédiaire : la forme coccobacillaire

    C’est une forme intermédiaire entre le bâtonnet et la sphère. NB : Les pilis et les flagelles sont communs à tous les types.

    II Classification :
    Pour leur étude, une classification basée sur le caractère teintorial des bactéries a été élaborée.
    Deux groupes de colorations ont été définis, cela obéit à la richesse ou non en matériel protéique : la substance de la paroi bactérienne appelée peptidoglycane.
    Le principe teintorial est basé sur l’épreuve de coloration différentielle des bactéries dont les parois sont riches ou non en peptidoglycane. Les bactéries dont les parois sont riches en peptidoglycane donnent une coloration bleu ( gram positif)
    Les bactéries dont les parois ne sont pas riches en peptidoglycane donnent une coloration orangé ou rosée (gram négatif).
    Principe teintorial :

    La bactérie est colorée en bleu ou violet par le violet de gentiane, elle est ensuite décolorée si possible à l’alcool et recolorée si possible (le violet ayant quitté) à la fuchsine qui est de couleur orangé.


    Rappel en microscope :

    Le système de la microscopie est basé sur la combinaison des lentilles grossissantes préétablies dans les objectifs et les oculaires.
    Les oculaires grossissent de 10 à 20 en général.
    Les objectifs grossissent de 10 à 100
    La combinaison de l’oculaire et de l’objectif donne le grossissement :
    Ex : x 10 x 40 = 400
    x 10 x 100 = 1000
    x 10 x 10 = 100

    III Etude bactériologique :

    Elle a pour but la connaissance parfaite de la bactérie afin de permettre sa manipulation à notre guise.
    L’étude de la bactérie est basée sur trois types de critères.

    1- Le critère morphologique (la forme de la bactérie, sa taille, son aspect)
    2- Le caractère cultural (le comportement de la bactérie sur le milieu de culture, temps de pousse, température, couleur des colonies, aspect des colonies, la forme des colonies..)
    3- Les caractères biochimiques : (sa réaction vis-à-vis de certaines substances chimiques, possession de certaines substances chimiques, les propriétés chimiques de la bactérie).

    Toutes les bactéries sont identifiées sur la base de critères.
    Il existe deux grands groupes de bactéries :
    - Les entérobactéries
    - Les non entérobactéries

    Traditionnellement, les entérobactéries sont identifiées à partir d’un ensemble de milieux de culture appelé portoir réduit de léminor. Ce portoir est composé de : milieux en tube liquide et solide.
    - Kigler Hajna : Ce milieu permet d’étudier le comportement de la bactérie vis-à-vis du glucose, en présence et en absence d’air, du lactose. Ce milieu est coulé de manière inclinée ce qui permet d’obtenir un culot et une pente. Il permet aussi de rechercher la production d’hydrogène sulfuré (H2S) et aussi la production de gaz. Ce milieu est orangé et il vire au jaune quand il y a pousse.

    - La lysine de fer : Ce milieu est aussi coulé en pente. Nous recherchons sur ce milieu la production de LDC (lysine décarboxylase). Ce milieu a une couleur violette, il vire au rose, on y recherche aussi le LDA (lysine désarginase).

    - Le citrate de simons : Ce milieu est coulé en pente sans culot, il est naturellement vert, il vire au bleu. Si la bactérie utilise le citrate on dira que la bactérie est citrate positive.

    - Mannitol mobilité : Il est semi liquide, le mannitol est un sucre et la mobilité de la bactérie est étudiée sur ce milieu. Si la bactérie est mobile on observe un trouble sur tout le long du tube.

    - Urée –indole : Il est naturellement jaune, il vire en orangé. On y ajoute le kovacs après culture pour rechercher l’indole. Il se forme un anneau rouge ou orangé qui signale la présence de l’indole.
    (Voir schémas)

    Le groupe des entérobactéries :

    Les entérobactéries ont un ensemble de caractères :
    - elles sont bacilles gram négatifs.
    - eIles sont aéro-anaérobie facultatives
    - eIles sont immobiles ou mobiles
    - eIles réduisent le nitrate nitrite
    - eIles sont glucose + par voie fermentaire
    …………………

    Etude technique de la bactérie

    - La microscopie :elle se réalise en deux phases.
    Etat frais : il se fait entre lame et lamelle et est observé à l’objectif x 40. Cette observation nous permet de voir le type de mobilité de la bactérie, la richesse du milieu en bactéries. Si le prélèvement vient d’un produit biologique, on recherche les stigmates d’infection tels que les leucocytes et même les globules rouges.

    Lecture après coloration :
    La coloration la plus usuelle est la coloration de GRAM . C’est une coloration différentielle basée sur le principe teintorial respectant la richesse de la paroi bactérienne en peptidoglycane. Cette coloration permet de décrire , la forme, la taille de la bactérie et elle nous oriente vers le choix du milieu de culture. Cette lecture se fait à l’objectif x 100 avec de l’huile à immersion.

    Résultats :
    - Cocci gram positif, Cocci gram négatif, groupés ou non
    - Bacille gram positif, bacille gram négatif, groupés ou non
    - Coccobacille gram positif ou négatif.

    IV Culture bactérienne :

    Elle permet d’isoler et faire multiplier les bactéries pour leur étude. Selon l’origine du prélèvement et la coloration et la forme de la bactérie, nous faisons le choix du milieu.

    Différents milieux possibles :

    Nous avons trois types de milieux :
    1- Milieux d’enrichissement en général liquide
    2- Milieux électifs gélosés ou ordinaires (solide)
    3- Milieux sélectifs gélosés (solide) ou liquide.

    1- Milieux d’enrichissement :
    Les milieux d’enrichissement sont en général des bouillons.
    Ex : - Le bouillon nutritif
    - Le bouillon trypticase agar
    - Le bouillon schedler…
    - le bouillon hyper salé

    2- Les milieux électifs
    Ce sont des milieux utilisés pour cultiver toutes sortes de bactéries.
    Ex - gélose ordinaire (GO)
    - Mueller- hinton (MH)

    3 Milieux sélectifs :
    Ce sont des milieux qui ne laissent pousser qu’un groupe ou un type de bactéries connues. Ce sont les inhibiteurs qui font d’eux des milieux sélectifs. Néanmoins, il existe parmi eux certains qu’on peut appeler semi sélectifs.
    Ex : EMB (Eosine Méthylène Bleu).
    Hektoen
    Ces deux milieux sont propices pour la culture des entérobactéries.

    Les milieux sélectifs vrais :
    •On a le SS (Salmonelle-Shigelle)
    Ce milieu ne laisse pousser à priori que les salmonelles et les Shigelles.
    Le milieu TCBS (Thiosulfate Citrate Bile Saccharose), il est utilisé pour la culture du vibriocholerae (germe du cholera).
    Le milieu Chapman et le bouillon hyper salé, sont utilisés pour cultiver les staphylocoques…

    Les différents caractères de la bactérie (taxonomie) :
    - Caractères biochimiques : Ce sont le glucose, le lactose, le citrate, la LDC, la LDA, l’ONPG, le mannitol, l’Urée, l’Indole, la Catalase, l’ H2S (Hydrogène sulfuré), le gaz, l’Oxydase…

    Comment rechercher ces caractères ?
    Le glucose, le lactose, l’H2S, le gaz sont recherchés après culture de la bactérie sur le Kigler Hajna.
    Le citrate est recherché sur le milieu citrate de simons.
    La LDC et la LDA sont recherchés sur le milieu lysine de fer.
    L’Urée et l’Indole sont recherchés sur le milieu urée-indole.

    Les caractères culturaux : ils sont portés sur la taille, l’aspect, la forme, la couleur des colonies bactériennes.
    Ex Grosse colonie, petite colonie, colonie rigueuse, colonie lisse, colonie à bord irrégulier, colonie à bord régulier, colonie en chapeau chinois, colonie jaune, colonie verte, colonie à reflet métallique, colonie transparente, colonie en œil de poisson…sur milieu X.

    Caractère morphologique et teintorial :le caractère morphologique décrit la forme des bactéries, tandis que le caractère tinctorial décrit la couleur après coloration.
    Bacille incurvé, bacille en forme de massue, Cocci, coccobacille, bacille ou Cocci en chaînette, bacilles ou Cocci groupés.
    Bacille GRAM positif : bacille Gram négatif ; bacille bipolaire.

    lecture des différents caractères :
    - Caractère morphologique :
    La forme des bactéries est lue sur lame après coloration (Gram, Bleu de méthylène…)
    Nous aurons comme résultat après lecture au microscope à l’objectif x 100 et à immersion :
    Les Cocci : bactéries arrondies, sphériques en forme de bille.
    Les bacilles : forme du bâtonnet, ils peuvent avoir une déformation terminale, centrale, aux deux extrémités. Il s’agit là des bacilles qui portent des spores qui constituent des formes de résistance, on parle de bacilles sporulés.
    Il existe aussi des bacilles incurvés, le cas des mobiluncus et des vibriocholerae.
    Les coccobacilles : Ce sont des bacilles qui ont une forme intermédiaire entre la sphère et le bâtonnet.
    Caractères teintorial :
    Il existe deux caractères teintoriaux :
    Le GRAM négatif : coloration orangé,
    Le GRAM positif : coloration violette.
    Caractères culturaux :
    Les caractères culturaux sont essentiellement des caractères de description des colonies.
    Une colonie est un amas de bactéries, elles adoptent leur caractère en fonction du milieu sur lequel elles se développent.
    On a comme caractères culturaux : (voir taxonomie)


    Boîte de pétri de culture ensemencée positive


    Milieux en tubes coulés en pente et en culot
    Milieux liquides pour hémoculture.

    Caractères biochimiques :
    - Les entérobactéries : Les caractères biochimiques sont lus sur le portoir réduit de Leminor et récemment sur les milieux Api.
    Ex : Glucose positif: c’est-à-dire la bactérie utilise le glucose par voie fermentaire.
    Et la lecture se fait sur la culot du Kigler Hajna.

    Gaz positif : Il est révélé par un Halo sur le milieu de Kigler.

    Lysine positif : Il se traduit par le virage en jaune du milieu lysine de fer.

    Citrate positif : Il se traduit par le virage au bleu sur le milieu citrate de simons.

    Catalase positive : elle se traduit par la production de mousse lors du mélange d’une portion de colonie dans une goutte d’eau oxygénée.

    ONPG positif : Se traduit par le virage des disques d’ONPG en contact avec une portion de colonie.

    Oxydase positif : Se traduit par le virage du disque d’oxydase en contact avec une portion de colonie.

    H2S positif, Il se traduit par une coloration noirâtre au niveau du Kigler.
















    COMPLEMENT DE COURS DE BACTERIOLOGIE

    Ce cours de bactériologie est destiné aux délégués biomédicaux.
    L’objectif que nous visons est de leur permettre d’identifier le matériel
    et les réactifs de travail des techniciens microbiologistes. Il est cependant important de reconnaître qu’il s’agit d’une notion qui ne peut que se baser sur un panel de matériel et réactifs.

    Définition
    La bactériologie est l’étude des bactéries (nature, mode de vie). La bactériologie médicale étudie les bactéries et les affections qu’elles causent.

    I Bactéries d’intérêt médical

    Ce sont les bactéries qui ont un impact sur l’homme.
    Il existe alors trois types d’impacts :

    - impact thérapeutique :

    Les bactéries peuvent être utilisées pour prévenir des maladies (vaccins).

    - impact pathogénique :

    Ici, il s’agit de bactéries pathogènes.
    Ce deuxième groupe est le plus étudié en médecine.

    - impact nutritionnel

    Ces bactéries sont utilisées pour la fabrication d’aliments (yaourt, galette).

    Dans ce cours, nous nous intéressons aux bactéries pathogènes.







    I 1 Classification des bactéries

    Cette classification est basée sur plusieurs critères.
    Il existe alors plusieurs classes eu égard au nombre de critères.

    Ex :
    - pathogènes
    • Pathogénicité 2 classes
    - non pathogènes

    - Gram positif
    • Colorant
    - Gram négatif




    - Cocci (ronds)
    • Morphologie
    -bacilles (bâtonnets)
    -coccobacilles (mi sphérique, mi bâtonnet)




    - Thermorésistantes
    • Température
    - Thermosensibles

    -entérobactéries (au sein de l’organisme.
    • Localisation - ectobactéries (sur la peau)
    ou
    -non entérobactéries.


    I 11 Bactéries pathogènes :

    Il existe deux types :

    - Les pathogènes obligatoires
    . Les pathogènes facultatives

    111 Les pathogènes obligatoires
    Ce sont des bactéries dont la présence dans l’organisme signale obligatoirement une pathologie.

    Salmonelles :

    Les salmonelles sont responsables de salmonelloses (fièvre typhoïdes et paratyphoïdes), leur présence signale une pathologie

    Il existe 4 espèces pathogènes à rechercher.

    . Salmonella Typhi : il est responsable de la fièvre typhoïde.

    . Salmonella para Typhi A : il est responsable de la fièvre paratyphoïde A.

    . Salmonella para Typhi B : il est responsable de la fièvre paratyphoïde B

    . Salmonella para Typhi C : il est responsable de la fièvre paratyphoïde C.

    Pathogénicité
    Les salmonelles sont responsables de fièvre typhoïde et paratyphoïde.

    La fièvre typhoïde est la forme la plus grave. Elle est responsable de perforations intestinales, d’omnibulence et de décès.
    Les paratyphoïdes sont aussi dangereuses. Sans traitement, elles peuvent entraîner des méningites ou entretenir un état de morbidité durable.
    Au niveau diagnostic, la clinique fait une présomption, eu égard aux symptômes qui sont communs à plusieurs maladies.
    Seul le diagnostic biologique est de confirmation. C’est un diagnostic de certitude.

    Il existe deux types de diagnostics biologiques :

    - directs : coproculture, hémoculture.
    - indirects : sérodiagnostic de Widal & Félix

    Périodes d’incubation :

    La coproculture est indiquée sur tout le temps de la maladie.
    L’hémoculture est indiquée au cours de la maladie mais surtout dans la première semaine.

    Le sérodiagnostic de Widal & Félix est indiqué après la première semaine de maladie.
    Après un traitement, le contrôle de guérison ne peut se faire qu’avec la coproculture.
    Les deux autres tests ne pouvant donner de résultats satisfaisants.
    En effet, les bactéries sont rares dans le sang après traitement.
    Les anticorps persistent au moins 3 mois avant de diminuer (IgM).
    L’interprétation du Widal et Félix n’est donc pas aisé.

    Vibrions cholériques

    Le premier cas en Côte d’Ivoire a été détecté à Bingerville en octobre 1970.
    C’est une bactérie responsable de choléra. En santé publique, le choléra constitue une pandémie par évolution endemo-épidemique ou sporadique.
    Les années 70, 77, 82, 83, 88, 89 ont marqué la santé publique en Côte d’Ivoire.
    Cette maladie se traduit par une diarrhée hydrique, sans fièvre, profuse amaigrissante, déshydratante et tuante.
    Malheureusement, très souvent l’apparition de la diarrhée coïncide avec la mort du patient (cholera sec).
    La bactérie produit une toxine (poison) qui tue le malade.

    Le diagnostic de certitude du cholera repose sur la coproculture et le sérotypage.

    Mycobacterium Tuberculosis ou Bacille de Koch

    Cette bactérie est responsable de la tuberculose. Une maladie qui se transmet d’homme à homme par contact avec la salive du malade ou avec le crachat.
    De manière indirecte, elle se transmet par les objets contaminés (cuillères, fourchettes, brosse à dents, chewing gum, bonbon,…).

    Il existe plusieurs types de localisation :

    La tuberculose pulmonaire :

    Elle se manifeste par la toux surtout nocturne, fièvre, transpiration nocturne, grippe traînante, hémoptysie, fatigue amaigrissement. Son diagnostic repose sur la radiographie pulmonaire, l’examen de crachat.

    La tuberculose osseuse :

    Elle se manifeste par des douleurs osseuses (hanches, genou, pied, douleur à la marche, gonflement régional, craquage des articulations).

    Son diagnostic repose sur la radiographie ostéo-articulaire. Les clichés de la radiographie montrent une destruction des cartilages et souvent des os.
    Cette localisation fait généralement suite à la tuberculose pulmonaire.

    La tuberculose rénale :

    Elle se manifeste par des signes souvent peu intenses (cystite, pyurie sans germe).
    Son diagnostic repose sur l’urographie intraveineuse, les examens cytobactériologiques spécifiques à la recherche de Bacille de Koch.

    La tuberculose génitale :

    Chez l’homme elle fait suite à la tuberculose rénale. Elle se caractérise par une épididymite indolore.

    La forme aiguë se traduit par une orchite, une tumeur scrotale. L’atteinte testiculaire lorsqu’elle est bilatérale, provoque la stérilité.

    Chez la femme, elle est responsable de salpingite, obstruction tubaire, grossesse extra utérine, stérilité.

    La tuberculose Intestinale ou iléoceacale :

    C’est une localisation rare survenant après une infection primaire du ceacum ou du côlon.

    Elle se manifeste par une diarrhée rebelle et même des hémorragies. Le diagnostic repose sur la radiographie dont le résultat montrera une sténose intestinale localisée.

    La tuberculose cutanée :
    Cette atteinte est très rare et se manifeste par un lupus tuberculeux siégeant au visage, se présentant comme un placard rougeâtre indolore largement squameux. Son évolution spontanée se fait vers une extension et l’érosion du massif facial.

    Autre manifestations :
    &#8729; Erythème noueux
    &#8729; Gomme tuberculeuse.

    La tuberculose miliaire :

    Elle est caractérisée par la dissémination du bacille dans tous les viscères après une infection primaire.
    Elle se traduit par une fièvre élevée, des céphalées, des dyspnées, des cyanoses.

    &#8729; Chlamydia trachomatis

    C’est une bactérie responsable du trachome (inflammation oculaire), d’infection génitale (urétrite, orchite, salpingite, ovarite). Elle est impliquée dans 80 % des stérilités secondaires.
    Son diagnostic repose sur la sérologie, la culture spéciale (cellules HELLA, Mc COY), la recherche antigénique. On peut poser le diagnostic à partir de la coloration au Giemsa à la recherche de cellules à inclusions.

    &#8729; Treponema pallidum :

    C’est une bactérie responsable de la Syphilis. C’est une bactérie reconnue dans son atteinte génitale. La SYPHILIS a des complications tardives affligeantes, nerveuses, cardiovasculaires, osseuses.

    Cette bactérie fut identifiée en 1905 par Schaudinn et Hoffmann.

    La Syphilis comporte trois périodes : primaire, secondaire et tertiaire.

    - La Syphilis primaire :

    Elle se manifeste par un chancre survenant 3 semaines environ après contage.
    Ce chancre apparaît au point d’inoculation. Il est indolore, arrondi, reposant sur une base infiltrante. Il est associé à une adénopathie.
    Le diagnostic de certitude de la SYPHILIS primaire repose sur l’examen direct.
    - microscopie directe
    - test antigénique.

    - La Syphilis secondaire :

    C’est le stade des éruptions contagieuses (macules non prurigineuses), plaques muqueuses autour du gland (syphilide) sur la langue, autour des orifices naturels.
    Elle se manifeste aussi par une légère fatigue, par de petits ganglions disséminés.

    La sérologie est indiquée pour le diagnostic.

    -La Syphilis tertiaire :

    Elle survient 3 à 12 ans après la syphilis secondaire. Elle se manifeste par des plaques au niveau des paumes, des plantes des pieds, sur la langue, le palais. Ces lésions peuvent se transformer en lésions malignes après suppuration et sclérose.
    La destruction ou l’hypertrophie des os sont à l’origine d’altérations graves.

    L’atteinte du système cardio-vasculaire surtout localisée sur l’aorte entraîne la destruction des trois tuniques artérielles et une insuffisance coronarienne, aortique avec risque de rupture et de mort subite.
    Les manifestations les plus tardives (10 à 20 ans) sont celles du système nerveux : Tabès, les scléroses combinées et la paralysie générale.
    Le Tabès est dû à une sclérose des cordons et racines postérieures de la mœlle épinière.
    La paralysie générale se caractérise par une amimie, des troubles du langage et du comportement.
    La recherche du tréponème dans le LCR est indiquée.

    Syphilis congénitale

    C’est une foetopathie transmise par voie placentaire, de la mère à l’enfant entre le 5eme et le 9eme mois de la grossesse.
    L’infection peut être à l’origine de la mort du fœtus (avortement ou accouchement à terme d’un enfant mort-né).

    Le nouveau né peut faire une syphilis précoce identique au stade secondaire de la maladie (pemphigus, atteinte hépatique, hématologique et osseuse)

    Hemophilus ducreyi ou bacille de Ducrey

    Il est responsable du chancre mou.
    Cette affection se manifeste par un chancre ulcérant douloureux avec adénopathie. Un à trois jours après contage, apparaît le chancre.
    Le diagnostic de certitude repose sur la microscopie et la culture (Gélose au sang cuit additionnée au facteur ou Gélose au sang frais).
    Il est responsable de méningite à mauvais pronostic.

    Neisseria Gonorrhoae

    Il est responsable de maladie vénérienne (gonococcie, blennorragie), d’ophtalmie purulente, de rhumatisme gonococcique, de douleurs anales.
    Le diagnostic de certitude repose sur la culture (Gélose au sang cuit supplémentée), les tests antigéniques.

    Le Clostridium tetanii

    Il est responsable du tétanos.
    C’est une bactérie tellurique qui profite de toute ouverture pour pénétrer dans l’organisme.
    La physiopathologie se résume à la production d’une toxine (toxine tétanique). Cette toxine est responsable de la manifestation du tétanos (la contracture des nerfs, muscles). C’est une bactérie thermo résistante (température &#8804; 100° C pendant 60 minutes) Il est aussi responsable de toxi-infection alimentaire.
    Son diagnostic repose essentiellement sur la culture sur gélose riche en acide aminé à la température optimale de 44° C à pH = 6,6 à 7.




    112 Les bactéries pathogènes facultatives

    Ce sont des bactéries qu’on peut trouver chez l’homme sans qu’il ne soit nécessairement malade.
    Elles peuvent être composantes de la flore commensale, du tube digestif,…
    Nous allons citer quelques unes.

    Escherichia coli

    Cette bactérie fait partie de la flore intestinale. Elle est prise comme indicateur de pureté bactériologique de l’eau. Son abondance dans une eau, traduit un contact de cette eau avec les excréta. Elle peut être responsable de surinfection, suppurante, de méningite chez l’enfant, les immunodéprimés et les vieillards.
    Elle est impliquée dans les infections urinaires, ophtalmique, spermatiques, intoxications alimentaires, diarrhées bacillaires.
    Son diagnostic est basé sur la culture et le sérotypage (dans le cas du LCR et la diarrhée de l’enfant).

    Staphylocoque

    Elle est très souvent responsable des suppurations, des furoncles (furonculose), des abcès, des infections génitales, spermatiques, urinaires, ophtalmiques, intoxications bactériennes.
    Son diagnostic repose sur la microscopie, la culture (milieux ordinaires, CHAPMAN..). Il est Cocci Gram positif en amas.

    Streptocoques

    Elle est responsable de pneumonies, d’infection urinaire, génitales, méningites, de rhumatisme articulaire aigu, d’angine, d’intoxications bactérienne,…
    Son diagnostic repose sur la microscopie, la culture (Gélose au sang cuit et Gélose au sang frais), l’ASLO (RAA). Ils sont Cocci Gram positif en chainettes.

    Clostridium en général

    Cette bactérie est responsable de botulisme, de toxi-infection alimentaire, de gangrènes gazeuses (sur la peau), d’entérite névrosante.
    Le diagnostic repose sur la culture et certains tests immunologiques. Il es bacille Gram negatif.

    I 2 Sensibilité bactérienne

    Cette sensibilité est par rapport aux antibactériens.
    Des bactéries peuvent être naturellement résistantes ou sensibles à un groupe d’antibactériens.
    Ces antibactériens reconnus impuissants sur une souche de bactéries sont utilisés comme inhibiteurs au cours des cultures de la souche.
    Ainsi l’acide nalidixique est utilisé comme inhibiteur dans la culture de Neisseria Gonorrhoae.
    Cette faculté des bactéries traduit l’importance de l’antibiogramme.

    L’antibiogramme est une technique d’étude de sensibilité des bactéries vis-à-vis des antibiotiques.
    Malheureusement, cette résistance peut être acquise par production d’enzyme ou de plasmide.

    Exemple : La bêta lactamase est une enzyme produite par certaines bactéries pour résister aux bêta lactamines ou aux pénicillines.
    Certaines souches de staphylocoques produisent la bêta lactamase

    Certaines souches de salmonelles deviennent résistantes aux fluoroquinolones.
    Cette réalité nous pousse à connaître les différentes classes d’antibiotiques pour permettre une bonne antibiothérapie. Cela passe nécessairement par la réalisation d’un antibiogramme.

    I 2 1 Les antibactériens

    Il existe trois groupes d’antibactériens :
    - Les antiseptiques
    - Les désinfectants
    - Les antibiotiques.

    Les deux premiers antibactériens (antiseptiques, désinfectants) sont utilisés à titre préventif.
    Les antibiotiques eux, sont utilisés à titre curatif.




    I 2 1 1 Les antiseptiques :

    Ce sont des substances chimiques utilisées pour l’asepsie qui est une opération momentanée de neutralisation ou d’élimination des germes (Normes AFNOR OMS).
    1-1 Antiseptiques majeurs :
    Ils sont bactéricides et à spectre large (agissent sur plusieurs types et espèces bactériens)
    . Biguanide : chlorhexidine
    .Halogénés : dérivés iodés (Bétadine.) / Dérivés chloré (Dakin)
    .Alcools : Alcool éthylique à 60°, Alcool isopropylique.
    1-2 Antiseptiques intermédiaires :
    Bactéricide à spectre étroit (agissent sélectivement sur un groupe déterminé de bactéries.)
    .Ammoniums quaternaires : Chlorure de benzal Konum, Sterlane, Cétavlon…
    1-3 Antiseptiques mineurs :
    Bactériostatiques et à spectre étroit (bloquent l’évolution d’un groupe déterminé de bactéries)
    .Carbinilidés : Triclocarban (solubacter, septivon.)
    .Diamidines : Hexamidine (Hexamidine)
    .Acides : Acide borique (préparation), Acide salicylique (Der mande)
    .Dérivés métalliques : Nitrate d’argent, Sulfate de Cuivre et de Zinc (Ramet dalibom acide).
    1-4. Antiseptiques à déconseiller (toxicité et effets indésirables importants)
    .Dérivés mercuriels : Chromo plaie, Mercurescéine, Mercurochrome...
    1-5. Produits considérés à tort comme Antiseptique
    .Peroxyde d’hydrogène (H2O2): Eau oxygénée à 10 volumes.
    .Colorants : Eosine aqueuse, solution de millian

    I 2 12 Les désinfectants :

    Les désinfectants sont des produits pour une opération au résultat momentané permettant d’éliminer ou de tuer tous les microorganismes ou d’inactiver les virus indésirables portés par des milieux inertes contaminés en fonction des objectifs fixés. L’action est limitée aux microorganismes présents au moment de l’opération.
    (Norme AFNOR OMS.)
    Selon le comité européen de normalisation, l’Asepsie est réservée au cas où l’opération est destinée au traitement d’une infection constituée.
    La désinfection désigne une opération visant à prévenir une infection.












    2-1 Les différentes familles de désinfectants
    - les chlorés : Eau de javel…….
    - Ammoniums quaternaires
    - Les Aldéhydes
    - Les Phénols
    - Les Alcools
    - Les Amphotères

    Critères de choix d’un désinfectant :
    Les désinfectants doivent avoir :
    - un spectre d’activité en fonction des objectifs fixés,
    - une toxicité minimale,
    - une biodégradabilité avérée,
    - une non agressivité vis-à-vis du matériel à traiter,
    - un conditionnement adapté au besoin,
    - un conditionnement lui conférant une stabilité vis-à-vis des effets naturels,
    - un bon rapport qualité/prix.

    I 2 1 3 Les antibiotiques.

    Ce sont des agents antibactériens naturels d’origine biologique élaborés par des micro-organismes : champignons, bactéries du genre streptomycètes…
    Actuellement il existe des antibiotiques synthétiques ou semi synthétiques.
    On pourra dire en définitif qu’un antibiotique est une substance antibactérienne d’origine biologique. Elle a une toxicité sélective et à des doses faibles de l’ordre du ug/mmol.

    Son action est lente avec un temps de contact plus long.
    Par opposition aux désinfectants et aux antiseptiques qui sont des gents d’origine chimiques présentant une toxicité brutale et une action peu sélective.

    Leur emploi est limité à l’usage externe, à la désinfection des matières inertes (cas des désinfectants)

    I2131 Spectres d’action

    Le spectre d’action se définit comme l’ensemble, l’étendue, des espèces bactériennes sur lesquelles les antibiotiques sont susceptibles d’être actifs.
    On définira alors deux spectres.

    &#8729; Spectre d’action étroite et spectre d’action élargie.

    - Spectre d’action étroite :

    L’antibiotique est actif sur une espèce, un groupe de bactéries bien connus.

    - Spectre élargi :

    L’antibiotique est actif sur plusieurs espèces ou plusieurs groupes de bactéries.

    I2132 Physio activité d’un antibiotique

    C’est la manière dont l’antibiotique agit sur sa cible.
    Il existe de
  • samassi fanta

    7 samassi fanta Le 11/02/2010

    Bonjour Mr Tiémélé kouamé j'appreci vraiment ce que vous fait pour nous les étudiants.Que DIEU vous benis et vous donne toujour la force et l'intelligence pour que nous les étudiant on en béneficie.
  • kouame tiemele

    8 kouame tiemele Le 19/02/2010

    I2133 Différentes classes d’antibiotiques

    a) La classe des bêta lactamines

    C’est le premier groupe d’antibiotiques ayant comme structure un noyau bêta lactame.
    Ils sont subdivisés en deux :

    &#8729; Les pénicillines
    Ex : Peni G, Retarpen constituent la première génération.
    Seuls deux germes sont restés sensibles à cette première génération :
    Treponema pallidum (Syphilis) et Streptocoque A.

    2e génération : Amino-pénicillines dont l’ampicilline est un élément.

    3e génération : Carboxy-pénicillines et les uréido-pénicillines.

    &#8729; Les céphalosporines :

    1ère génération : cefalotine

    2eme génération : cefoxitime, cefuroxime

    3eme génération : cefotaxime, ceftriaxone (rocéphines). Il nécessite plusieurs injections par jour et a une action immédiate (cefotaxime).
    La ceftriaxone est un produit retard, une seule injection suffit.
    La ceftazidime est d’action immédiate. Il est actif sur Pseudomonas aeruginosa.

    Les céphalosporines de 3eme génération doivent être réservées pour les infections hospitalières graves.
    A cause de la production de bêta lactamase par les bactéries on a associé l’acide clavulanique.
    L’association à une amino-pénicilline (amoxicilline) a donné l’augmentin.

    b) La classe des aminosides

    &#8729; 1ère génération : Streptomycine
    Il n’est utilisé que comme antituberculeux à l’heure actuelle.
    &#8729; 2 eme génération : Kanamycine, Gentamycine

    &#8729; 3 eme génération : Amikacine, Netlmycine.

    Les aminosides ne sont utilisables que par voie injectable car ils ne passent pas par la voie buccale.

    La 3eme génération n’est réservée que pour les hospitalisations.

    Les aminosides sont nocifs pour les reins, les nerfs auditifs.
    Ils ne passent pas la barrière méningée.
    On les injecte dans le liquide céphalorachidien.

    c) La classe des phénicolés

    Chloramphénicol fait partie de cette classe.
    Il a une toxicité sanguine importante qui entraîne des risques d’aplasie médullaire. Il doit être administré sous surveillance.

    d) La classe des tétracyclines

    1ère génération : tétracycline base

    2eme génération : Minocycline, Doxycycline.

    Les tétracyclines sont des poudres jaunes ne devant jamais être utilisées après la date de péremption. Elles sont contre-indiquées chez les moins de douze ans et chez les femmes enceintes.

    e) Macrolides et apparentés

    Il y a les macrolides vrais :

    Erythromycine

    En cas d’allergie aux bêta lactamines, on utilise l’érythromycine.

    - Lincosamide lincomycine
    - Synergistines pristinamycine

    Les macrolides ont un spectre d’action étroit.
    Ils agissent sur les streptocoques D.

    f) La classe des Polypeptidiques

    Colistine.
    Il est utilisé comme inhibiteur dans la culture de Neisseria Gonorrhoae

    g) la classe des Sulfamides

    C’est une grande famille moins chère.
    Presque toutes les bactéries résistent à cette famille. Elles ne doivent plus être utilisées en milieu hospitalier.
    On a :
    - Les sulfamides intestinaux
    - Les sulfamides urinaires
    - Les sulfamides systémiques

    Il y a aussi les sulfamides rapides (à élimination rapide) et les sulfamides à élimination lente (sulfamides retard).

    Au laboratoire, seul le Bactrim est utilisé. C’est une association de Sulfamethoxazol et de Trimétoprim = S x t.

    On l’utilise comme marqueur épidémiologique dans la réalisation de l’antibiogramme de 1ère intension.

    h) Les quinolones

    1ère génération : Acide Nalidixique utilisé dans les infections urinaires.
    Les nouvelles générations sont utilisées dans les infections urinaires et les infections systémiques.

    Sites d’action des antibiotiques

    &#8729; Les bêta lactamines agissent sur la paroi bactérienne. Elles empêchent la synthèse du peptidoglycane. Cela entraîne une lyse de la bactérie.

    Les bêta lactamines sont peu toxiques, elles peuvent être utilisées sans crainte chez l’enfant et la femme enceinte.
    Mais elles ont pour inconvénient, la provocation de réactions allergiques allant de l’urticaire au choc grave entraînant la mort du patient.
    &#8729; Les aminosides bloquent la lecture de l’A.D.N qui entraîne soit un arrêt de synthèse protéique ou synthèse de protéine anormale.

    On peut associer deux antibiotiques bactéricides à condition que leurs sites d’action soient différents. On dit qu’ils ont une association synergique.

    Les aminosides et les bêtas lactamines sont bactéricides.

    Les phénicolés sont bactériostatiques. Ils empêchent la fixation de l’ARNt
    Ce qui entraîne un arrêt de synthèse de protéines.

    Les tétracyclines sont bactériostatiques, elles empêchent la formation de l’ARNt.

    NB On n’associe jamais deux antibiotiques bactériostatiques.

    • Les macrolides sont bactériostatiques.

    • Les polypeptidiques sont les seuls à agir au niveau de la membrane cyto plasmique provoquant ainsi des troubles osmotiques qui vont entraîner une plasmose ou une plasmolyse de la bactérie.

    • Les sulfamides, des analogues du PAB (Acide para amino Benzoïque) prennent la place du PAB dans la synthèse de l’acide folique ce qui bloquera sa synthèse et entraîner la mort de la bactérie pendant un certain temps.
    • Les quinolones sont inhibitrices de la réplication du chromosome bactérien.

    II Techniques en bactériologie

    1. examens directs

    Etat frais

    Il se fait entre lame et lamelles et la lecture est au microscope ordinaire à l’objectif x 10 et x 40.

    On utilise comme réactifs :

    - eau physiologique,
    - bouillon nutritif.

    Comme petit matériel :

    - lame porte-objet,
    - lamelle couvre-objet,
    - pipette pasteur.
    - pipette de transfert.

    Examen après coloration

    Après étalement, fixation et coloration des préparations, on les lit au microscope à l’objectif x 100 avec de l’huile à immersion.

    On utilise comme réactifs :

    - l’huile de cèdre,
    - les colorants (bleu de méthylène, fuchsine, violet de gentiane),
    - du fixateur (alcool à 70),
    - du mordant (lugol).

    Le petit matériel se résume à la lame porte-objet.

    2. Culture microbienne

    C’est une technique très importante en bactériologie. Elle permet de multiplier les bactéries afin de les étudier.
    Pour cela, les bactéries sont ensemencées sur des milieux contenant les éléments nécessaires à leur nutrition.

    Il existe deux phases de milieux :

    - la phase liquide
    - la phase solide.

    2 1 Milieux de culture

    &#8729; Milieux solides :

    Ce sont des milieux à base d’agarose, qui est une substance gélosée.
    On les appelle ainsi des géloses. Ils sont fournis sous forme poudrée. Après préparation à chaud, avec de l’eau distillée, ils se solidifient au refroidissement. On les utilise pour les ensemencements pendant les cultures.
    Dans la primo culture, les Géloses ordinaires sont les plus utilisées.
    Une fois que les colonies bactériennes poussent, on fait un repiquage sur milieux sélectifs afin de procéder à leur isolement pour permettre leur identification.

    Les milieux sélectifs sont les milieux sur lesquels ne poussent qu’une espèce ou un genre de bactérie déterminées.
    Ce sont en effet des milieux obtenus à partir d’addition d’inhibiteurs et suppléments nutritifs à la gélose ordinaire.

    &#8729; Milieux liquides :

    Ce sont des milieux qui restent liquides après leur préparation. Ils servent en général à l’enrichissement des germes. Ils permettent leur multiplications rapides afin d’accroître la chance de les avoir en repiquage sur milieux solides.

    Il en existe deux sortes :

    - Les bouillons nutritifs ordinaires,
    - Les bouillons nutritifs sélectifs.

    Exemples de quelques milieux :

    Milieux Gélosés Nature Bactéries Composition
    Gélose nutritive Ordinaire toutes les bactéries Agar + nutriments.
    Chapman Sélectif Staphylocoque mannitol+
    75 g/l de Nacl
    TCBS : Thiosulfate Citrate Bile Saccharose Sélectif Vibrionacea Saccharose
    Sels biliaires
    indicateur





    SS
    Salmonelles
    Shigelles
    Sélectif Salmonelles
    Shigelles Sels biliaires
    Lactose
    Indicateur (le rouge
    Neutre)
    Hektoen Sélectif Salmonelles
    Shigelles, enterobacteries Même propriété que
    SS
    Chocolat Sélectif Neisseria gon.
    Hémophilus Sang cuit + supplément
    Gélose base
    Sang frais Sélectif Hemophilus
    Streptocoque 5 %Sang frais +
    inhibiteur
    EMB
    Eosine Méthylène
    Bleu
    Semi sélectif
    Entérobactéries Eosine, Bleu de
    Méthylène
    indicateur
    Muller- Hinton Ordinaire Toute bactérie
    (antibiogramme) -

    Milieux liquides Nature Bactérie Composition
    Bouillon nutritif Bouillon ord. Toutes bactéries -
    Eau peptonnée
    Alcaline sélectif
    Staphylocoque Bouillon peptonné + du sel
    Bouillon sélénite Sélectif Salmonelle -
    Mueller-Kauffman Sélectif Salmonelle -
    Bouillon Thioglycolate
    Electif Entérobactéries
    Staphylocoques
    entérocoque
    -
    V.F élective (conservation) Viande foie



    2 2 Antibiogramme

    C’est une technique de recherche de sensibilité des bactéries vis-à-vis des antibiotiques. Il se réalise sur de la gélose Mueller-Hinton pour la plupart des bactéries et sur Gélose au sang cuit pour certaines bactéries.

    On utilise des disques d’antibiotique (disques de papier imprégnés d’antibiotique). C’est la technique en milieu solide.

    En milieu liquide, on fait une série de dilutions de l’antibiotique. Cette technique permet de déterminer la concentration minimale inhibitrice (CMI) de l’antibiotique.

    Matériel :

    En milieux solides

    - Boîtes de pétri,
    - Pipette pasteur,
    - Distributeur de disques,
    - Disques d’antibiotiques,
    - Milieu Gélosé (MH,GSC).

    En milieu liquide

    On a besoin de :

    - Tubes à essai,
    - Anse de platine ou anse calibrée,
    - bouillon de culture.

    III Nouvelles techniques

    1. tests indirects
    Sérologie (agglutination)

    2. Tests directs

    - Tests antigéniques (tests rapides)
    - Système Api

    21 Ensemencement :

    C’est l’acte de porter les bactéries en culture.

    22 Isolement bactérien :

    C’est la sélection des colonies suspectes et leur repiquage sur un milieu sélectif ou un milieu permettant de les mieux étudier.

    23 Identification bactérienne :

    C’est un processus permettant de caractériser, de nommer la bactérie. Elle part du repiquage sur milieux sélectifs à l’étude des caractères identifiant la bactérie.

    Les caractères identifiant la bactérie

    1- Caractères morphologiques :

    Ils sont identifiés après coloration de la bactérie. Il est important de connaître sa mobilité à l’état frais.

    2 -Les caractères culturaux :

    Ils se traduisent par la forme, la couleur, la taille, l’aspect des colonies sur les milieux.


    3 Caractères biochimiques :

    Ils sont recherchés à travers une série de tests biochimiques. On utilise pour cela, des réactifs et des milieux spéciaux:

    Caractères biochimiques recherchés Réactifs ou milieux utilisés
    Oxydase Disque d’oxydase

    ONPG Disque d’ONPG

    Catalase Eau oxygénée

    DNase milieu DNA

    Lactose milieu lactosé

    Glucose milieu glucosé
    H2S Kigler Hajna

    Uréase milieu urée indole

    indole milieu urée indole + Covacs

    TDA milieu urée indole +
    Perchlorure de fer
    Mannitol. milieu mannitol mobilité

    mobilité milieu mannitol mobilité

    gaz Kligler-hajna

    Citrate de Simons milieu citrate


    LDC (Lysine décarboxylase) milieu lysine de fer





    IV Le matériel lourd

    1. le matériel Thermogène (calorigène):

    Ce sont des appareils qui produisent de la chaleur.

    1 1 Les régulateurs thermiques

    - Incubateur :

    C’est un appareil réglable à des températures variant entre 0 et 200° C.
    Il est utilisé dans la tranche de température de 20 – 55° C pour les cultures, activation des réactions. On l’utilise comme auto stérilisateur entre 120 et 200° C.

    Il y a 2 types d’incubateurs :

    - Incubateur à air sec
    Ex Thermo bloc

    - Incubateur à eau ou air humide :

    • Bain-marie

    Il est utilisé comme activateur de réactions chimiques et immunologiques.
    Il est préférable de les avoir thermo statés avec minuterie.

    • Les préparateurs de milieux :

    Ils servent à la préparation de milieux de culture au laboratoire.

    1.2 Les plaques chauffantes :

    On les utilise pour les séchages rapides et la cuisson...

    1.3 Etuve :

    C’est un appareil qui est utilisé pour séchage et pour le réchauffement de certains milieux (liquéfaction).
    Il en existe deux types :
    - Etuve à eau,
    - Etuve à air sec.

    Les étuves peuvent servir quelquefois aux cultures si elles sont réglables.
    Il est préférable de les avoir thermo statés avec minuterie.

    1.4 Stérilisateurs

    1.4 1 Poupinelle :

    Il sert à stériliser le petit matériel de soins et de chirurgie.
    Il fonctionne à air sec.
    Il peut chauffer de 0 à 300 °C et plus.
    Il est préférable de l’avoir thermo staté avec minuterie.


    1.4 2 Stérilisateurs à bille ultra rapide

    Il est indiqué pour le matériel de soins et de chirurgie. Il porte son chauffage à plus de 250° C pendant quelques secondes.

    1.4 3 Autoclave

    Il est indiqué dans la stérilisation des milieux, du matériel de soin et de chirurgie.
    C’est un stérilisateur à vapeur.
    Il est donc recommandé d’utiliser du papier aluminium et du coton cardé pour emballer les instruments bien qu’inoxydables avant leur autoclavage.
    Leur auto clavage sans emballage accélère leur détérioration.
    &#8729; Pour l’autoclavage des milieux, il faut utiliser de la verrerie
    autoclavable.
    &#8729; Pour leur destruction après usage, il faut les remettre dans des sachets autoclavables avant de les porter à l’autoclave.

    2. Le matériel de sécurité microbiologique

    Les Postes de Sécurité Microbiologiques (PSM).

    Il en existe 3 types.
    Le choix de chaque type doit être en fonction des germes sur lesquels l’opérateur travaille.


    Différents types de postes de sécurité

    TYPE I (PSM I)

    Il protège le manipulateur par la création d’un flux d’air entrant dans l’enceinte.
    Il protège l’environnement par filtration de l’air de l’enceinte à travers un filtre à très haute efficacité. Le produit manipulé n’est pas protégé puisqu’en contact avec l’air du laboratoire.

    TYPE II (PSM II)

    Il protège le manipulateur par aspiration créée au bord avant du plan de travail (barrière immatérielle entre lui et le produit).
    Il protège l’environnement par filtration de l’air de l’enceinte à travers un filtre à très haute efficacité.
    Il protège aussi le produit manipulé par flux d’air descendant préalablement filtré à travers un filtre à très haute efficacité. Cette protection diminue également les contaminations croisées entre deux produits manipulés simultanément.

    TYPE III (PSM III)

    Il protège le manipulateur totalement en dehors de l’enceinte dans laquelle est manipulé le produit par l’intermédiaire de gants (manchons souples terminés par des gants.). Il protège l’environnement par filtration de l’air de l’enceinte à travers deux filtres à très haute efficacité en série.
    Il protège le prélèvement en l’empêchant d’être en contact avec l’air du laboratoire.
    Il ne protège pas contre les contaminations croisées par absence de flux laminaire dans l’enceinte.
    L’utilisation du type dépend du groupe de pathogénicité des organismes manipulés.
    Les micro-organismes du groupe IV doivent être manipulés avec le type III

    Conseils d’utilisation des PSM

    - Ne pas allumer les lampes UV plus d’un quart d’heure avant utilisation (risque de détérioration des matériaux du PSM)
    - Mettre l’appareil en marche au moins 15mn avant de travailler.
    - Nettoyer avant et après chaque utilisation les paillasses (alcool à 70 °)
    - n’utiliser que du matériel stérile.
    - ne pas perturber le flux laminaire (pas de bec bunsen, éviter les mouvements brusques et rapides, ne pas encombrer le plan de travail)
    - faire effectuer les opérations d’entretien par un spécialiste (contrat d’entretien pour opérations sur les filtres après décontamination au formol).
    - Les filtres sont des déchets biologiques et doivent être incinérés.
    N’utiliser pour le nettoyage que du matériel stérile.



    BIOCHIMIE
    1 PRÉSENTATION
    Biochimie, étude des réactions chimiques du métabolisme (qui permet le développement et la reproduction des organismes vivants), et des molécules qui le constituent.
    La biochimie dérive de la biologie et de la chimie. À ce titre, elle aborde plusieurs aspects du domaine de la chimie du vivant : l’étude structurale et fonctionnelle des molécules biologiques (protéines, lipides, glucides et acides nucléiques) et de leur métabolisme, l’étude des enzymes (enzymologie), ou encore l’étude, au niveau moléculaire, de l’expression et de la transmission de l’information génétique.
    2 HISTORIQUE
    2.1 La naissance de la biochimie
    C'est à la fin du XVIIIe siècle que commencent les premières ébauches d'études chimiques de la matière vivante. En 1770, le Britannique Joseph Priestley isole l'oxygène et, peu de temps après, le Français Antoine Laurent de Lavoisier démontre que ce gaz intervient dans la respiration des animaux. Il fait le rapprochement avec la combustion d'une bougie et compare le principe de la respiration des animaux à celui des oxydations minérales. Au cours du siècle suivant, la biochimie est toutefois considérée comme un domaine mineur des sciences de la vie. Les premières recherches engagées portent essentiellement sur l'analyse de la composition chimique des êtres vivants. Ces bases posées, les scientifiques tenteront de comprendre les règles, les réactions et la régulation du métabolisme, c’est-à-dire de la synthèse et de la dégradation des composés organiques.
    Jusqu'à la seconde moitié du XIXe siècle, la théorie vitaliste, qui affirme l'existence d'un principe immatériel inhérent à la vie et capable de générer spontanément un être vivant, freine les progrès de la biochimie (et même ceux de toutes les disciplines biologiques, disciplines médicales comprises). En revanche, une fois la notion de ce « principe vital » définitivement abandonnée, notamment grâce aux travaux de Louis Pasteur en microbiologie, la biochimie progresse à grands pas. Nombre de molécules organiques sont synthétisées in vitro, et le principe de la catalyse chimique par des enzymes voit le jour. Au début des années 1900, plusieurs années de recherches ont conduit le botaniste russe Mikhaïl Tsvett (1872-1919) à mettre au point la chromatographie, technique d'analyse particulièrement efficace qui est, sous une forme perfectionnée, couramment utilisée à l’heure actuelle.
    2.2 Le XXe siècle : l’essor de la discipline
    Avec le XXe siècle et les progrès de la chimie organique, la biochimie acquiert de solides bases scientifiques. De plus, le perfectionnement des moyens d'investigation permet d’analyser des molécules de plus en plus complexes ou fragiles. Les découvertes s’enchaînent. Le biologiste allemand Peter Michaelis détermine la dynamique de l'action enzymatique. Pour la première fois, en 1926, on parvient à purifier et cristalliser une enzyme, l'uréase (enzyme qui dégrade l'urée). Le biochimiste américain James B. Sumner (1887-1955) montre qu’il s’agit d’une protéine. En 1933, sir Hans Adolf Krebs et ses collaborateurs utilisent des isotopes radioactifs pour décrire les réactions chimiques du cycle de l'urée. Par la suite vont être découverts de nombreux autres cycles de cette nature, dont celui de l’acide citrique, dit de Krebs, est certainement le plus connu.
    La structure fine des protéines est également l'objet de nombreux travaux. Frederick Sanger détermine, en 1953, la structure et la composition en acides aminés de l'insuline. La même année, les travaux conjoints de James D. Watson et de Francis Crick aboutissent à la découverte de la structure en double hélice de l'ADN. Ce résultat aura des conséquences profondes sur l'évolution de la biologie et l’année correspondante (1953) marque véritablement la naissance de la biologie moléculaire. À la fin des années cinquante ont lieu les premières découvertes sur la structure tridimensionnelle des protéines, avec Max Perutz pour la structure de l'hémoglobine et John Kendrew pour celle de la myoglobine. Ces travaux ont permis les premières recherches visant à comprendre les relations qui existent entre la structure d'une protéine et sa fonction.
    3 LES DIFFÉRENTES BRANCHES DE LA BIOCHIMIE
    3.1 Biochimie métabolique
    3.1.1 Présentation
    Cette discipline étudie les différentes voies métaboliques de la cellule, c’est-à-dire toutes les réactions chimiques qui assurent l’élaboration des molécules du vivant (anabolisme) ou leur destruction, productrices d’énergie (catabolisme), sous le contrôle d’enzymes. Par exemple, on peut suivre toutes les réactions chimiques qui composent la glycolyse (cette voie métabolique, d’abord étudiée chez les levures, a été la première à être élucidée), ou celles qui conduisent à la formation d’acide lactique, molécule « déchet » provenant du muscle et libérée ensuite dans le sang.
    3.1.2 Les techniques de la biochimie métabolique
    Les études des voies métaboliques se font principalement sur des micro-organismes (bactéries, unicellulaires). En effet, les voies du métabolisme basal de la majorité des êtres vivants sont similaires ; l’étude d’un dysfonctionnement provoqué chez un micro-organisme peut donc apporter des renseignements qui pourront être extrapolés à l’homme.
    La principale difficulté de ces études est d’identifier les différentes étapes des voies métaboliques, qui consistent en l’enchaînement étroit de réactions dont chacune utilise comme substrat le produit final de la réaction précédente.
    L’une des principales méthodes d’identification est de bloquer une étape et d’analyser les molécules intermédiaires qui s’accumulent. Ce blocage peut être obtenu en utilisant des substances chimiques capables d’inhiber spécifiquement une enzyme donnée, ou encore par manipulation génétique.
    Une autre méthode consiste en incorporation d’isotopes radioactifs (3H, 14C, 32P) dans une molécule, ce qui permet de suivre le devenir de cette dernière le long de la chaîne métabolique (tous les produits radioactifs seront, en effet, dérivés de cette molécule), avec comme postulat que l’isotope utilisé ne modifie pas le comportement des molécules vis-à-vis des réactions métaboliques. Cette technique a été utilisée pour la première fois en 1904 par Franz Knoop, lors de l’étude de l’oxydation des acides gras.
    La résonance magnétique nucléaire (RMN) permet, quant à elle, de détecter les noyaux de phosphore contenus dans les molécules d’ATP.
    3.2 Enzymologie
    3.2.1 Présentation
    L’enzymologie étudie la vitesse des réactions biologiques et les conditions dans lesquelles elles se réalisent. Le mot enzymologie vient du grec en zumê, signifiant « en levain ». Le levain, produit lors de la fermentation de la farine, contient en effet un grand nombre d’enzymes capables de transformer l’amylose, sucre complexe contenu dans la farine, en sucres simples assimilables par l’organisme.
    Si les premiers travaux sur les réactions enzymatiques ont lieu en 1783 avec Spallanzani Lazzaro, on considère souvent que l’enzymologie est née au milieu du XIXe siècle avec la chimie moderne. Ainsi, Jakob Berzelius est le premier, en 1835, à introduire la notion de catalyseur (ce que sont les enzymes).
    En 1894, Emil Fisher, qui travaille sur la glycolyse, découvre le principe de spécificité d’une enzyme pour son substrat ; c’est l’hypothèse de la clef (substrat) et de la serrure (enzyme). En 1965, la structure d’une enzyme, le lysozyme — présent notamment dans le blanc d’œuf —, est déterminée par utilisation des rayons X.
    3.2.2 Importance et applications
    La connaissance des enzymes est capitale, car ce sont elles qui catalysent la plupart des réactions chimiques des organismes vivants. Sans elles, en effet, la majorité de ces réactions ne pourrait avoir lieu dans les conditions de température et de pression compatibles avec la vie.
    La connaissance des enzymes débouche également sur des applications thérapeutiques. En effet, l’altération des enzymes par des inhibiteurs spécifiques permet de bloquer les voies biochimiques qui sont sous la dépendance de ces enzymes. La pénicilline, par exemple, découverte par sir Fleming Alexander en 1928, inactive de manière irréversible une enzyme, clef de la synthèse de la paroi bactérienne, propriété à l’origine de son action antibiotique. Il existe également de nombreuses applications dans l'industrie alimentaire et dans celle des produits nettoyants (enzymes contenues dans les lessives).
    3.3 Biochimie structurale
    La biochimie structurale étudie, par des méthodes dérivées de la physique et de la chimie, la composition atomique précise des molécules biochimiques, la façon dont ses atomes s’assemblent et la structure tridimensionnelle qui en résulte. En effet, la connaissance de la structure d’une molécule et de sa forme dans l’espace permet de comprendre sa fonction. Par exemple, la structure en triple hélice du collagène explique la résistance et l’élasticité des ligaments.
    Aussi, la biochimie structurale étudie-t-elle surtout les protéines impliquées dans la majorité des processus vitaux : les enzymes, qui catalysent les réactions biochimiques, les protéines de transport (l’exemple le plus connu est l’hémoglobine, qui transporte l’oxygène), les protéines contractiles des fibres musculaires (actine et myosine), les anticorps, les récepteurs des membranes cellulaires, ou encore les hormones. L’étude de la structure de ces biomolécules fait appel à des techniques d’analyse comme la cristallographie aux rayons X et à la résonance magnétique nucléaire (RMN). Ces techniques sont généralement couplées à des méthodes de modélisation sur ordinateur.


    3.4 Biologie moléculaire
    3.4.1 Présentation
    La technique de l’ADN recombinant a radicalement modifié l’approche de la biochimie en rendant possible le décryptage du génome. En effet, le clonage et le séquençage, deux méthodes révolutionnaires, ont apporté une meilleure compréhension de la structure et du rôle des gènes et des protéines.
    3.4.2 Le séquençage
    Le séquençage consiste à déterminer la nature et l’ordre des bases nucléotidiques qui composent un acide nucléique.
    Le premier à avoir séquencé un acide nucléique est Robert Holley, en 1965. Il s’agissait d’un ARN de transfert de levure composé de 76 nucléotides. Son séquençage a duré 7 ans. En 1975, la découverte des enzymes de restriction, qui permettent de couper l’ADN à des sites spécifiques, a permis de réaliser des progrès importants dans les techniques de séquençage.
    3.4.3 Le clonage moléculaire
    Une des difficultés majeures rencontrées pour le séquençage résidait dans le fait que les quantités d’acides nucléiques récoltées étaient très faibles. Dans les années soixante-dix, le développement du clonage moléculaire, qui permet de multiplier les brins d’ADN, a permis de pallier ce problème. Il consiste à insérer un segment d’ADN intéressant, par exemple un gène ou un fragment de gène, dans une molécule d’ADN appelée vecteur de clonage. Ce vecteur est ensuite introduit dans une cellule hôte, comme une bactérie ou une levure. Lorsque la bactérie ou la levure se multiplie, le vecteur de clonage est répliqué, en même temps que le propre ADN de ces cellules. On peut ainsi obtenir de grandes quantités du fragment d’ADN à étudier. Depuis les années quatre-vingt, on peut également amplifier des fragments d’acides nucléiques in vitro, grâce à la technique de la PCR (voir amplification de l’ADN).
    3.5 Biochimie médicale
    3.5.1 Présentation
    La biochimie médicale étudie les dysfonctionnements des réactions biochimiques chez l’homme, et vise ainsi à soigner les maladies d’origine biochimique. Lorsqu'elle est appliquée au diagnostic, elle reçoit alors le nom de biochimie clinique.
    Des progrès fondamentaux ont été accomplis ces dernières années, grâce aux techniques du génie génétique. Par exemple, les lésions moléculaires de certaines maladies d’origine génétique comme la mucoviscidose ou l’hémophilie ont été élucidées, ce qui devrait permettre de mettre en place des thérapeutiques efficaces. La biochimie médicale joue également un rôle dans les diagnostics de routine, puisque les mesures des taux sanguins de certaines enzymes peuvent révéler une lésion organique, comme un infarctus du myocarde ou une hépatite. L'emploi de sondes oligonucléotidiques permet déjà de diagnostiquer certains cancers ou certaines maladies génétiques (voir diagnostic médical).
    3.5.2 Applications
    Les techniques de la biologie moléculaire font désormais partie de l’arsenal thérapeutique et permettent la synthèse de molécules protéiques de médicaments, comme l’insuline ou l’hormone de croissance, grâce à des méthodes de clonage moléculaire.
    De même, ces techniques débouchent sur un nouvel espoir de soigner de nombreuses maladies génétiques, la thérapie génique qui permet de remplacer les gènes déficients responsables de l’anomalie par un gène normal.
    L’agriculture et l'industrie, avec l'utilisation des organismes génétiquement modifiés, ou OGM, ont bénéficié de ces techniques : modifier le capital génétique des plantes pour les rendre résistantes à leurs insectes prédateurs naturels permet d’utiliser moins d’insecticides et d’augmenter ainsi les rendements. Mais il se pose un problème de santé, car les répercussions de l'ingestion des aliments ainsi modifiés sur l'organisme sont, à l’heure actuelle, mal connues, et donnent lieu à de nombreuses controverses.
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    I- 2 Réactifs :

    Méthodes de dosage :

    En biochimie avec le spectrophotomètre il existe deux principales méthodes de dosage :

    - La méthode colorimétrique : (la plus ancienne)
    Cette méthode est basée sur l’intensité de coloration des substances à doser ou des paramètres à doser .La lecture se fait par densitométrie optique .La densité optique (D.O) de la préparation est en rapport étroit avec la concentration du paramètre à doser.

    - La méthode cinétique : (tendance actuelle)
    Elle est basée sur le temps de réaction en terme de disparition ou d’apparition des paramètres ou des substances ou leur dérivés dans le milieu réactionnel.

    • Lecture de densité optique :

    Elle respecte deux valeurs :
    - la méthode de lecture (colorimétrique ou cinétique)
    - la longueur d’onde de lecture : toute lecture de densité optique respecte scrupuleusement ces deux valeurs, la longueur d’onde traduit le spectre lumineux. La lecture doit imposer une programmation préalable des valeurs précitées.
    NB : Hormis ces deux valeurs la programmation doit tenir compte de l’unité de lecture.
    Ex : ui/l ; ui/ml ; g/l ; g/dl ; mg/l ; mg/dl ; mol/l ; mmol/l

    NB : Les consommables sont des réactifs et des matériels à usage unique ou limité.


    1-2-1 Réactif de glucose

    Le réactif de glucose sert à doser la glycémie qui est le taux de sucre dans le sang qui varie entre 0.60 g/l et 1.1 g/l . En dessous de 0.60g/l on parle d’hypoglycémie, au-delà de 1.20 g/l on parle d’hyperglycémie, on parlera de diabète confirmé quand le taux avoisine 1.8 g/l.
    La glycémie est le paramètre indiquant le diabète.

    La glucosurie : C’est le taux de sucre dans les urines. Normalement une urine est à 0 g de glucose par litre. La glucosurie se dose généralement de manière qualitative et semi quantitative par chimie sèche (bandelettes).
    Il existe une corrélation entre la glycémie et la glycosurie. Cette corrélation est régie par le seuil rénal du glucose .D’après l’étude faite par Renaud à Bethesda et à l’Institut National de santé Publique (INSP) en 2006 le seuil rénal trouvé dans le cadre de son rapport de stage est de 1.91 g/l.
    Le seuil rénal est le taux de sucre au niveau du sang au-delà duquel les reins le laissent passer dans les urines.
    En conclusion seul les diabétiques peuvent avoir du glucose dans leurs urines. Les bandelettes permettent de dépister les diabétiques.

    I-2-1-1 Présentation du réactif :

    Ces réactifs se présentent en trois (3) éléments dans des différents flacons :
    - l’étalon : c’est un réactif qui sert de calibreur à l’appareil de dosage (spectrophotomètre).Il est en général présenté en petit flacon d’environ 5 à 10ml.
    - Le glucose base : c’est le réactif mère servant à la préparation de la solution de travail.
    - le substrat chromogène : c’est en quelque sorte l’activateur du réactif base, il se mélange au réactif base pour obtenir la solution de travail. C’est à partir de la solution de travail que le technicien peut faire le dosage.

    I-2-1-2 les conditionnements des réactifs

    On entend par conditionnement les différentes formes de présentation de colis ou du coffret de réactif de glucose.
    Il existe plusieurs conditionnements selon les laboratoires fabricants.




    I-2-1-2a Etalon (standard), glucose base, substrat

    • Substrat lyophilisé :
    Dans le cas de substrat lyophilisé, pour travailler une reconstitution s’impose. En général le substrat est reconstitué par ajout d’eau distillée. Alors la solution de travail s’obtiendra par mélange proportionné du substrat reconstitué et de la solution base.
    Cette forme de présentation est celle qui est de conservation facile car le lyophilisat est stable jusqu'à la date de péremption marquée sur le coffret. Le réactif base n’étant pas activé est lui aussi stable jusqu'à la date de péremption marquée sur le coffret.

    •Substrat en solution :
    La solution de travail n’est obtenue que par mélange proportionné.

    I-2-1-2b Etalon, glucose prêt à l’emploi (solution de travail)
    Cette présentation est de conservation difficile, car sa date de péremption est courte avec une stabilité très influencée.

    I-3 Les méthodes de lecture :

    Il existe deux (2) méthodes de lecture :
    - la méthode colorimétrique
    - la méthode cinétique

    NB : Pour la méthode cinétique il peut ne pas avoir d’étalon.

    • Caractéristiques à connaître :
    - longueur d’onde de lecture
    - la méthode de lecture
    - les conditions de conservation
    - réactif non reconstitué
    - réactif reconstitué

    • Matériels complémentaires à fournir :

    - tubes à hémolyse pour prélèvement
    - tube à hémolyse pour dosage
    - embouts ou cônes propres et non obstrués (non bouchés)
    - pipette calibrée réglable
    - papier thermal.




    • Conditions de conservation :

    Les conditions de conservation d’un produit sont des mesures, des dispositions à prendre pour garantir sa stabilité. Il existe deux formes de réactifs : la forme non reconstituée et la forme reconstituée (activation du réactif base)
    La forme non reconstituée respecte la date de péremption si elle est conservée dans les conditions décrites dans la notice c'est-à-dire absence rupture de la chaine de froid et pour certains réactifs il ne faut pas les exposer à la lumière.
    Pour la forme reconstituée la stabilité est fonction de la nature du réactif et doit respecter obligatoirement l’intervalle de temps indiqué dans la notice.
    Ex : Un réactif de glucose a pour température de conservation 2 à 8°C ,sa date de péremption est de Juin 2009 ,sa date de fabrication est de Juin 2006, son intervalle de stabilité est de trois ans. Une fois reconstitué s’il demeure dans un bocal sombre entre 2 et 8°c, il est stable pour 30 jours. Sa qualité de validité doit se remarquer par l’absence de couleur.

    I-2-2 Le réactif de cholestérol

    Le réactif de cholestérol respecte à un degré moins les mêmes caractéristiques que le glucose. Cependant une fois le réactif reconstitué, pour l’exemple que nous avons, s’il est conservé dans une bouteille ou un bocal sombre à la température entre 2 et 8°c. Sa stabilité est de 60 jours.
    Le cholestérol est l’expression de la matière grasse dans le sang, on le retrouve au niveau de la bile et des tissus du cerveau. C’est un précurseur à l’acide biliaire ou au stéroïde et à la vitamine D.
    Son dosage dans le sérum est d’un apport appréciable dans le diagnostic d’excès de graisse et dans la classification de la lipidémie (lipides = graisse). D’autres conditions telles que les maladies hépato thyroïdiennes influencent le taux de cholestérol. Le taux normal de cholestérol ou cholestérolémie est de 1,5 à 2,8g/l. Il existe d’autres types de lipides : les triglycérides et des fractionnements du cholestérol total qui sont : HDL cholestérol (High Density Liprotein) : LDL (Low Density Liprotein).Le mauvais cholestérol est le LDL.
    Les taux normaux de ces différent lipides sont : - HDL (0,2 –0,4 g/l)
    - Triglycerides < 2.5 g/l
    - LDL < 1.6 g/l

    NB: Le coffret HDL cholestérol doit contenir obligatoirement une solution de précipitation et un étalon ou standard.




    I-2-3 Urée :

    C’est un paramètre biochimique servant à l’exploration des reins, permettant le diagnostic de la goutte.
    L’élévation du taux de l’urée dans le sang n’indique forcement pas une insuffisance rénale. Des examens complémentaires pourront permettre la confirmation d’une insuffisance rénale.
    Le taux normal de l’urée dans le sang ou urémie varie entre 0.15 g/l et 0.50g/l.
    Le conditionnement et les conditions de conservation sont à un degré moindre identiques à ceux du glucose.

    NB : Nous avons de plus en plus le dosage de l’urée par la méthode cinétique.

    I-2-4 L’acide urique :

    C’est un paramètre biochimique qui est un métabolite de la purine. Presque la moitié de l’acide urique total est éliminée et remplacée chaque jour par voie urinaire et à travers la dégradation microbienne au niveau intestinal.
    L’élévation du taux d’acide urique est un indicateur du diagnostic de la goutte mais alors il faut qu’il soit associé à la rétention de nitrogène, de l’urée, de la créatinine, et d’autres constituants non protéiques.
    A part la goutte il peut être indicateur du mauvais fonctionnement du rein, il peut indiquer aussi un problème myéloprolifératif (leucémie).
    Il existe aussi d’autres circonstances d’élévation du taux de l’acide urique non élucidés.
    Le taux normal d’acide urique dans le sang ou uricémie est de 30 à 70 mg/l. On parlera d’hyperuricémie quand le taux d’acide urique dépassera 70mg/l.

    I-2-5 La créatinine :

    C’est un paramètre biochimique permettant d’explorer le rein et les voies urinaires. Il est plus sensible que l’urée c’est-à-dire son taux augmente de manière exponentielle pour les moindres troubles des voies urinaires et du rein, la créatinine peut aussi s’élever après consommation de certains aliments et surtout après consommation de médicaments traditionnels. Le taux de créatinine ou créatininemie varie entre 06 mg/l et 13,6 mg/l. Il explore la clairance du rein. Dans les infections urinaires on remarque une élévation sensible variant entre 15 et 20 mg/l.
    Dans les insuffisances rénales la variation est de 50 mg/l à plus de 100 mg/l. Dans ce cas on effectue des examens complémentaires à savoir l’urémie (0,7 – 2g/l), l’uricémie (+100 mg/l), les phosphatases alcalines élevées, dans cette situation nous parlons d’insuffisance rénale.

    I-2-6 Les transaminases :

    Les transaminases sont des paramètres biochimiques permettant d’explorer le foie et quelques peu le cœur.
    Les transaminases sont de deux types :

    • L’asparate amino transferase (ASAT) ou Transaminases Glutamo
    Oxalo acétique (TGO)
    Ce type de transaminase à un taux inférieur à 37ui/l. c’est une enzyme, un catalyseur de réaction biologique interne. Il est retrouvé dans les tissus, principalement les tissus cardiaques, hépatiques, musculaires et rénaux.
    Un dommage ou une inflammation de ces tissus conduit à l’élévation du taux de ces transaminases dans le sang circulant.
    Ainsi dans l’infarctus du myocarde (cause de crise cardiaque) le taux sérique (taux dans le sérum) de TGO ou ASAT atteint un pique en 48 – 60 heures après la crise.
    Les maladies hépatobiliaires telles que les cirrhoses, les carcinomes métastasiques (cancer) et les hépatites virales sont aussi les causes d’élévation du taux.
    Le premier examen d’ASAT a été décrit par Karmen et alliés en 1955.
    C’est Henri et alliés qui ont évalué de manière optimale en 1960 cette analyse.
    En 1977, la fédération de chimie clinique internationale (Biochimie) recommandait comme référence la procédure de dosage de l’ASAT selon Karmen.

    • ALAT (Alanine Amino Transférase) ou TGP (Transaminases
    Glutamo Pyruvate

    C’est une enzyme qui est abondamment trouvée dans le foie il est donc indiqué dans son exploration. Cependant on peut trouver un taux élevé suite à un infarctus du myocarde. Le taux normal est inférieur à 40ui/l.

    •Conditionnement et conservation :

    Que ce soit la créatinine ou les transaminases, paramètres utilisant pour la plupart du temps la méthode cinétique, ils sont conditionnés en deux flacons à savoir le réactif base et le substrat chromogène, il peut cependant avoir un flacon d’étalon.
    Le réactif non reconstitué se conserve entre 2 et 8°c jusqu’à la date de péremption indiquée sur le coffret. Une fois reconstitué, le réactif est stable pour 8 heures à la température de 15 à 30° et 21 jours quand il est réfrigéré immédiatement.

    I-2-7 Le magnésium :

    C’est un paramètre biochimique, c’est un sel minéral de nature, il est sous forme d’ion (cation=Mg2+). Le taux normal varie entre 16 et 28mg/l. sa carence provoque des malaises multiples : crampes, douleurs cervicales, tremblement, des céphalées….
    La source d’approvisionnement de l’organisme est l’alimentation (Eau, feuilles vertes…). Il joue un rôle de catalyseur de réactions biologiques et entre dans la composition de beaucoup de protéines ou substances enzymatiques.

    I-2-8 Le sodium :

    Il est un sel qui est utilisé par l’organisme sous la forme de cation (Na+). Il rentre dans la composition de beaucoup de produits biologiques, il joue un rôle important au niveau du système nerveux. Couplé au potassium, il sert d’élément de conduction de l’influx nerveux. Le sodium est cause d’hypertension artérielle. Le sodium est un élément important de l’ionogramme sanguin, actuellement l’ionogramme se limite au taux de sodium et au taux de potassium.
    Cet examen entre dans le bilan d’hypertension, dans le bilan rénal et dans le bilan cardiaque.
    Le sodium s’exprime en mEq/l. Le taux normal de sodium dans le sérum est de 140 mEq/l à 155 meq/l.
    Tout simplement, le sodium étant un oxydant, intervient surtout dans les échanges d’électrons entre ions d’où son dosage par rapport à sa charge électronique.

    9 – Le potassium :

    Tout comme le Sodium, le Potassium est un sel qui se trouve dans tous les liquides sous formes de cations et joue un rôle couplé avec le sodium. Son unité de dosage est l’équivalent gramme. Le taux normal de Potassium dans le sérum est de 3,9 meq/l à 5,5 meq/l.
    L’ionogramme sanguin est le taux de Potassium, de Sodium et de Chlore.
    Le taux normal de chlore est 95 – 102 meq/l

    103 [Na+]
    NB : Calcul du chlore : [Cl] =
    143




  • Kouame Tiemele

    9 Kouame Tiemele Le 19/02/2010

    LES TECHNIQUES DE BIOCHIMIE APPLIQUEE

    Procédures techniques
    Nous allons étudier ses procédures en fonction des méthodes.

    Méthodes colorimétriques





    TECHNIQUES DE GESTION DES RISQUES
    AU LABORATOIRE

    Définitions opérationnelles :
    • Danger : caractère intrinsèque d’un matériel, un objet, un organisme, une chose de causer des dommages.
    • Risque : susceptibilité d’expression du danger.
    • Accident : expression plus ou moins imprévisible du danger.
    • Hygiène : observance ou application d’un ensemble de règles, de mesures ou dispositions permettant d’assurer un bien être général.
    • Biosécurité : garantie ou processus garantissant une vie saine loin de tout danger d’origine biologique ou relatif à des activités biologiques.


    INTRODUCTION

    Le laboratoire est un lieu de manipulation de produits pathologiques hautement infectieux. Il est équipé de matériel potentiellement dangereux. Il utilise des produits chimiques et des réactifs de nocivité reconnue. Par conséquent, le laboratoire doit être un milieu d’application stricte de l’hygiène et de la biosécurité. Cette mesure d’application stricte se justifie par les nombreuses infections et les décès dont sont victimes les travailleurs de ce milieu.
    Techniciens biologistes, ingénieurs, médecins biologistes, pharmaciens biologistes, chercheurs, techniciens de surface…. Sont tous exposés. Selon l’enquête SUMER en France, entre 1990 et 1992, 3160 accidents d’exposition au sang ont été rapportés avec 116 cas au laboratoire.
    En Côte d’Ivoire, malgré l’existence de quelques comités d’hygiène et de biosécurité dans les centres hospitaliers, l’inexistence de leur prise en charge réelle par la mise en place de stratégies dans une véritable démarche qualité comme l’usage d’outils de gestion , tels que les registres de signalement d’événements, d’indices de biosécurité et d’indicateurs d’évaluation, … justifie l’inexistence d’une banque de données formelles fiables et exploitables pour une appréciation ergonomique et sanitaire des risques et accidents au travail. Le problème se pose dans les laboratoires médicaux en général et les laboratoires de microbiologie en particulier. Cette situation concerne surtout les pays en développement.
    Quelques données produites par l’enquête SUMER en France, en 1994 indiquaient que plus de 1.2 millions de salariés sont exposés au risques biologiques. Parmi eux 19000 travaillent au laboratoire d’analyses. Par ailleurs avec l’apparition de nouvelles pathologies comme le SIDA, la fièvre hémorragique et la recrudescence de certaines anciennes maladies, la situation devient plus inquiétante.
    Entre 1987 et 1991, 10% des tuberculoses professionnelles déclarées à l’AP-HP (1) France sont survenues chez les laborantins qui ne constituent pourtant que 4% des effectifs des travailleurs déclarés.


























    Chapitre I CONTEXTE ET JUSTIFICATIONS


    I-1 contexte
    A l’heure de la démarche qualité, toute activité se doit d’être organisée pour répondre aux exigences des bénéficiaires.
    L’Hygiène et la Biosécurité étant des notions relativement récentes dans leur développement, doivent bénéficier d’une normalisation qui passe nécessairement par des propositions au niveau local de plans savamment étudiés.
    Justifications
    Il est facile de constater en faisant un tour dans nos hôpitaux et centres de santé, l’insalubrité, les pratiques à hauts risques et le manque criard de moyen de sécurité individuelle et collective.
    Cet état de fait loin d’être la cause d’une insouciance des autorités sanitaires ou politiques, répond plus à une méconnaissance des réalités qu’à un manque de moyen financier. Les conséquences sont effroyables.
    Exemple en France.
    Risques d’origines chimiques :
    Intoxications, brûlures, explosions, hémopathies, insuffisance respiratoires, atteintes oculaires, incendies, asphyxie, cancer,…
    Selon le registre des accidents de travail de la fonction publique française n° FP9/04-2004 du 9/03/2004 ;
    01 déclaration d’intoxication au Mercure et composés,
    03 déclarations d’hémopathies dues au Benzène,
    04 déclarations d’hémopathies dues au Toluène,
    04 déclarations d’hémopathies dues au Xylène,
    09 déclarations d’Ulcérations et de Dermite provoquées par l’Acide chromique,
    10 Affections respiratoires provoquées par l’Acide chromique,
    10 Affections cancéreuses provoquées par l’Acide chromique,
    19 Affections causées par l’Arsenic,
    20 Cancers bronchiques provoqués la poussière ou la vapeur d’Arsenic,
    20 Cancers bronchiques causés par inhalation de poussière composite,
    24 Pneumoconioses provoquées par des poussières minérales renfermant de la Silice libre,
    30 Cancers bronchiques causés par la poussière d’Amiante,
    44 Cancers provoqués par la poussière d’Oxyde de fer,
    80 Affections malignes causées par l’Ether,
    83 Affections causées par les solvants liquides.
    Ici, il s’agit des seuls risques chimiques. Tous ces produits chimiques sont malheureusement largement utilisés au laboratoire.
    Ceci signe l’importance de la maîtrise de cette gestion.

    Chapitre II GENERALITES


    Historique

    L’Hygiène et la Biosécurité ont débuté au début de la révolution industrielle sous les termes d’Hygiène et Sécurité .L’industrie alimentaire s’est engagée de manière informelle dans cette démarche Il fallait attendre les années 1980 pour voir un bon développement de l’Hygiène et de la Biosécurité.
    L’Etat BELGE a pris l’initiative en signant en 1997, l’accord de coopération entre l’Etat fédéral et les régions (MB 14 07 1997)2. Cet accord règle la coordination administrative scientifique en matière de Biosécurité.

    Un conseil consultatif de Biosécurité a été installé le 12 Mai 2003 par Mr TAVERNIER, Ministre de la santé publique belge. Les membres sont en partie des Académiques, en partie des fonctionnaires et/ou des membres des cabinets des ministres compétents. Les membres sont nommés par les ministres de la santé responsable de la politique scientifique et par les région flamandes, WALLONE et BRUXELLE-CAPITALE.
    Le secrétariat du conseil est assuré par la Section de Biosécurité et Biotechnologie (SBB) 3 de l’INSTITUT SCIENTIFIQUE de SANTE PUBLIQUE.
    Le SBB existant avant le conseil a mis en forme l’évaluation de la Biosécurité en 1989.
    Sous l’impulsion de ROLAND MOREAU, président administratif intérimaire, le conseil a rédigé un règlement d’ordre intérieur qui précise son fonctionnement.

    Un rapport annuel mentionne entre autre la satisfaction des avis des différents comités.
    Ce rapport comporte quatre chapitres :
    1-l’évaluation de la Biosécurité et les rapports d’activité du conseil depuis son installation et celui du SBB pendant la période de 1989-2003.
    2- le traitement des autres objectifs de l’accord de coopération entre autres les transcriptions du droit européen en droit de travail.
    3- le traitement du budget alloué à la Biosécurité.
    4- la réflexion personnelle du conseil sur le fonctionnement passé et sur les perspectives d’avenir.
    Le thème de la Biosécurité est complexe et sensible socialement. La réglementation en matière de Biosécurité est en effet relativement compliquée et évolue constamment. Il faut alors un secrétariat compétent, bon en communication.
    La Biosécurité est un thème à dimension internationale. Il est dès lors capital que tout le conseil que son secrétariat restent correctement informés des développements internationaux.
    Malgré les tensions existantes au niveau du public, le conseil doit pouvoir travailler sous un climat de sécurité et de confiance. La valeur scientifique des avis dépend entièrement de l’engagement, l’objectivité, la neutralité, et la compétence des membres, du secrétariat et des experts consultés.

    Il faut retenir que la coopération en matière de Biosécurité, trouve son origine à la fin des années 1980 dans la préparation des directives européennes (90/219/CEE) réglementant respectivement l’utilisation confinée des Micro-organismes Génétiquement Modifiés (MGM).
    En Belgique, entre 1989 et 1995 deux experts sont affectés à l’expertise scientifique en matière de Biosécurité.
    A partir de 1995, une équipe de scientifique se constitue à l’INSTITUT SCIENTIFIQUE de SANTE PUBLIQUE (ISSP). Dans un groupe informel d’abord et sous forme de section légale de l’ISSP à partir de 1996, devient la section de Biosécurité et Biotechnologie.
    Dès 1993, le SBB reçoit mandat contractuel d’éclairer les régions dans le processus de transformation et de mise en œuvre de la Directive 90/219/CEE. Les arrêtés régionaux de transformation de cette Directive voient le jour entre 1993 et 1996. La coopération interrégionale est dès lors lancée.
    Elle facilitera la conclusion de l’accord de coopération quelques années plus tard.
    La définition de la Biosécurité (qui couvre le MGM, les OGM (Organisme Génétiquement Modifié), et les organismes pathogènes) est fixée et les méthodologies et règles de l’évolution scientifique des risques sont établies.
    L’arrêté fédéral de transposition de la Directive 90/220/CEE est publié en 1998.
    Depuis 1994, quelques 1600 dossiers d’utilisation confinée ont été expertisés par le SBB.















    Chapitre III OUTILS DE GESTION

    1- Paramètres :

    • Indice de gravité (G): de 1 à 4, il est déterminé par appréciation du risque par rapport aux dommages auxquels il expose.
    • Indice de fréquence (O,F) : de 1 à 4, il est déterminé par appréciation du risque par rapport à sa survenue dans le temps(rare fois=1, quelquefois=2, souvent=3, très souvent=4).
    • Indice de non détectabilité (D): de 1 à 4, il est déterminé par appréciation du risque par rapport au signalement de sa survenue, à l’avertissement du sujet exposé. (sa survenue est toujours sue d’avance=1, souvent sue=2, quelquefois sue=3, jamais sue=4)
    • Indice de Criticité (C) : de 1 à 64, il est le produit des trois indices précédents.
    • Facteur de risque relatif ( Rr) : déterminé en fonction de l’équipement, de l’architecture du laboratoire, de la qualification du personnel technique.
    • Facteur de risque intrinsèque ou spécifique (r)
    • Profil indiciaire du danger (PID)

    2- Moyens de gestion :

    2-1 Moyens humains :
    Le personnel administratif et technique d’un niveau de formation adéquat et en nombre suffisant.

    2-2 Moyens matériels :

    a) moyens de protection individuelle :

    Gants
    Lunettes
    Masques
    Blouses
    Chaussures
    Coiffe
    Cache-nez
    Sur blouse
    Postes de sécurité microbiologiques

    b) moyens de protection collective :

    Boîtes de sécurité
    Poubelles réglementaires
    Extincteurs
    Robinets à pédale
    Savonnières réglementaires
    Bouches d’incendie
    Incinérateur
    Autoclave
    Poupinelle

    2-3 moyens chimiques
    - désinfectants
    - antiseptiques
    - détergents
    - détergent désinfectant

    Méthodes :
    - identification :
    Rétrospective : « cause à effets » de HISHIKAWA
    On utilise à cet effet le diagramme d’HISHIKAWA.
    Prédictive : AMDEC
    On utilise un tableau avec tous les indices à estimer en vue de calculer les criticités de chaque risque répertorié dans la colonne de gauche.
    Ce travail nous permettra d’hiérarchiser les différents risques.

    - traitement :

    Méthodes thermiques
    • pasteurisation
    • stérilisation

    Méthodes chimiques
    • désinfection
    • asepsie
    • détergence










    Chapitre IV METHODOLOGIE DE LA GESTION


    I- Gestion administrative :

    Définition de politique de gestion.
    Une politique de gestion doit être clairement définie.
    Elle doit se traduire par un engagement écrit et publié.
    Engagement
    C’est une décision irrévocable, résolue et volontaire.
    Cet engagement doit se traduire par un certain nombre d’actes :
    • la nomination d’un responsable qualité ou d’hygiène et de biosécurité,
    • son insertion dans l’organigramme de l’entreprise à une position privilégiée,
    • l’incitation collective à l’adoption de la politique définie,
    • Formation d’un comité d’Hygiène et Biosécurité,
    • Une bonne diffusion documentaire.

    Le comité d’hygiène et biosécurité aura en charge l’identification, l’analyse, la hiérarchisation des dangers et risques dans le laboratoire.
    Ce travail leur permettra de dégager les priorités et les stratégies de gestion.

    II- Gestion technique :

    Cette gestion n’intervient qu’après la formation du comité d’Hygiène et Biosécurité. Elle est planifiée et diligentée par ce comité.

    Identification des Dangers :

    Elle est faite par utilisation de deux méthodes.
    Une méthode rétrospective (Hishikawa) et une méthode prédictive (AMDEC).

    La méthode AMDEC

    Elle semble la mieux adaptée au laboratoire médical. Dans l’alimentation, la méthode HACCP est la meilleure.

    La méthode d’HISHIKAWA.

    De manière sectorielle, elle permet d’identifier avec aisance tous les dangers.
    Nous optons pour les 6 M, pour prendre en compte les Dangers issus du management.

    M1 : le milieu, ici, l’architecture.
    M2 : le matériel, l’équipement, le matériel de travail.
    M3 : la matière : les matières sur lesquelles travaillent les techniciens.
    M4 : la main d’œuvre : le personnel technique.
    M5 : travail la méthode : la méthodologie de du personnel.
    M6 : le management, la gestion administrative.

    On utilise comme moyens :

    - la consultation d’archives.
    - l’observation.
    - Questionnaire

    Identification des risques issus de ces dangers.

    Pour identifier ces risques nous nous basons sur des paramètres favorisant l’exposition au risque.
    - les situations
    - les facteurs.
    Analyse des risques

    Cette analyse nous conduit à la détermination des indices de gravité, de fréquence, de non détectabilité et enfin de la criticité. C’est l’usage de la méthode AMDEC qui le permet.

    Hiérarchisation des risques

    Avec les criticités, nous hiérarchisons les risques en les classant par ordre de grandeur décroissante de la criticité.
    De la plus grande criticité à la plus petite.

    Détermination des facteurs de risques et des indices d’exposition aux dangers

    - Facteur de risque relatif (Rr)
    - Facteur de risque intrinsèque (Ri)

    Détermination du profil indiciaire du Danger

    n
    PID= r.E&#8721;Ci
    i

    A partir du PID, nous hiérarchisons les Dangers par classification en ordre de grandeur décroissante du PID

    Chapitre V ELABORATION DE STRATEGIES DE GESTION

    • La prévention médicale
    - vaccination
    - visites médicales périodiques
    • prévention administrative
    - Plans de formation en Hygiène et en Biosécurité
    - Mise en place d’équipes spécialisées en matière de prévention et intervention réparatrice.
    • La prévention technique
    - fourniture et installation d’équipements de protection appropriés
    - maintenance technique
    - écriture de procédures techniques.
    • La réparation d’accidents éventuels
    - Elaboration de procédures d’intervention médicale et technique en cas d’accidents par les équipes spécialisées.

    Chapitre VI EVALUATION DE LA GESTION

    - audits sanitaires internes
    - contrôle de la gestion

    Cette opération consiste à faire un état des lieux et à déceler les insuffisances et les défaillances.

    Chapitre VII CORRECTION OU ACTUALISATION DES METHODES

    Elle consiste à apporter des solutions aux insuffisances ou aux défaillances décelées.












    Dans ce document, on ne traitera que de la gestion technique et de la gestion médicale.

    Gestion technique
    I Prévention technique du risque biologique.

    La prévention du risque biologique est par principe primaire :
    -éviter le contact entre les agents biologiques et l’homme par les mesures d’hygiène élémentaires d’une part et technique d’autre part.
    Les mesures techniques sont représentées à l’échelle du poste de travail par le PSM (Poste de Sécurité Microbiologique) et à l’échelle des locaux par les niveaux de confinement biologiques (classification des microorganismes selon leur pathogénicité)

    Différents types de postes de sécurité

    TYPE I (PSM I)

    Il protège le manipulateur par la création d’un flux d’air entrant dans l’enceinte.
    Il protège l’environnement par filtration de l’air de l’enceinte à travers un filtre à très haute efficacité. Le produit manipulé n’est pas protégé puisqu’en contact avec l’air du laboratoire.

    TYPE II (PSM II)

    Il protège le manipulateur par aspiration créée au bord avant du plan de travail (barrière immatérielle entre lui et le produit.
    Il protège l’environnement par filtration de l’air de l’enceinte à travers un filtre à très haute efficacité.
    Il protège aussi le produit manipulé par flux d’air descendant préalablement filtré à travers un filtre à très haute efficacité. Cette protection diminue également les contaminations croisées entre deux produits manipulés simultanément.

    TYPE II (PSM III)

    Il protège le manipulateur totalement en dehors de l’enceinte dans laquelle est manipulé le produit par l’intermédiaire de gants (manchons souples terminés par des gants.) il protège l’environnement par filtration de l’air de l’enceinte à travers deux filtres à très haute efficacité en série.
    Il protège le prélèvement en l’empêchant d’être en contact avec l’air du laboratoire.
    Il ne protège pas contre les contaminations croisées par absence de flux luminaire dans l’enceinte.
    L’utilisation du type dépend du groupe de pathogénicité des organismes manipulés.
    Les micro-organismes du groupe IV doivent être manipulés avec le type III

    Conseils d’utilisation des PSM

    - Ne pas allumer les lampes UV plus d’un quart d’heure avant utilisation (risque de détérioration des matériaux du PSM)
    - Mettre l’appareil en marche au moins 15mn avant de travailler.
    - Nettoyer avant et après chaque utilisation les paillasses (alcool à 70 °)
    - n’utiliser que du matériel stérile.
    - ne pas perturber le flux laminaire (pas de bec bunsen, éviter les mouvements brusques et rapides, ne pas encombrer le plan de travail)
    - faire effectuer les opérations d’entretien par un spécialiste (contrat d’entretien pour opérations sur les filtres après décontamination formol).
    - Les filtres sont des déchets biologiques et doivent être incinérés.
    N’utiliser pour le nettoyage que du matériel stérile.

























    La gestion de l’Hygiène
    L’Hygiène en milieu hospitalier
    L’importance de la notion d’Hygiène a suscité son introduction dans les enseignements pour la formation des Agents de la santé. L’Hygiène hospitalière est enseignée comme une matière. Cette matière est enseignée parce que les soins représentant parfois comme un effet de boomerang, un facteur favorisant le danger pour la santé du personnel soignant, des visiteurs, des patients et pour l’environnement.
    En effet, un établissement sanitaire ne répondant pas aux conditions d’hygiène fait plus de mal que de bien à la communauté. La mauvaise gestion des déchets biomédicaux constitue la principale source d’infections nosocomiales .la mauvaise gestion des objets souillés et l’ignorance constituent autant de facteurs favorisant l’exposition aux risques infectieux pour le personnel, pour les malades et pour les visiteurs.
    La mauvaise hygiène peut conduire à l’exposition à d’autres risques (chimiques, radioactifs..).
    La pratique de l’hygiène devient pour le personnel, de santé, un art qu’il faut maîtriser.
    Gerhard Hanser (Alémand) et E. Cohen Maurel disaient : « l’Hygiène, c’est simple, mais il faut tenir compte d’une multitude de détails ».
    L’Hygiène et les agents infectieux
    Pour comprendre la cause des infections et afin d’apporter les mesures appropriées à leur gestion, il fallait se référer à l’observation de Van Leeuwenhsek (1632-1723), un opticien qui construisit le premier microscope.
    Il a observé des corpuscules qui s’agitaient dans une goutte d’eau ou goutte de salive.
    Il fallait aussi attendre le 19 è siècle avec Louis Pasteur pour la mise en évidence de l’existence des microorganismes et leur rôle dans la vie biologique (fabrication de certains éléments –agents de maladies)
    Le terme microorganisme regroupe différentes catégories de germes :
    -les parasites
    - les virus
    - les bactéries
    Ils ne peuvent être observés qu’au microscope ordinaire pour certains et au microscope électronique pour d’autres.
    Leur taille ne nous permettant pas de les voir à l’œil nu.
    Ces microorganismes ont une capacité de multiplication impressionnante (ils se reproduisent par millions dans un laps de temps).
    Ayant observé qu’il existe des conditions favorisant leur multiplication, (température, pression, nutriments…), les scientifiques mettent en place des méthodes pour maîtriser leur évolution, leur existence.
    A Méthodes thermiques
    1- La Pasteurisation
    .chauffage à :
    - 63° C pendant 30 minutes
    - 72° C pendant 30 secondes
    - 80° C à 90° C pendant 2 à 3 secondes.
    La Pasteurisation permet de détruire les formes végétatives mais pas les Spores qui sont les formes de résistance des microorganismes dans leur majorité.
    En effet, les formes végétatives sont les formes de dissémination, de multiplication.
    D’autres formes de résistance existent telles que les kystes des parasites.
    2- la Stérilisation
    Chauffage à :
    .100° C pendant plusieurs heures
    .120° C pendant 15 à 20 minutes
    .150° C pendant quelques secondes= traitement UHT
    La stérilisation permet la destruction des formes de résistance que sont les spores, les kystes.
    Les actions des microbes qui se traduisent par les états de morbidité sont soit par leur fait direct (infection) ,soit par des substances qu’ils sécrètent (toxines =poison)
    Les intoxications et les toxi-infections sont les faits des toxines.
    B Méthodes chimiques
    1- les Antiseptiques :
    Ce sont des substances chimiques utilisées pour l’Asepsie qui est une opération momentanée de neutralisation ou d’élimination des germes.(Normes AFNOR OMS)
    1-4 Antiseptiques majeurs :
    Ils sont bactéricides et à spectre large (agissent sur plusieurs types et espèces bactériens)
    . Biguanide : chlorhexidine
    .Halogénés : dérivés iodés (Bétadine..) / Dérivés chloré (Dakin)
    .Alcools : Alcool éthylique à 60°, Alcool isopropylique..
    1-5 Antiseptiques intermédiaires :
    Bactéricide à spectre étroit (agissent sélectivement sur un groupe déterminé de bactéries.)
    .Ammoniums quaternaires : Chlorure de benzal Konum ,Sterlane ,Cétavlon…
    1-6 Antiseptiques mineurs :
    Bactériostatiques et à spectre étroit (bloquent l’évolution d’un groupe déterminé de bactéries)
    .Carbinilidés : Triclocarban (solubacter, septivon..)
    .Diamidines : Hexamidine (Hexamidine)
    .Acides : Acide borique (préparation) ,Acide salicylique (Der mande)
    .Dérivés métalliques : Nitrate d’argent, Sulfate de Cuivre et de Zinc (Ramet dalibom acide)
    1-4.Antiseptiques à déconseiller (toxicité et effets indésirables importants)
    .Dérivés mercuriels : Chromo plaie, Mercurescéine, Mercurochrome
    1-6. Produits considérés à tort comme Antiseptique
    .Peroxyde d’hydrogène : Eau oxygénée à 10 volumes
    .Colorants : Eosine aqueuse, solution de milliant, Violet de gentiane.
    Interactions déconseillées
    Famille d’antiseptiques halogénés ,composés d’iodés
    - instabilité en milieux alcalins
    - inactivation par le Thiosulfate de sodium
    - effets amoindris en présence de matières organiques,dérivés mercuriels (formation d’un dérivé toxique )

    Composés chlorés
    -inactivation par le Thiosulfate de sodium
    - Inactivation par le Bicarbonate de sodium (antidote en cas d’ingestion
    - Effets amoindris en présence de matières organiques.

    Chlorhexidine
    -inactivation avec de nombreux produits actifs anioniques ou non avec des savons et en milieu alcalin.
    Adsorption sur polyéthylène basse densité et sur cellulose,
    - effets amoindris en présence de matières organiques.



    Ammoniums quaternaires
    - incompatibilité physicochimique avec les Surfs actifs anioniques et savons.
    - Adsorption sur latex, liège, eau dure (baisse de l’activité)

    2 - Les désinfectants
    Les désinfectants sont des produits pour une opération au résultat momentané permettant d’éliminer ou de tuer tous les microorganismes ou d’inactiver les virus indésirables portés par des milieux inertes contaminés en fonction des objectifs fixés. L’action est limitée aux microorganismes présents au moment de l’opération.
    Norme AFNOR OMS
    Selon le comité européen de normalisation, l’Asepsie est réservée au cas où l’opération est destinée au traitement d’une infection constituée.
    La désinfection désigne une opération visant à prévenir une infection.
    2-2 Les différentes familles de désinfectants
    - les chlorés : Eau de javel…….
    - Ammoniums quaternaires
    - Les Aldéhydes
    - Les Phénols
    - Les Alcools
    - Les Amphotères
    Critères de choix d’un désinfectant :
    Les désinfectants doivent avoir :
    - un spectre d’activité en fonction des objectifs fixés,
    - une toxicité minimale,
    - une biodégradabilité,
    - une non agressivité vis-à-vis du matériel à traiter.
    - conditionnement adapté au besoin,
    - un conditionnement lui conférant une stabilité vis-à-vis des effets naturels,
    - un bon rapport qualité/prix.
    C Les détergents
    Ce sont des substances tensioactives (agissent sur la tension superficielle des corps) favorisant l’élimination par l’eau de souillures non solubles dans l’eau pure. Ils ont uniquement des propriétés nettoyantes. Ils ne détruisent pas forcément les microorganismes mais permettent leur évacuation par l’eau.
    Après usage d’un détergent, les surfaces traitées sont visiblement propres mais non désinfectées.
    Ils sont communément appelés Savons. Ils ont un caractère commun, celui de mousser.
    Critères de choix d’un détergent :
    Le détergent doit posséder :
    - une efficacité maximale et adaptée aux souillures.
    - Une stabilité à la chaleur, au froid, à l’air et à la lumière.
    - Une inoffensivité pour les utilisateurs
    - Une biodégradabilité à 90 %,
    - Une non agressivité vis-à-vis du matériel et des supports,
    - Une facilité de dilution,
    - Une adaptation à la nature de l’eau (dureté) du secteur
    - Une facilité de rinçage,
    - Un conditionnement adapté au besoin,
    - Un bon rapport qualité/prix.
    D détergents désinfectants
    Il existe des produits détergents désinfectants, ces produits doivent présenter les qualités d’un détergent et celles d’un désinfectant.
    Son choix doit obéir aux critères de choix d’un désinfectant et avoir un bon pouvoir nettoyant.

    Modes d’utilisation des produits d’Hygiène
    Comment utiliser l’Eau de javel ?
    . Dose très faible :
    Cette dose est utilisée pour les surfaces propres et lisses : Verre, Porcelaine, Acier inoxydable, Aluminium laminé.
    Il faut 2.5 ml d’Eau de javel à 12° Chlore par seau d’eau de 10 litres ou ½ verre.
    Dose faible
    Elle est utilisée pour toute surface de matière plastique, bois, et Aluminium fondu (planche à découper, billots, bac de manutention, moule, Etc..
    Il faut :
    7,5 ml d’Eau de javel à 12 ° Chlore par litre d’eau.
    7.5 cl d’Eau de javel à 12° Chlore par seau d’eau de 10 litres ou ½ verre.
    . Dose normale :
    Elle est utilisée pour divers matériels.
    Il faut 12,5 ml d’Eau de javel à 12 ° Chlore pour 1 litre d’eau
    Ou
    12,5 cl d’Eau de javel à 12 ° Chlore par seau de 10 litres d’eau ou 1 verre.
    Dose forte
    Elle est utilisée pour les sols, le bas du mur, les véhicules utilisés pour le transport de viande et les chambres froides.
    . 25 ml d’Eau de javel à 12 ° Chlore par litre d’eau
    . 25 cl d’Eau de javel à 12° Chlore par seau d’eau de 10 litres
    Toutes ces doses peuvent être modifiées selon le degré de pollution. Pour les surfaces fragiles, métalliques ou caoutchouc, il est conseillé de ne pas dépasser la dose faible.
    Le temps de contact variera de 5 mn pour les surfaces fragiles à dose normale à 10-15 mn dans les autres cas.
    Stratégies de gestion de l’Hygiène
    Plusieurs stratégies de gestion de l’Hygiène existent. Du matériel aux personnes.
    A le matériel
    Locaux ,mobiliers ,sanitaires, sols ,murs ,plans de travail ,montants de lits ,tables de chevet en carrelage ,faïence , émail ,grès ,plastiques ,aciers inoxydables.
    Etapes à suivre :
    1- nettoyer et rincer.
    2- Passer la solution javellisée sur la surface,
    3- Laisser en contact pendant 15 mn,
    4- Rincer éventuellement à l’eau claire pour éliminer les odeurs.
    5- Rincer obligatoirement pour l’acier inoxydable.
    Autres matériels
    A1 lavabos, éviers, bacs.
    - fermer la pompe, faites couler de l’eau jusqu’à mis hauteur ensuite ajouter de l’eau de Javel ensuite continuer de remplir avec de l’eau jusqu’au trait de trop plein.
    - laisser en contact pendant 15 m
    Evacuer et rincer abondamment
    A2 W.C, Siphons, Canalisations
    - verser de l’eau de Javel directement dans la canalisation, la cuvette du W.C ou Siphon.
    - Laisser en contact pendant 15 mn
    - Rincer en ouvrant le robinet en activant la chasse d’eau.
    A3 Ustensiles de malades : Bassins, Bocaux, Cuvettes
    - nettoyer et rincer,
    - immerger le matériel ou s’il est trop volumineux, le remplir d’eau javellisée,
    - laisser en contact pendant 15 mn ,
    - rincer et sécher.
    A4 Instruments en plastique, verre, acier inoxydable
    Il faut décontaminer au préalable
    - javelliser pendant 15 mn puis rincer.
    La décontamination doit être suivie d’une désinfection courante après nettoyage et rinçage, soit d’une stérilisation en autoclave
    • désinfection
    - nettoyer et rincer,
    - laisser tremper les instruments dans l’eau de Javel pendant 15 mn,
    Rincer soigneusement et sécher immédiatement
    NB recommandations particulières :
    Ne jamais mélanger l’eau de Javel avec les produits de nettoyage :la désinfection sera compromise
    • L’Eau de Javel face au virus du S.I.D.A
    En 1785 le Chimiste français BERTHOLLET a l’idée de reproduire artificiellement l’action de l’oxygène, de l’air en utilisant du Chlore.
    Les solutions d’hypochlorite de sodium sont nées dans le village JAVEL EN France et vont s’imposer dans le monde entier sous de l’eau de Javel.
    C’est au 19 è siècle que des scientifiques notamment le Pharmacien LABARRACQUE et aussi Pasteur ,découvrent les propriétés antiseptiques et bactéricides d’un produit puissant et peu onéreux : Eau de Javel.
    La première guerre mondiale va donner l’occasion de généraliser l’emploi de l’Eau de Javel neutralisée d’acide borique pour la désinfection des plaies des blessés.
    On l’utilise encore sous forme de Liqueur de Dakin.
    Des travaux réalisés en 1985 par l’Institut Pasteur de Paris, ont démontré l’excellente activité dénaturante de l’Eau de Javel à l’égard du virus V.I.H.
    Et ont par conséquent recommandé son utilisation pour lutter à titre préventif contre ce virus.
    En effet, en ce qui concerne la lutte anti S.I.D.A, le virus est détruit après 10 mn dans une solution d’Eau de Javel diluée au 1/1000 è.
    A cette fin, l’Eau de Javel est systématiquement utilisée dans les hôpitaux pour la désinfection et le nettoyage des sols ou du matériel ayant été en contact avec des produits susceptibles de contenir le virus.
    En effet, aucun germe connu sur cette » terre, virus du SIDA compris ne résiste à l’Eau de Javel. L’hypochlorite de sodium est le désinfectant le plus rapide et le plus puissant qui soit, il détruit toutes les bactéries en 30 secondes

    Mesures d’Hygiène.
    a l’Hygiène corporelle
    le personnel doit être propre pour éviter des infections dues aux souillures de contamination.
    Les mesures suivantes doivent être respectées :
    - une douche quotidienne est indispensable avant et après le travail.
    - Le linge doit être changé après la douche (nécessité d’un vestiaire avec douche intégrée)
    - Les cheveux doivent être propres et protégés.
    - Le port de bijoux n’est pas autorisé car ils peuvent constituer des caches de microbes.
    - Les ongles doivent être coupées régulièrement et sans vernis.
    - Le lavage des mains doit être toujours pratiqué avant de se revêtir et après avoir oté la tenue professionnelle.
    b Hygiène vestimentaire
    La tenue vestimentaire de base se compose de :
    - une blouse, un pantalon et une coiffe,
    - des chaussures réservées au travail, silencieuses et d’entretien facile. Elles doivent être fermées sur le dessus et le derrière.
    - Un tablier spécifique,
    Les mesures suivantes doivent être respectées :
    - La tenue professionnelle doit être portée exclusivement dans l’enceinte de l’établissement par toute personne effectuant ou observant des soins : professionnels, étudiants et stagiaires…
    Les effets personnels sont interdits lors des soins et dans les zones à risques. Un Tee-shirt personnel à manches courtes est autorisé sous la tenue de travail.
    Les chaussures et les gilets utilisés pour les courses à l’extérieur sont régulièrement entretenus.
    La tenue professionnelle est changée quotidiennement et à chaque fois que cela est nécessaire (cas de souillures constatées)
    L’entretien des tenues professionnelles doit être pris en charge par l’Employeur.
    Les tenues sales sont déposées dans des sacs à linge spécifiques au niveau des vestiaires.
    Les vestiaires doivent être de préférence séparés ((Hommes, Femmes).
    Il est formellement interdit que les tenues professionnelles soient entretenues au domicile des personnels.
    Il faut toujours retirer la tenue professionnelle pour se rendre aux restaurants du personnel, aux réunions hors du service et même dans les locaux propres du service (salles d’informatique, bibliothèque, salles de repos, bureaux administratifs…).
    c Hygiène des mains
    cette Hygiène est tellement importante en milieu hospitalier qu’il est opportun de l’étudier de manière isolée.
    Les contaminations manu portées sont les plus fréquentes dans nos services.

    c-1 Différentes techniques du lavage des mains
    Il existe différentes techniques de lavage des mains en milieu hospitalier.
    c-1-1 Lavage simple
    Il s’effectue à l’aide d’un savon « doux » uniquement détergent et liquide .le savon en morceaux est proscrit.
    Il a pour objectif d’éliminer les salissures et de réduire la flore transitoire par simple action mécanique. C’est le type de lavage à utiliser dans la vie courante et professionnelle avant et après tout geste présentant un bas niveau de risque infectieux.
    - A l’arrivée et au départ du service
    - Avant et après tout contact avec un patient.
    - Entre deux activités.
    - Après s’être peigné ou mouché,
    - Après être allé aux toilettes
    - Avant et après avoir fumé,
    - Avant et après les repas,
    - Avant et après le port de gants non stériles.
    Le temps minimum de lavage : 30 secondes dont 15 pour chaque temps (savonnage et rinçage).
    c-1-2 Lavage hygiéniques (antiseptique)
    Le lavage hygiénique des mains est une opération qui a pour but de réduire la flore transitoire en utilisant un savon antiseptique majeur.
    C’est le type de lavage à réaliser avant tout acte de niveau de risque infectieux intermédiaire :
    - pour tout acte invasif : pose de voie veineuse périphérique, de sonde vésicale, pansement, soins sur drains, cathéters …
    - pour la manipulation de matériel stériles.
    - Avant tout contact avec des patients immunodéprimés,
    - Après les actes auprès des patients en chambre d’isolement septique.
    - En cas de :
    . Prise de bactéries résistantes aux antibiotiques
    . Augmentation des infections nosocomiales.
    - régulièrement dans les unités à hauts risques
    - avant le port de gants stériles.
    Le temps minimum de savonnage est de 30 à 60 secondes (temps nécessaire à l’action de l’antiseptique).
    NB c’est la seule technique d’Hygiène des mains à utiliser :
    - en cas de risque infectieux intermédiaire, lorsque les mains sont souillées et/ou mouillées non poudrées.
    - En cas de contact avec du sang ou un liquide biologique,
    - En cas de contact avec des matières organiques.
    c-1-3 Lavage chirurgical des mains.
    IL s’effectue à l’aide d’un savon antiseptique majeur. Il a pour but d’éliminer la flore transitoire et réduire la flore résidente de façon prolongée. Il est réservé aux actes à haut risque infectieux : avant toute intervention chirurgicale au bloc opératoire mais aussi avant tout acte nécessitant une asepsie rigoureuse, exemples :
    - pose de drains thoraciques, de voies centrales.
    - Avant tout geste de radiologie interventionnelle.
    Durée : 05 mn
    • procédure :
    - mouiller les mains et les avants bras,
    - savonner puis rincer les mains et les avant-bras pendant 2 minutes,
    - brosser les ongles uniquement à l’aide d’une brosse stérile ou à usage unique pendant 1 minute.
    - Rincer les mains et poignets,
    - Sécher avec un linge stériles à usage unique, ou un séchoir à air chaud.
    On utilisera une eau bactériologiquement maîtrisée.
    d Différentes techniques d’asepsie des mains
    ce sont des techniques basées sur la friction des mains et utilisant une solution hydro alcoolique.
    Solutions utilisées
    - solution hydro alcoolique (SHA)
    Définition :
    On appelle Solution Hydro Alcoolique (SHA), toute solution à séchage rapide destinée à l’Asepsie des mains et comportant un ou plusieurs agents antiseptiques dont l’alcool dont l’alcool et un ou plusieurs agents émollients protecteurs de la peau. Elle s’applique sur des mains propres et sèches par friction jusqu’à séchage spontané à l’air.
    Des recommandations de la société française d’hygiène hospitalière (SFHH) ont été diffusées pour l’utilisation de ces solutions lors de procédures :
    - de traitement hygiénique des mains par friction,
    - de désinfection chirurgicale des mains par frictions.
    d-1 Traitement hygiénique des mains par frictions
    Elle a pour but d’éliminer ou de réduire la flore transitoire par frictions en utilisant un produit désinfectant ou SHA. Ce type de traitement serait efficace et aussi mieux tolérée grâce à la présence de protecteurs cutanés.
    On préconise le remplacement du lavage simple des mains par un traitement hygiénique des mains par frictions pour des raisons de contrainte de temps ou l’absence de points d’eau ,sous réserve que les mains ne soient ni mouillées ,ni souillées ,ni poudrées.
    Ceci permettra d’améliorer l’observance globale et pour réduire les dermatoses professionnelles.
    Procédure :
    - appliquer la solution hydro alcoolique et se frotter les mains en respectant le temps préconisé (30 à 60 secondes) ; paume, dos, espaces « interdigitaux, bord cubital jusqu’à séchage complet de la peau.
    - Cette technique ne dispense pas du lavage simple des mains quand celles-ci sont souillées.
    Recommandations spécifiques
    Utiliser un traitement hygiénique par frictions en :
    - situation d’urgence
    - cas d’accès impossible à un poste de lavage,
    - situation épidermique pour améliorer l’observance,
    - cas d’intolérance aux savons désinfectants.
    - Cas d’infestation fongique,
    - Cas d’infection virale, à condition que le produit ait fait l’objet d’une validation pour usage.
    d-2 Désinfection chirurgicale par frictions
    elle a pour but d’éliminer la flore transitoire et réduire la flore résidente de façon prolongée par frictions chirurgicales en utilisant un produit désinfectant (SHH)
    Elle présente une efficacité et une rémanence identiques voire supérieures au lavage chirurgical et serait mieux tolérée grâce à la présence des protecteurs cutanés. Comme la friction simple, elle est toujours réalisée sur des mains propres, sèches et non poudrées.
    Procédure :
    - lavage simple des mains (eau du réseau) et avant-bras, coude inclus,
    - brossage des ongles (brosse stérile ou à usage unique) 1 mn (30 secondes/main)
    - rinçage soigneux pour prévenir les réactions exothermiques,
    - séchage soigneux des mains à l’aide de papier à usage unique non stérile.
    - 1ère friction des mains aux coudes inclus jusqu’à séchage complet. (temps supérieur ou égal à 1 minute.)
    c. Traitement des effets vestimentaires professionnels
    ces effets sont délicats et dangereux. Il faut les traiter avec précaution.
    - il faut les tremper 30 minutes à 1 heure dans de l’eau de javel au 1/10 è.
    - les laver ensuite avec du détergent.
    NB leur transport doit se faire dans du plastique étanche.































    II PREVENTION MEDICALE DU RISQUE

    1- La surveillance médicale spécialisée

    Après les mesures techniques, un deuxième degré de prévention est représenté par les vaccinations, obligatoires du personnel exposé.
    En dehors du cadre réglementaire minimales modalités de surveillance médicale sont laissées à l’appréciation du médecin du travail qui a toute liberté de proposer aux salariés des examens cliniques ou complémentaires.
    Il a également pour rôle la conduite d’étude des conditions de travail au cours de son tiers-temps.
    Cette surveillance est assurée par le médecin du travail. Il s’agit au yeux du code de travail (art.R231-65),d’une surveillance médicale spéciale, dont le rythme est laissé à son appréciation, mais ne peut en aucun cas être inférieur à un renouvellement de fiche d’aptitude par an.
    S’avère qu’un travailleur est atteint d’une maladie professionnelle , le médecin du travail a pour mission d’examiner tout le personnel susceptibles d’avoir été exposé au même risque biologique et de prescrire d’éventuels examens complémentaires.

    2- La prophylaxie vaccinale
    Les indications des vaccins du personnel de laboratoire sont en constante évolution.
    Elles sont soit d’ordre obligatoire, soit recommandées. Elles ne remettent pas en cause le principe de la primauté de la prévention technique individuelle et collective du risque obligatoire. Toutes ces vaccinations, même obligatoires, sont soumises à l’accord du salarié après information claire et précise de son médecin du travail.
    - personnels visés par les articles 1…10 (loi du 18 janvier 1991) et L.215 du code de la santé publique (loi du 18 janvier 1994 et décret du 05 septembre 1996)
    le personnel de laboratoire d’analyses médicales sont soumis à l’obligation vaccinale contre :
    - le tétanos
    - la poliomyélite (vaccin injectable)
    - la diphtérie
    - l’hépatite B
    - la typhoïde
    - la tuberculose obligation d’immunité et non de vaccinale)

    Les sujets fournissant un certificat médical attestant d’une contre-indication dont la liste est fixée par arrêté ministériel : définitive pour les déficits immunitaires acquis ou congénitaux, temporaires pour les dermatoses en évolution.
    - les sujets IDR positifs sont considérés comme ayant satisfait à l’obligation vaccinale.
    - Les sujets IDR négatifs après deux vaccinations au moins par le BCG sont considérés comme ayant satisfait aux obligations de la loi.
    D’autres vaccinations sont recommandées en fonction du risque spécifique évalué par le médecin.
    - Hépatite A
    - Anti Rabique
    - Leptospirose
    - La Grippe
    - La Rubéole pour les femmes non immunisées
    La vaccination implique la responsabilité de l’employeur.(le défaut est une faute grave en cas de maladie professionnelle).
    Elle implique également la responsabilité du médecin du travail.(il assure la responsabilité des accidents post vaccinaux)
    La responsabilité après une vaccination obligatoire relève de l’Etat.(art L10-1)



























    III Règles élémentaires d’hygiène.

    A Consignes pratiques selon le document du professeur Alain Cantineau et Thomas Perrin

    1-tout prélèvement doit être considéré comme potentiellement contaminé, dans tous les services, pour tous les patients.
    2- le re-capuchonnement et la désadaptation manuelle des aiguilles sont des causes fréquentes de piqûres accidentelles et doivent être proscrits.

    3- les aiguilles doivent être jetées dans des conteneurs spéciaux imperforables qui doivent permettre de les désadapter.

    NB les aiguilles ne sont pas des dangers mais des facteurs favorisant l’exposition aux dangers.

    4- les bons (bulletins) d’examen doivent être isolés des prélèvements lors de leur transfert et ceux-ci devraient être placés dans des conditionnements étanches.

    5- les actes de manipulation des prélèvements ne devraient pas se faire dans les mêmes zones, sur les mêmes paillasses que les actes propres.

    6- les gants deviennent,dès leur usage,objets contaminants et devraient être retirés (et les mains lavées) avant tout acte propre telle que l’utilisation d’un téléphone,l’ouverture d’une porte,l’écriture ou la frappe.

    7- boire, fumer, manger, se maquiller dans les secteurs où sont manipulés des prélèvements est interdit.

    8- les vêtements et objets personnels doivent être protégés du contact avec les prélèvements.

    9- certaines opérations à risques (éclaboussures, transvasements…) devraient nécessiter le port de lunette de protection et d’un masque.

    Concernant toujours les conseils pratiques en Hygiène et Sécurité, le LMGEM en donne à la suite du Professeur.







    B consignes générales

    1- lutter contre le désordre, l’imprudence, la négligence
    2- les couloirs des laboratoires doivent être libres d’accès et ne pas servir à stocker du matériel et des produits chimiques
    3- ne pas laisser du matériel ou d’équipements encombrants ou à risque dans les zones de passage ou réservées à l’évacuation
    4- éviter tout stockage de papier ou d’emballage dans des gaines techniques.
    5- n’utiliser que les appareils en bon état.
    6- éviter de faire fonctionner longtemps des appareils sans surveillance,ou si oui prendre les mesures appropriées :(laisser vos coordonnées ,baliser la zone,afficher les risques,dispositifs automatiques d’urgence…)
    7- ne pas intervenir sur un appareil sous tension
    8- ne pas surcharger les prises de courant par des montages multiples (éviter l’usage des multiprises)
    9- vérifier que le matériel possède bien les caractéristiques correspondant au local ou à l’emplacement auquel il est destiné ; en particulier, des règles strictes s’imposent pour le travail en milieu humide ou conducteur (NF).
    10- ne jamais toucher au réglage des disjoncteurs ou calibre des fusibles, et surtout pas pour diminuer leur sensibilité.

    C Consignes concernant les produits chimiques
    1- étudier précisément et avant même de commander un produit, les risques liés à sa nature (étiquette, codification, R et S, catalogue du fournisseur, fiche de toxicologie).
    2- ne pas commander, ni manipuler de produits dangereux sans avoir l’ensemble des équipements de protection nécessaires.
    3- porter une blouse avant d’entrer dans une salle de manipulation et l’enlever dès la sortie de la salle.
    4- porter des lunettes dans les laboratoires, les salles de distillation et en tout lieu susceptible de mettre les yeux en danger.
    5- porter des gants spécifiques au produit à manipuler.
    6- utiliser un écran de protection ou de masque à visière (polycarbonate) pour toute réaction inconnue présentant des risques potentiels.
    7- manipuler les produits corrosifs, toxiques, inflammables…uniquement sous hotte aspirante avec filtre spécifique ou sous sorbonne.
    8- ne jamais pipeter à la bouche.
    9- re-étiqueter tout produit transvasé, tout mélange (sigles normalisés, nom du produit ou du mélange, date de conditionnement, nom du manipulateur.
    10- étudier la conduite à tenir en cas d’accident.
    11- repérer les dispositifs d’urgence ; douche de sécurité, couverture anti-feu, poste d’eau, boite à pharmacie et extincteurs.
    12- réduire les quantités de produits utilisés et stocker au maximum possible
    13- placer les produits le plus loin possible des sources de chaleur et jamais à proximité des issues.
    14- ne pas stocker de produits dans les réfrigérateurs ou congélateurs non sécurisés du point de vue électrique (pas de possibilité d’étincelle à l’intérieur de la cuve)
    15- stocker les produits neufs, si possibles dans une soute extérieure au bâtiment, sinon, dans une pièce convenablement située, isolée et ventilée.
    16- ne pas rejeter à l’évier de produits chimiques
    17- respecter les procédures d’élimination des différents types de déchets.

    D Consignes concernant les produits cancérigènes : BET, Formol, Chloroformes…
    1- éviter soigneusement toute contamination interne et externe.
    2- contrôler l’absence de contamination après chaque manipulation et à nettoyer soigneusement les traces de produits (poste de pesée)
    3- manipuler des produits pulvérulents (lors des pesées),dans un endroit calme,à l’abri des effets électrostatiques,en procédant avec rigueur et en portant masques et gants.
    4-transporter les produits cancérigènes et les produits mutagènes dans un récipient étanche et incassable qui ne s’ouvre ni ne se brise en cas de chute.
    5- étiqueter comme ‘dangers cancérigènes, chimiques potentiels’ sur les portes d’armoires, réfrigérateur… contenant les solutions mères.
    E Consigne concernant les produits radioactifs

    Une législation très stricte existe concernant l’achat, le stockage, la manipulation,la récupération et l’élimination des produits radioactifs. Il est obligatoire de consulter la personne compétente en radioprotection pour tout nouveau projet de manipulation.

    F Consignes concernant les équipements sous pression ou dépression (autoclave pour stérilisation, chaudière, bouteille de gaz, compresseur et enceinte, réacteurs de synthèse, évaporateurs, lyophilisateur, enceinte d’expérience, dessiccateurs..
    1- contrôle et suivi régulièrement effectués par un organisme agréé.
    2- formation des utilisateurs
    3- protéger les montages sous pressions par des écrans ou des enveloppes métalliques à mailles fines.
    4- réaliser un examen visuel de son bon état apparent : absence de corrosion, d’échauffement anormal, de fuite, avant toute utilisation.
    5- transporter une bouteille de gaz sous pression avec un chariot spécifique.
    6- vérifier l’absence de fuite lors de la mise en place d’un manodétenteur et changer tout manodétenteur défectueux ou périmé.
    7- ne jamais graisser des raccords sur des conduits d’oxygène, à ne jamais employer de cuivre sur l’acétylène.
    8- ne stocker au laboratoire que les bouteilles nécessaires aux expériences en cours.
    9- stocker les bouteilles de gaz dans un local bien ventilé ou sous abri, éloignées des sources de chaleurs, à l’abri des flammes et des rayons du soleil ; à fixer en position verticale.
    10- piéger ou neutraliser les gaz toxiques en fin de montage réactionnel pour éviter la pollution de l’air ambiant.

    G Consigne concernant la manutention circulatoire
    1- s’informer au préalable sur la nature du produit transporté (explosif, inflammable, corrosif, irritant, toxique.)
    2- toujours travailler avec des protections individuelles : casque, gant, chaussures de sécurité
    3- déplacer une charge sans précipitation, sans outils dans les poches, en utilisant les moyens adaptés au conditionnement de l’objet, (diable simple, diable pour escaliers, porte-bouteille, Roule-futs, chariots, Rolle, transpalette…
    4- ne pas soulever de charge supérieure à 30 kilogrammes pour les hommes et 15 kg pour les femmes (norme AFNOR NF X 35-109)

    H Consigne concernant les machines et appareils potentiellement dangereux (centrifugeuses, scies, vortex…)

    1- prendre connaissance de la notice d’instruction indiquant notamment les conditions d’utilisation
    2- porter les lunettes de protection chaque fois qu’il y a risqu
  • koby albert

    10 koby albert Le 10/05/2010

    bon à lire pour mieux s'informer
  • KOUAME KOUADIO MARTIAL

    11 KOUAME KOUADIO MARTIAL Le 03/07/2010

    bonjour MONSIEUR TIEMELE KOUAME ,je vous remercie d'avoir creér ce site web pour les technicien en biologie medicale et pour les etudiants . Je me nomme kouamé martial et je suis un etudiant ayant été admis à infas cette année et je veux faire partir de votre ONG ET apprendre ce metier afin d'être expert comme vous si DIEU LE VEUT.VOICI MON EMAIL manager_kouame@yahoo.fr .Merci pour toute les informations et que DIEU ENCOURAGE DANS VOTRE INTIATIVE
  • Mme YAO épouse KOUMAN Ama Monique

    12 Mme YAO épouse KOUMAN Ama Monique Le 04/09/2010

    Je suis une de vos étudiants en 1ère année sage-femme à l'infas daloa et je voudrais simplement dire que vous faites un travail formidable ,si toute la jeunesse ivoirienne s'inspire de votre exemple comme moi je veux le faire ,c'est sure que ce pays irai de l'avant.Merci pour tout le travail que vous faites
  • keita tiemoko(étudiant à la fast au mali)

    13 keita tiemoko(étudiant à la fast au mali) Le 30/01/2012

    merci pour ce bon boulot pour les étudiant et du courage
  • Thypencycle

    14 Thypencycle Le 05/09/2012

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  • Sekethextlock

    15 Sekethextlock Le 05/09/2012

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  • AUGUSTIN Emmanuel

    16 AUGUSTIN Emmanuel Le 07/01/2013

    c'est vraiment bien vos donnes c'est tres utile et cela nous succite a faire des recherches.
  • AUGUSTIN Emmanuel

    17 AUGUSTIN Emmanuel Le 07/01/2013

    je veux etre membre ou integre.du groupe.
  • ledheifike

    18 ledheifike Le 09/01/2013

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  • Tiemele

    19 Tiemele Le 23/01/2013

    Vous pouvez integrer le groupe. Il suffit de nous adresser une demande de motivation ou que vous soyez: onggdbb@yahoo.com. La demande doit etre adressee au President du groupe. Vous pouvez meme beneficier de formation assuree par la cellule du GDBB.
  • Tiemele

    20 Tiemele Le 23/01/2013

    Vous pouvez aussi commander le document de base pour la formation d'Operateurs biotechniques qui fait environ 300 page pour parfaire vos connaissances. Si vous residez az Abijan, vous pouvez vous adresser au laboratoire de l'AIBEF ou au bureau de M. Tiemele a l'INFAS, atreichville. Vous pouvez vous adresser aussi au cabinet du Groupe H2S pres de la mairie de Bingerville. Les residents a l'etranger peuvent adresser leur demande a tiem1@live.fr
  • Tiémélé

    21 Tiémélé Le 18/10/2016

    Boujour à nos lecteurs et lectrices
    Nous revenons sur l'animation du site.
    Dès maintenant, vos préoccupations seront prises en compte.
  • sabrina

    22 sabrina Le 27/08/2017

    Je suis Sabrina de Dallas, Texas, aux États-Unis. J'ai vu cet article et ce serait dommage que je ne partage pas mon expérience avec d'autres personnes. J'étais séropositif, et j'aimerais dire à tout le monde comment mon statut a changé en négatif. Le VIH a été en cours dans ma famille. J'ai perdu les deux parents pour le VIH il y a quelques années et c'était tellement douloureux, je ne pouvais pas le surmonter. Comme nous le savons tous sur le plan médical, il n'y a pas de solution au VIH, et les médicaments antirétroviraux sont très coûteux. Heureusement, un ami très proche qui savait ce que je traversais, m'a parlé d'un médecin africain à base de plantes, le docteur Apama. Elle a dit qu'elle avait lu en ligne qu'il pouvait guérir beaucoup de maladies, y compris le VIH. Elle m'a donné son email: Drapamaherbalhealingcentre@gmail.com. J'avais dépensé des milliers de dollars sur tant de drogues, alors j'ai décidé de l'essayer. Je lui ai parlé et il m'a assuré que son médicament me guérirait. J'ai passé une commande pour son médicament et elle m'a été remise ici à Dallas. J'étais sur son dosage pendant 4 semaines bien que je n'y croyais pas, j'étais en train de l'essayer par frustration et après la 4ème semaine, je suis allé chercher de nouveaux tests. Vous ne croyez pas que 5 médecins différents ont confirmé que je suis négatif. C'était comme un rêve, je n'ai jamais cru que le VIH avait un remède. Je suis maintenant négatif, je suis témoin vivant. Je ne sais pas comment remercier le Dr Apama. Je veux simplement aider les autres de toutes les façons possibles. J'ai rejoint de nombreux forums et j'ai posté ces témoignages et beaucoup de gens ont bénéficié de mon aide. J'ai reçu des courriels, l'un d'un homme qui m'a dit qu'il avait également été guéri d'herpès, un autre du diabète. D'après ce que je sais, il pourrait même guérir le VPH, le cancer, l'hépatite B, la syphilis, et encore plus. Contactez-le maintenant, c'est son email: DRAPAMAHERBALHEALINGCENTRE@GMAIL.COM et c'est son numéro Whatsapp: +2349072570496
    Si vous avez également été réussi par lui ou si vous voulez me parler, vous pouvez m'envoyer un mail à sabrinawashington1234@gmail.com ou à ma poignée twitter Sabrina42505
  • Nathalie

    23 Nathalie Le 14/10/2018

    Voici comment traiter Le trouble bipolaire et comment faire face à ses aléas.
    Je vous présente une collection complète pour traiter les symptômes des troubles de la personnalité avec des traitements simples et efficaces.
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    Cordialement
    Nathalie L
  • GRAND MAITRE SYLLA Retour Affectif rapide en 3 jours

    24 GRAND MAITRE SYLLA Retour Affectif rapide en 3 jours Le 11/07/2022

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